Depuis la série Sex in the City, on sait que le destin des femmes new-yorkaises peuvent faire un excellent sujet pour une fiction. Mais tout le monde n’a pas le talent pour faire naître une excellente fiction à partir d’un excellent sujet pour une fiction. Pour preuve, ce roman très moyen de Laura Jacobs, simplement intitulé New-Yorkaises. Le destin en parallèle de deux femmes au destin très ordinaire. Du coup, le récit l’est aussi largement.
Le quotidien fournit du matériel pour tous les romanciers du monde. Mais la plupart d’entre eux y mettent aussi un peu d’inattendu, quand ce n’est pas de l’extraordinaire. Pas forcément besoin d’aller jusqu’à l’attaque par des extra-terrestres venus d’une autre dimension, mais tout de même, à un moment donné, il faut vendre un peu de rêve au lecteur. Difficile d’en trouver dans New-Yorkaises qui ressemble à une longue introduction précédent le moment où l’intrigue démarre vraiment. Sauf que l’histoire ne dépassera jamais ce stade. Comme le roman est assez court, cela donne réellement l’impression que Laura Jacobs n’a pas vraiment terminé le travail et s’est contentée de nous livrer une œuvre très loin d’être totalement aboutie.
La plume de Laura Jacobs est plutôt agréable et légère. Les personnages qui peuplent New-Yorkaises, en particulier les deux héroïnes, sont assez sympathiques pour faire naître un début d’attachement chez le lecteur. Mais le reste se montre bien trop pauvre pour que tout cela fasse naître un réel intérêt. Cela relègue ce roman au rang de l’anecdote, pour ne pas dire du temps perdu. S’agissant d’une première œuvre, on accordera à l’autrice un peu d’indulgence. Mais assez pour encourager quiconque à lire ce livre.