Gregory Alan Isakov est un artiste sud-africain, dont l’influence principale est Leonard Cohen. Cependant, être influencé ne veut pas forcément dire avoir le même talent. La preuve avec son album Evening Machines, sorti en 2018. Il nous plonge dans une musique lancinante, quelque peu fantasmatique. Les chœurs sont souvent présents. La voix, beaucoup plus claire que son idole, n’est pas totalement assurée. Les instrumentations mettent en œuvre des sonorités et des instruments variées mais tiennent le plus souvent de la ritournelle, plutôt que de la mélodie. Le résultat est extrêmement classique, pas désagréable en soi, mais qui ne propose rien de particulièrement enthousiasmant.
Rustin Man est un artiste anglais, qui signe avec Drift Code son deuxième album… dix-sept ans après le premier. Ce qui frappe en premier c’est sa voix qui porte bien son âge (60 ans) et n’est vraiment pas mélodieuse. Mais c’est le tout qui n’est de toute façon pas très harmonieux. Ni le chant, ni les mélodies ne sont emballantes. Les titres présentent une certaine variété, mais sans jamais nous proposer quoique ce soit accrochant réellement l’oreille. Les meilleurs moments sont finalement les quelques solos un peu jazzy, bien plus intéressants que les parties chantées.
On reste en Angleterre avec Idles, un groupe de post-punk, et leur album Joy As an Act of Resistance. Le résultat est vraiment basique. Il y a ce qu’il faut d’énergie, mais une maîtrise limitée. C’est punk, mais plutôt sombre, pour ne pas dire déprimant. C’est franchement pénible à écouter. Le instrumentations présentent bien une certaine variété, mais la voix reste toujours la même, ruinant la seule qualité qu’aurait pu présenter l’album.