
Il n’empêche que l’on comprend mieux le succès réel de la Princesse des Glaces en le lisant. En effet, le roman est tout simplement excellent. Il n’a rien de révolutionnaire, mais possède assez de qualités pour procurer beaucoup de plaisir au lecteur. Et c’est à la fois tout ce que l’on demande à un livre ! Déjà, il ne souffre pas d’un défaut que présentent parfois les premiers volets d’une série, c’est à dire que la présentation des personnages ne repousse pas l’enquête proprement dite au second plan. Si on s’attarde un plus sur eux que dans un livre isolé, c’est toujours au travers de l’intrigue, dans laquelle ils sont directement impliqués.
A côté de ça, la Princesse des Glaces est très bien écrit. Le style est agréable et plutôt léger, même quand l’ambiance se fait plus sombre. Du coup, on a un peu de mal à parler de roman noir. Il s’agit d’un crime commis au sein d’une petite communauté ordinaire, pas une descente dans un quelconque bas-fond. Si ce genre d’histoire explore forcément les recoins de l’âme humaine, Camilla Läckberg n’en fait jamais trop. Du coup, on peut facilement s’identifier un minimum aux personnages et trouver le décor familier. Ceci explique sûrement en partie la faciliter avec laquelle on entre au cœur de ce très bon roman.