On commence, une fois n’est pas coutume, par un groupe russe. Lucidvox et leur album We are, sorti cette année. Les premières notes nous font découvrir une chorale dans une ambiance étrange. Du gros rock arrive rapidement et le reste du titre sera un mélange des deux. Il donne le ton d’un album. La plupart des titres ont un côté dissonant. Malheureusement, le tout manque de relief, d’originalité et de personnalité. Leur musique possède un côté robotique et hachée, qui leur donne un aspect caricatural. Finalement, seul le fait qu’ils chantent en russe attire vraiment l’oreille. Mais cela ne compense pas certains passages carrément insupportables.
On enchaîne avec un groupe phare des années 90, mais qui n’a jamais vraiment disparu depuis, même s’il se fait plus discret. Les américains de Eels reviennent avec Earth to Dora, leur 13ème album. Il nous livre un rock élégant et maîtrisé. On retrouve leur univers musical bien à eux. Ils font preuve d’une grande maturité artistique. La qualité est constante tout au long de l’album. Les titres parviennent ainsi à allier douceur et conviction. Du grand art !
On termine cet avis avec le premier album solo de Matt Berninger, chanteur du groupe The National, dont je vous ai déjà parlé ici. Quand il a attaque Serpentine Prison, il ne semble pas bien réveillé car il nous offre une voix mal articulée. Les mélodies sont simples, à la guitare. Elle contribuent à créer une ambiance intimiste pas désagréable. Ce n’est cependant pas très marquant. On notera tout de même le titre Silver Springs, un très joli duo. Au final, ça se laisse écouter, mais sans pour autant se démarquer réellement de très nombreux albums du même style.