A.A. Bondy est un artiste rock américain dont Enderness, sorti en 2019, est son 4ème album. La musique qu’il nous propose nous semble tout d’abord jouée au ralenti. Mais on ne peut s’empêcher de trouver ça classe, grâce à une voix assez prenante. On aimerait un peu plus de punch pourtant. La légère distorsion de la voix peut agacer. Les instrumentations marquent plus le rythme qu’elles ne forment une réelle mélodie. Au final, on est face à un vrai univers musical, doté d’une réelle personnalité, mais qui ne s’avère pas spécialement emballant.
On poursuit avec Bill Ryder-Jones, un artiste dont j’ai déjà souligné la qualité de quatre de ces précédents albums. Je ne pourrais malheureusement pas en dire autant de Yawny Yawn, une version acoustique de Yawn, un des albums que j’avais pourtant apprécié. Les titres sont tous sur le mode voix posée sur un petit air de piano. L’artiste murmure, il ne chante pas vraiment. Le résultat ne possède strictement aucun relief, est totalement monotone. Tous les titres se ressemblent désespérément. C’est tellement insignifiant qu’on a du mal à y prêter attention et on en oublierait même parfois qu’on est en train dé l’écouter.
On termine avec une belle surprise, Fruit Bats et leur album Gold Past Life. Il s’agit de leur 9ème album et vue sa qualité, je serai curieux de connaître la valeur du reste de leur œuvre. On est tout de suite charmé par le son groovie et jazzy, porté par une voix réellement originale. Mais il n’y a pas que l’accroche qui est très bonne. Leur pop joyeuse rappelle celle des Scissor Sisters. Il y a beaucoup de maîtrise, une réelle conviction dans les interprétations. La qualité est constante, les titres sont variés. Bref, c’est top !