MORDOC (Patricia Cornwell) : Ne jamais dire fontaine

mordocIl ne faut jamais avoir des idées totalement arrêtées sur quoi que ce soit. Voici un principe de vie assez sain et qui permet de ne pas passer à côté de certains petits plaisirs sans raison valable. Ainsi, après avoir lu les deux premiers volets, j’avais décidé de ne pas poursuivre la lecture des enquêtes menées par Kay Scarpetta, la légiste crée par Patricia Cornwell. Mais voilà, les hasards de la vie ont fait que j’ai récupéré dans ma bibliothèque Mordoc, une nouvel opus de cette série (le huitième pour être précis). Et j’avoue que je l’ai lu finalement avec plus de plaisir que les deux précédents. Et c’est tant mieux, car j’en ai d’autres en stock.

Mordoc reprend des éléments assez classiques. Un tueur passablement psychopathe qui décide de communiquer avec ceux qui essayent de l’arrêter. Bon objectivement, c’est totalement idiot de sa part puisqu’il finira évidemment par semer des indices, mais sans cela beaucoup de scénarios de polars tomberaient à l’eau. Et quand la narration est menée avec l’habilité d’une Patricia Cornwell, cela donne un récit tout de même plaisant dans lequel on se laisse entraîner sans aucune résistance. Si le dénouement est peut-être un peu en deçà de ce qu’on pouvait espérer, ce roman n’en consistue pas moins un petit moment agréable de divertissement littéraire.

Le récit a le grand mérite d’être très vivant. Il est largement centré sur les personnages, les dialogues, ce qui donne un style assez alerte. On ressent une certaine proximité avec les protagonistes, ce qui facilite évidemment notre empathie envers eux. Cela apporte un petit quelque chose en plus, un soupçon d’attachement, qui fait la différence par rapport à ce qui aurait pu être une pure histoire policière classique. Cela ne fait pas de Mordoc le polar du siècle, mais permet de mieux comprendre le succès de cette romancière.

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