LA LECON D’ANATOMIE (Vladimir Volkoff) : Difficile leçon

lalecondanatomieAprès un volet un peu (beaucoup) chiant, voici la deuxième partie de la tétralogie les Humeurs de la Mer, intitulée la Leçon d’Anatomie, et signée Vladimir Volkoff, aussi connu, aussi incroyable que ça puisse paraître, sous le nom de Lieutenant X, le papa de la série des Langelot, fer de lance de la Bibliothèque Verte de mon enfance. J’ai commencé la lecture de ce roman à reculons, craignant de retrouver les lourdeurs du tome précédent. Heureusement, le résultat est nettement plus convaincant.

La Leçon d’Anatomie souffre toujours du style de Vladimir Volkoff, souvent prétentieux et ampoulé, même si cet aspect est cette fois-ci moins prégnant. Cela rend néanmoins la lecture parfois pénible et empêche jusqu’au bout de rentrer totalement dans cette histoire. La volonté de donner une dimension philosophique, voire ésotérique, au récit le dessert beaucoup plus qu’il lui donne une profondeur supplémentaire. Et on peut vraiment regretter car ce roman possède par ailleurs des qualités bien supérieures au tome précédent.

La principale qualité de La Leçon d’Anatomie reste l’intérêt du récit. Les Humeurs de la Mer est censée constituer une tétralogie, mais les romans n’ont quasiment aucun lien entre eux (en fait, ils ont un personnage en commun… mais le fait qu’il s’agit de la même personne ne paraît pas du tout crédible) et je n’ai toujours pas saisi pourquoi elle s’appelait comme ça. Vladimir Volkoff nous fait vivre les derniers jours de l’Algérie française, où l’on suit les pas d’un colonel chargé de la sécurité d’un secteur alors que l’indépendance semble plus que jamais inéluctable. Le propos est parfois passionnant, aussi bien dans sa dimension psychologique que dans la description du système colonial français. Il y a effectivement matière à une vraie réflexion de fond sur de nombreux sujets, notamment le conflit qui survient parfois entre humanité, pragmatisme et sens du devoir face aux ordres donnés. Cette réflexion a bien lieu, mais encore une fois, elle est quelque peu gâchée par son aspect quelque peu pédant.

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