LOVE AND ITS OPPOSITE (Tracey Thorn) : Gentillet

loveanditsoppositetraceythornDans la série des gens que l’on pense ne pas connaître, mais en fait oui, voici Tracey Thorn. Mais qui est-ce donc ?, vous entends-je (pas facile à prononcer) murmurer, saisi par l’intensité du terrible suspense que je viens d’instaurer soudainement, sans crier gare. Et bien, il va falloir patienter un peu avant d’avoir la réponse, sinon cela serait trop facile. Sachez simplement que je suis là pour vous parler de son album Love and Its Opposite. Une œuvre que l’on qualifiera de gentillette.

Tracey Thorn est donc née en Angleterre en 1962… Et oui, tous ceux qui espéraient découvrir une jeune et jolie minette en seront pour leurs frais. Elle a surtout été connue pendant 20 ans pour avoir été… attention, je vais tout vous dire… la chanteuse d’Everything But the Girl ! Voilà, vous savez tout désormais… Bon si les plus jeunes ne voient pas du tout de quoi je veux parler, je les invite à aller écouter la chanson Missing, qui a été le plus gros tube de l’année 1995. Le groupe s’est séparé en 2000. Elle a depuis sorti trois albums solos (en plus d’un premier paru en 1982), dont ce Love and Its Opposite en 2010.

Bon j’avoue que je vais avoir un peu de mal à vous parler très longuement de ce Love and Its Opposite. En effet, il ne m’a pas inspiré grand chose, que ça soit en mal ou bien d’ailleurs. C’est propret, gentillet, plein de belles ballades et de jolies mélodies, mais j’ai bien eu du mal à m’enthousiasmer pour ce que j’entendais, même si je n’avais pas non plus grand chose à lui reprocher. Peut-être étais-je simplement de mauvaise humeur quand je l’ai écouté, mais je crois tout simplement qu’il manque une réelle étincelle à cet album.

Même si les titres de Love and Its Opposite ne se ressemblent pas trop entre eux, il n’y en a pas non plus qui brille par une réelle originalité. On reste toujours sur un rythme assez lent et mélodieux, même assez sombre par moment, tout en navigant de la pop au folk. Le problème réside dans le fait que dans chacun de ces genres, on connaît toujours beaucoup mieux et surtout beaucoup plus charismatiques. Ce n’est pas désagréable aux oreilles, mais cela a bien du mal à vraiment capter l’attention.

Les instrumentations restent toujours quelque peu en retrait, à part éventuellement sur Swimming. Et comme Tracey Thorn n’est toujours pas une grande cantatrice, cela donne toujours plus ou moins l’impression d’une musique jouée avec le frein à main quelque peu serré. Cela offre des titres sympathiques comme Hormones, You Are a Lover ou Come on Home to Me, mais le tout manque de liant pour faire de Love and Its Opposite un album vraiment intéressant en tant que tel.

Si je devais résumer Love and Its Opposite, j’en resterai sur le mot gentillet. J’aurais pu être tenté d’utiliser le qualificatif de médiocre, mais cela serait vraiment injuste. Tracey Thorn met beaucoup d’application dans ce qu’elle nous propose. C’est juste un peu lisse et ne semble pas non plus posséder une dimension personnelle ultra développée. Le tout est interprété avec une certaine maîtrise, voire même une certaine dextérité, mais sans que cela ne remplace le talent pur et la créativité débridée.

Love and Its Opposite permet donc de prendre des nouvelles de Tracey Thorn. Mais personnellement, si je n’ai pas passé un mauvais moment en l’écoutant, j’ai surtout envie d’aller réécouter Missing !

Pour finir, faisons le tour de ce que l’on trouve dans Love and Its Opposite.

1.Oh, the Divorces!
Une ballade très épurée au piano

2,Long White Dress
Ballade classique et guère plus élaborée.

3.Hormones
Plus pop et dynamique.

4.Kentish Town
Une chanson plus mélancolique, plus sombre et au final un peu chiante…

5.Why Does the Wind?
De la pop gentillette.

6.You Are a Lover
Une très jolie ballade, très douce.

7.Singles Bar
Une ballade assez sucrée.

8.Come on Home to Me
Duo de voix pour un titre plutôt sympa, assez lent et sombre.

9.Late in the Afternoon
Une ambiance plus folk pour cette nouvelle ballade épurée.

10.Swimming
Une instrumentation plus symphonique pour finir, même si le titre reste globalement dans la lignée du reste de l’album.

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