DECLARATION OF DEPENDENCE (Kings of Convenience) : Personnalité un rien monotone

declarationofdepenedencekingsofconvenienceDans un avis précédent, j’avais évoqué l’apport important de la Suède à la musique et au culte de la grande blonde. Mais il ne faut pas non plus oublier leurs voisins eux-aussi grands et le plus souvent blonds, les Norvégiens. En effet, ce beau pays n’a pas offert au monde que A-ha… Allez avouez-le, je viens de vous mettre Take On Me dans la tête… Désolé… Et bien pour y remédier, je vous invite à écouter le très beau Declaration of Dependence du groupe Kings of Convenience.

Le groupe est en fait un duo, composé de Eirik Glambek Bøe et Erlend Øye, qui s’est formé en 1999, après qu’ils se soient installés en Angleterre. C’est sûr que s’ils avaient choisi de chanter en norvégien et ne pas sortir de leur pays, je n’aurais pas eu l’occasion de vous en parler aujourd’hui… Ils ont jusqu’à aujourd’hui signé quatre albums studio, dont Declaration of Dependence, le dernier, sorti en 2009.

Deux hommes qui chantent en duo de doux morceaux à la guitare sèche… Kings of Convenience fait immédiatement penser à Simon and Garfunkel. Il est vrai qu’ils évoluent réellement dans le même univers musical et cela est même parfois particulièrement frappant, comme sur le titre Power of Not Knowing. Mais leurs voix sont quand même assez différentes pour que l’on ait pas l’impression d’entendre des imitateurs. Les deux Norvégiens ont leur propre personnalité… même si elle est tout de même moins magique que celle de leurs aînés.

Cependant, Declaration of Dependence reste un très bel album. De la musique douce, des voix tout de même très agréables et une vraie maîtrise musicale. Les instrumentations sont épurées, à base de guitares sèches et de piano. La seule fantaisie que Kings of Convenience s’accorde est la présence de temps à autres de violons ou d’autres instruments à cordes. Encore une fois, le duo de voix donne à leur musique une vraie touche personnelle qui les démarque de qui peut s’entendre ailleurs.

Cependant, à l’intérieur-même de Declaration of Dependence, il est vrai que les titres se ressemblent un peu parfois. C’est toujours joli et agréable et à part le morceau de conclusion, Scars on Land, ils sont tous d’une qualité égale. Mais à l’inverse, aucun ne se détache vraiment et on a même du mal à trouver de vrais points de différenciation entre les titres. En fait, seul Renegade sort un peu du lot puisqu’il ne semble pas chanter en duo. Sinon, c’est plus ou moins dynamique, mais cela reste tout de même un peu toujours sur le même ton.

Sympathique et apaisant pourraient être les deux qualificatifs définissant le mieux Declaration of Dependence. Ce n’est peut-être pas un album que l’on écoutera en boucle, mais la musique de Kings of Convenience peut constituer un très bon fond sonore ou une très bonne musique d’ambiance. Je ne veux pas avoir l’air de trop décrier les qualités artistiques incontestables de cet album. Simplement, on ne peut qu’admettre qu’il est parfois difficile de l’écouter avec une attention pleine et entière le long des treize plages qui le composent.

Declaration of Dependence est réellement un très joli album, qui ravira les amateurs de musique douce et qui possède une réelle personnalité, malgré une certaine monotonie.

Pour finir, faisons le tour des titres que l’on trouve sur cet album.

1.: 24-25
Des voix douces et claires pour une jolie ballade.

2.: Mrs Cold
Un rythme un peu plus chaloupé pour un résultat fort sympathique.

3.: Me in You
Dans la même veine que le titre précédent.

4.: Boat Behind
Un violon vient enrichir ce travail très intéressant entre les deux voix.

5.: Rule My World
Le ton est plus enjoué pour un nouveau morceau de qualité.

6.: My Ship Isn’t Pretty
Très doux, très beau et sonne comme une berceuse.

7.: Renegade
Une seul voix pour une chanson moins originale du coup, mais toujours jolie.

8.: Power of Not Knowing
Rappelle réellement Simon and Garfunkel.

9.: Peacetime Resistance
Le rythme est plus dynamique, presque dansant.

10.: Freedom and Its Owner
Très doux, très apaisant.

11.: Riot on an Empty Street
Toujours un peu sur le même ton…

12.: Second to Numb
Un titre épuré et relaxant.

13.: Scars on Land
Un morceau un peu chiant pour finir.

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