AU BONHEUR DES DAMES (Emile Zola) : Trop de descripitions tue la description

aubonheurdesdamesJe poursuis donc mon exploration d’un des arbres généalogiques le plus célèbres, à savoir celui des Rougont-Macquart, avec Au Bonheur des Dames. Un volume qui ne dépayse guère le lecteur puisqu’il reprend le même personnage principal (ou presque) que le précédent (Pot-Bouille). Un volume que j’ai abordé avec une certaine impatience car il m’a souvent été décrit comme un des plus exceptionnels lors de discussion familiale sur le sujet. Enfin rassurez-vous, on se raconte aussi des histoires drôles à table en famille, on ne parle pas que littérature.

Dans Au Bonheur des Dames, on retrouve le style d’Emile Zola dans toute sa splendeur. J’aurais malheureusement envie de dire aussi dans tout son excès. On en ressort avec un vocabulaire considérablement enrichi, connaissant désormais tous les sortes d’étoffe possibles et imaginables. Les pages de ce roman sont peuplées de longues listes, de descriptions… allez j’ose le mot… interminables. Avec tout le respect que je dois à cette œuvre essentielle de l’histoire littéraire, je dois avouer que je me suis parfois quelque peu ennuyé pendant sa lecture.

Après évidemment, je vendrais un de mes bras (enfin de préférence le gauche) pour pouvoir écrire aussi bien qu’Emile Zola. La profusion des descriptions n’est pas non plus totalement vaine. Elle sert à souligner la profusion qui règne dans le magasin où l’action se déroule. Cela fonctionne parfois merveilleusement bien, mais le procédé atteint vite ses limites. Enfin, ceci n’est qu’un petit accroc dans une œuvre tellement immense que l’on aurait bien tort de s’y attarder.

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