Il est de tradition de ne dire que du bien des artistes morts et par la même occasion de leur dernière œuvre. J’aurais donc du encenser Blackstar, ultime album de David Bowie. Mais je ne suis pas un homme de tradition et je n’hésiterai pas à clamer toute ma déception. Un album qui s’ouvre avec un titre affreux et affreusement long (10 minutes) qui donne le ton de l’album. Ce n’est jamais mélodieux, c’est faussement créatif et cela frôle même parfois l’inaudible. Cependant, un tel génie ne peut jamais être totalement absent et on savourera tout de même un titre, I can’t Give Everything Away sur lequel on retrouve le Bowie que l’on aime et que l’on regrette tant aujourd’hui.
On poursuit avec un trio d’auteurs-compositeurs américains : Alan Vega, Alex Chilton et Ben Vaughn qui se sont associés pour nous proposer Cubist Blues. Un album blues un peu rétro (mais chacun d’eux a déjà un certain âge), mais malheureusement plus lancinant qu’emballant, plus sombre qu’entraînant. Je reconnais un vrai travail sur les sonorités, mais le résultat est souvent assez désagréable. Surtout que le chant est à côté de cela sans grand intérêt, pour un résultat globalement assez pauvre.
On termine avec Ben Folds, une figure du piano-rock américain et son album So There. Sa voix aiguë se pose sur de petites musiques douces et gentillettes, mais guère emballantes. Le résultat reste très propre sur lui, mais du coup particulièrement transparent. L’album se termine d’ailleurs par trois longs instrumentaux ressemblant à des musiques de film. Ce n’est pas que ça soit spécialement désagréable à écouter, mais on se demande bien quel intérêt on est censé y trouver.