On commence par un vieux routier, Elvis Costello et son album Hey Clockface, sorti cette année. Une retour après sept ans de silence. On entre tout de suite dans une ambiance sombre et inquiétante. La voix sonne étrangement faux. La musique est dissonante, voire carrément horripilante. Il cherche bien à insuffler de l’énergie dans ses titres, mais elle se dilue dans un manque de maîtrise, étonnant pour un tel artiste. Heureusement, il offre beaucoup de variété, explorant plusieurs styles. Il nous offre tout de même quelques titres sympas, dans une fin d’album de meilleure qualité.
On poursuit avec l’américaine Laura Veirs qui a signé My Echo, son onzième album. La douceur est ce qui domine de sa musique, même si le rythme est parfois un peu heurté. Le ton est parfois un peu plus chaloupé et cela donne alors un résultat plutôt séduisant. Sa voix se montre particulièrement claire, mais manque du coup de chaleur. Le tout est quand même agréable, mais pas vraiment percutant. La musique très épurée fait de cet album plus un fond sonore plus que quelque chose que l’on va écouter avec la plus grande attention.
On remonte un peu plus au nord pour découvrir les Canadiens de Plants and Animals et leur album The Jungle. On est plongé dans une ambiance éthérée, portée par un joli duo de voix. Le résultat est agréable à l’oreille, mais très vite on se rend compte que les titres sont souvent lancinants, longs et répétitifs. Certains sont heureusement plus dynamiques, quand d’autres enfin tournent quelque peu au n’importe quoi. Bref, c’est très inégal. On signalera comme petite curiosité un titre chanté en français.