Ce n’est pas parce que l’homme a inventé la science-fiction et décidé de raconter des histoires imaginaires dans des futurs éloignés ou dans des galaxies lointaines, très lointaines, qu’il a abandonné les grandes thématiques qui ont toujours donné les meilleurs récits depuis que l’humanité en invente. Je sais, ma phrase d’introduction est un peu longue. Bref, parmi les sentiments qui habitent les personnages de fiction les plus remarquables, le désir de vengeance occupe une belle place. Gully Foyle, le personnage principal de Terminus les Etoiles s’ajoute à la liste. Il prend vie dans une œuvre incontournable d’un des pères de la science-fiction moderne.
Alfred Bester reçu le premier prix Hugo, le prix Nobel de la science-fiction, de l’histoire en 1953 avec un autre roman, L’Homme Démoli. Mais chaque œuvre de cet auteur est un moment d’histoire du genre car il en a écrit relativement peu (une demi-douzaine). Terminus les Etoiles permet de la découvrir à travers une histoire qui rappelle quelque peu celle du Conte de Monte-Cristo. On est vraiment face à de la science-fiction profondément classique… tout simplement parce que ce sont des auteurs comme Alfred Bester qui ont inventé les référence du genre. Par contre, il possède des qualité qui ne sont pas si classiques que cela dans ce type de roman.
La plume d’Alfred Bester est vraiment agréable. Elle donne au récit une grande vivacité, doublé d’une réelle profondeur. Terminus les Etoiles est tout sauf contemplatif mais il creuse assez loin dans la psychologie des son personnage central. Un héros complexe et torturé, qui évolue dans une histoire qui nous offre de nombreux rebondissements, jamais gratuits. Il n’y a pas de superflu ici, les amateurs de longue description n’en n’auront pas pour leur argent. Les autres apprécieront ce joli moment de la littérature de science-fiction. Bref, de la littérature tout court.