Americana, sorti en 2017, constitue le dernier album en date de l’artiste britannique Ray Davies, né en 1944 et surtout connu pour avoir été le leader du groupe The Kinks. Il nous livre une musique qui navigue entre rock, folk, parfois même country. Le tout est extrêmement classique et guère original. Il possède une vraie maîtrise de son art, mais manque parfois un peu de conviction. Quelques titres sont plus jolis, notamment un duo (je ne saurais dire avec qui). Mais le tout manque quand même d’une vraie étincelle pour s’enthousiasmer. Cela reste propre et gentillet.
La néo-zélandaise Aldous Harding avec l’album Party nous fait découvrir sa voix claire, mais qui reste malheureusement un peu trop discrète. Cela donne une musique particulièrement épurée, douce et mélodieuse, toutefois aussi bien trop transparente. Là aussi, j’emploierai le mot gentillet. Certains titres dans la deuxième moitié de l’album deviennent même carrément lancinants et par la même un peu pénibles.
On termine avec Timber Timbre, un groupe canadien dont j’ai déjà pu apprécier trois précédents albums. Je serai cependant un peu plus réservé en ce qui concerne Sincerly, Future Pollution. Là aussi la douceur est de mise. Je parlerai même de retenue. Ils font preuve d’une vraie maîtrise qui donne beaucoup de charme à la première moitié de l’album, dans une ambiance très intimiste. Mais plus les titres défilent, plus on se dit que ce n’est pas non plus hyper marquant et on ne peut constater que l’album s’éteint progressivement. On trouve même sur la fin de longs titres instrumentaux particulièrement ennuyeux.