On commence cet avis avec une artiste dont je vous ai souvent parlé ici, à savoir l’anglaise Laura Marling, avec cette fois-ci son album Song for our Daughter, sorti en 2020. Elle nous propose toujours sa musique pop posée, plutôt douce et un rien sucrée. On apprécie également toujours sa jolie voix et la maîtrise dont elle fait preuve. Sa musique coule toute seule aux oreilles grâce notamment à sa qualité constante. Après quelques albums plus faibles, on retrouve ici le meilleur de cette artiste. Les instrumentations sont faites le plus souvent à la guitare sèche ou bien avec un mélange de piano et de cordes. On peut simplement trouver que l’album prendrait une dimension supplémentaire s’il comportait un ou deux titres plus pêchus pour apporter un peu plus de diversité.
On part au Canada avec Hermitage, le dernier album en date de Ron Sexsmith. On peut profiter pleinement de sa voix douce, qui fait sonner beaucoup de ses titres comme des berceuses. Le résultat respire la classe et ma maîtrise. On sent toute la maturité de l’artiste avec une vraie qualité constante. Les titres accrochent vraiment l’oreille malgré leur douceur. Les instrumentations et accompagnements s’avèrent plus complexes qu’ils en ont l’air si on prête bien l’oreille. Autre preuve de son immense talent, variété et qualité restent les mêmes quand les titres se font plus dynamiques.
On termine avec un artiste culte des années 90/200 qu’on avait un peu perdu de vue, à savoir Moby. Il n’a pourtant jamais arrêté de sortir des albums, même si aucun n’a rencontré le même succès que Play en 1999. All Visible Objects ne connaîtra certainement pas la même carrière. Pourtant, on retrouve le style de l’artiste, mais il apparaît moins inspiré. L’album est maîtrisé, abouti, mais ne se montre jamais emballant. Les titres sont pourtant vraiment différents les uns des autres. En fait, il permet de bien comprendre ce qui différencie le talent du génie. Les titres sont souvent élégants et harmonieux mais aussi souvent lancinants. Et c’est cette deuxième caractéristique que l’on retient. Par rapport à ce qu’on connaissait de l’artiste, cet album manque cruellement de renouvellement et d’innovation.