On commence cet avis par un vrai coup de cœur pour un groupe que je connaissais avant tout de réputation et à travers quelques single. Le duo fait désormais partie d’un des fleurons de la nouvelle scène française, même si je ne sais pas très bien quand est-ce qu’on cesse de faire partie de la nouvelle scène. A Bouche que Veux-tu est quand même sorti en 2014 et constitue déjà leur troisième album. Quoi qu’il en soit, il est tout de suite emballant. Les titres s’enchaînent avec énergie et conviction. Le duo de voix est vraiment prenant et dégage une vraie sensualité. Et quand on sait que l’album est d’une qualité constante du début jusqu’à la fin, on ne peut que se régaler.
Marianne Faithfull ne fait plus partie d’aucune nouvelle scène depuis belle lurette. Elle a sorti son premier album en 1965, 40 ans avant ce Give Me Love to London. Mais si ce dernier s’ouvre avec un titre un peu country fort sympathique, la suite, beaucoup plus éthérée, n’est pas terrible. Certes, on compte quelques ballades un peu plus convaincantes, mais jamais rien de bien transcendant. Je ne sais pas si c’est l’âge qui fait ça, mais la voix n’est jamais d’une grande intensité, plongeant l’auditeur dans une grande indifférence.
Si Prince est parti trop tôt, il laisse derrière lui une discographie incroyablement pléthorique, dont ce Art Official Age, sorti deux ans avant sa mort. Il y livre un son assez funky, qui rappelle fortement les années 90. Mais beaucoup de titres sont déstructures et semblent surtout totalement inaboutis, joués de manière un peu forcée. Du coup, les titres ne coulent jamais tous seuls aux oreilles. Quelques exceptions cependant, comme Breakdown, un jolie ballade tout en maîtrise. Mais globalement, l’album manque sérieusement d’une étincelle et est même parfois, osons le dire, un peu chiant.