
On retrouve dans la Lance et le Taureau tout ce qui faisait le charme des Livres de Corum… et plus largement l’univers de Michael Moorcock. Tous les éléments, mais de manière moins prononcée. Le ton très ésotérique est par exemple toujours présent, mais sans offrir à cette œuvre la poésie et le caractère assez unique des précédents épisodes. L’histoire est ici plus classique. Le lecteur est peut-être moins décontenancé, mais c’est cette perte de repères qui avait justement vraiment fini par me séduire, après une première impression mitigée.
Avec La Lance et le Taureau, on est dans une sorte de retour à l’ordinaire. Mais un ordinaire d’un très bon niveau néanmoins. Si les qualités ont été atténuées, elle n’ont pas disparu. Et surtout, le style assez unique de Michael Moorcock est toujours le même. Un style qui va droit à l’essentiel et qui aboutit à un nouveau roman de moins de 200 pages. Et quoi de plus essentiel que l’essentiel ?