Avant d’entrer dans la vif du sujet, j’ai une pensée pour la personne qui a récupéré mon exemplaire de l’Amateur d’Escargots à l’aéroport de Tunis. Qui a surtout récupéré un marque-page qui m’était particulièrement précieux et que j’ai donc perdu à jamais. Enfin j’espère que tout ça n’a pas fini bêtement dans une poubelle car il n’y a rien de plus triste qu’un livre jeté quand il pourrait être lu. Bref, j’ai depuis racheté un exemplaire pour pouvoir le finir et vous livrer cette critique ma foi très positive.
L’Amateur d’Escargots est un recueil de nouvelles étonnant pour deux raisons. Déjà par la variété des récits proposés. En effet, chacun développé une thématique différente, propose des intrigues aux mécanismes qui n’ont rien à voir les uns avec les autres et des personnages totalement dissemblables. On est donc à chaque fois surpris, et souvent agréablement surpris, surtout que certains sortent vraiment de l’ordinaire. Cela permet de découvrir qu’on peut même livrer deux récits parlant d’escargots, tout en étant radicalement différents. Ensuite, le livre se caractérise par une qualité vraiment constante, ce qui est rare dans ce domaine. Seul une des nouvelles ne m’a vraiment pas convaincu, alors que j’ai été enchanté par tous les autres.
Le style de Patricia Highsmith est vraiment plaisant. Elle se révèle une narratrice hors pair, sachant ménager ses effets avec maestria. Il est rare que l’on saisisse dès les premières lignes où elle veut nous mener, mais tout finit par être exposer au lecteur juste au bon moment pour en démultiplier l’impact. Sa plume est alerte, qualité indispensable pour un bon nouvelliste. On sent bien que l’Amateur d’Escargots constitue une sorte de récréation pour cette auteur qui a livré quelques chefs d’œuvre de la littérature policière. Mais une une récréation qui divertit pleinement le lecteur qui n’a donc aucune raison de se plaindre.