Religion et polar font assez bon ménage. Le point d’orgue de ce mariage pas forcément évident à première vue a été le succès phénoménal de The Da Vinci Code. Depuis, beaucoup de livres de ce type sont mis en avant par les spécialistes du marketing, mais si on creuse on voit vite que le genre n’a rien de nouveau. Ainsi l’œuvre d’Eliette Abécassis compte une série de romans pouvant s’inscrire pleinement dans cette mouvance, débutée avant la publication de son best-seller par Dan Brown. La Dernière Tribu en fait partie et m’aura offert une lecture de vacances sympathique, mais loin d’être inoubliable.
L’intrigue de la Dernière Tribu repose sur un parallèle osé entre le judaïsme et le shintoïsme. Je ne dévoilerai pas ce qu’est la thèse finalement développée au final, mais je doute qu’elle ait la moindre crédibilité historique. Mais qu’importe au fond, il s’agit juste d’une fiction. Cependant, cet aspect des choses est extrêmement présent et ne pas vraiment y croire nuit quand même fortement à l’enthousiasme que l’on peut ressentir en lisant ce livre. A côté de cela, les mécanismes d’enquête sont cependant assez bien huilés pour happer la curiosité du lecteur quel est le fin mot de l’histoire. Le côté « osé » de l’intrigue permet en tout cas à cette dernière de ne pas être trop prévisible.
Le style d’Eliette Abécassis est très léger et vivant. Le roman n’est pas excessivement long et se lit facilement. Malgré ses grandes imperfections, on peut prendre la Dernière Tribu comme une curiosité littéraire qui ne prendra pas trop de place dans vos lectures d’été (ou d’hiver d’ailleurs). Ce roman s’inscrit dans un cycle autour de personnages récurrents. La qualité de ce roman n’est pas suffisante pour donner réellement envie de se plonger dans la totalité de l’œuvre de cette auteur, mais suffisante pour ne pas donner de regrets de l’avoir lu.