On débute cet avis en se rendant à Londres pour découvrir Shame et leur deuxième album, sorti en en ce début d’année, intitulé Drunk Tank Pink. On est tout de suite confronté à du gros rock qui tâche. Charlie Steen crie, voire même beugle, plutôt qu’il ne chante, même si on peut lui reconnaître le mérite d’articuler. Le groupe déploie beaucoup d’énergie, mais qui ne se révèle pas spécialement communicative. La musique n’est pas harmonieuse, la ligne mélodique étant souvent inexistante. Le tout est sans créativité, avec une grande constante. Sur la fin, l’album est même carrément inaudible.
On change de continent et de style, avec Matthew Sweet, un auteur-compositeur originaire du Nebraska, et son album Catspaw. Il nous offre un rock beaucoup plus classique et maîtrisé. La ligne mélodique et le chant sont clairs, donnant un résultat très propre sur lui. En fait, difficilement d’en dire plus sur un album qui se laisse écouter, mais ne s’avère en fait en rien marquant.
On termine avec de la douceur, incarnée par Celeste, la britannique qui s’est faite remarquer en participant largement à la bande-originale de Soul, le dernier Disney en date. Avec Not Your Muse, on découvre immédiatement sa voix enjôleuse qui nous plonge dans une ambiance très intimiste. L’instrumentation est minimaliste, la voix est légèrement cassée et dissonante. Mais cela confrère une vraie personnalité à sa musique. Le résultat est particulièrement agréable. Quand le rythme se fait plus dynamique, le résultat reste excellent comme pour le titre Tonight, Tonight. Le niveau s’élève au fur et à mesure de l’album qui se révèle au final particulièrement convainquant. Certains titres nous font notamment penser au meilleur de la grande Amy Winehouse, comme pour Love is Back.