LES AVENTURIERS DE LA MER : L’INTEGRALE 3 (Robin Hobb) : A bon port

lesaventuriersdelamer3Dernier volet des Aventuriers de la Mer, « Ship of Destiny » a été édité en français sous la forme de trois romans, ce qui constitue une mauvaise habitude pour les éditions français d’œuvres d’heroic fantasy. Mais passons, car j’ai lu les trois volumes à la suite, retrouvant ainsi l’esprit et la structure de ce roman, tel qu’il a été imaginé par Robin Hobb, avec son début, son milieu et sa fin. C’est bien mieux comme ça et m’a permis d’apprécier pleinement cette conclusion particulièrement réussie. Cela confirme que cette saga, si elle est loin d’être aussi inoubliable que l’Assassin Royal, est allée crescendo.

Les Aventuriers de la Mer répond à un schéma particulièrement classique de ce genre. L’histoire débute alors que les très nombreux personnages se retrouvent dispersés, loin les uns des autres. Et parfois dans une situation relativement difficile. Ils finiront pas se retrouver dans un long final de haute volée. Ceci se fera à travers de nombreux rebondissements, parfois surprenants, qui préserveront totalement le lecteur de l’ennui. Robin Hobb fera même quelques choix osés, notamment un qui peut vraiment prêter à débat. Pas question de spoiler, mais attendez-vous à un moment donné à être assez choqué par ce que vous allez lire.

La plume de Robin Hobb est réellement une des plus agréables du monde de l’heroic fantasy. Elle sait faire naître des univers riches, avec de très nombreux personnages, sans jamais perdre le lecteur. Le récit est clair et, à quelques exceptions près, les protagonistes assez marqués pour que l’on garde toujours clairement à l’esprit qui est qui, quel est son but et ses motivations. Cela semble être la base, mais ces qualités ne sont pas toujours présentes dans les œuvres d’heroic fantasy, y compris dans des œuvres à très grands succès (ne le prends pas mal George!). Au final, les Aventures de la Mer apparaît clairement comme une œuvre annexe dans l’univers créé par Robin Hobb. Mais cela ne retire rien au plaisir que l’on prend à voyager en son sein, sans jamais avoir le mal de mer.

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