Alors que son album précédent, Transangelic Exodus ne m’avait pas guère convaincu, j’ai laissé une seconde chance à Ezra Furman avec Twelve Nudes, sorti en 2019. Il nous offre un rock énergique, un rien rétro. Le résultat est certes maîtrisé, mais un peu monotone. Il fait preuve de beaucoup de conviction malgré les limites évidentes affichées par sa voix. Les instrumentations sont plus énergiques qu’élaborées. L’album nous offrent parfois des titres plus originaux, mais qui tournent un peu au n’importe quoi parfois. A tel point, que certains peuvent donner l’impression d’être un rien parodiques. Reste à savoir si c’est volontaire ou pas. Au final, on retiendra tout de même la qualité globale de l’album, le positif dominant grâce à la réelle personnalité affichée.
The Victorian English Gentlemens Club est un groupe gallois, dont le premier album, sorti en 2006 (j’aurais mis du temps à le trouver), est sobrement intitulé The Victorian English Gentlemens Club. Leur musique est particulièrement énergique mais surtout un peu bordélique. La voix haut perchée de Adam Taylor est clairement horripilante, surtout qu’il chante régulièrement un peu faux. Il est souvent accompagné par celle de Louise Mason, mais qui ne vaut guère mieux. Tout cela donne un album punk particulièrement basique. Ils font certes preuve de conviction, mais le résultat ressemble parfois à un grand n’importe quoi cacophonique. Dans le genre, on a déjà vu nettement mieux. Certains titres s’avèrent même carrément pénibles à écouter.
On termine en revenant par chez nous avec le groupe de rock français, Radio Elvis, et leur deuxième album, Ces Garçons-là. Leur musique est réellement maîtrisée et respire une certaine classe. La voix de Pierre Guénard se montre vraiment séduisante. Les textes sont un peu obscurs et un peu répétitifs parfois, donnant un côté lancinant à leur musique. Mes meilleurs titres sont ceux où ils mettent un peu plus d’énergie dans leur interprétation. Globalement, le résultat est plutôt globalement agréable, mais l’album ne propose tout de même rien de réellement marquant. On peut cependant noter le très beau dernier titre, qui a donné son nom à l’album.