On commence avec un album du Suédois Jay-Jay Johanson, sorti cette année et intitulée Rorschach Test. Il débute dans une ambiance lente et évaporée et quand la voix vient se poser sur la musique, le charme opère immédiatement. Le résultat se montre un rien lancinant, mais la maîtrise est assez forte pour rendre ça assez classe. Voire même vraiment classe quand il pose sa voix et l’emmène dans les graves. Surtout que les instrumentations sont vraiment minimalistes, tout passe par le chant. Un album hypnotique et en tout cas de très grande qualité.
On poursuit avec la canadienne Dominique Fils-Aimé, révélée par The Voice, version québecoise (qui s’appelle naturellement la Voix). Son album Three Little Words permet de découvrir sa voix chaude se posant sur des rythmes un rien chaloupés. Cela se montre tout de suite entraînant et séduisant. Elle fait preuve de beaucoup de maîtrise et de conviction, nous livrant une musique douce et harmonieuse. La qualité se montre longtemps constante, avant de faiblir quelque peu sur la fin. Cependant, on retiendra avant tout les très bons moments que nous offre cet album.
On termine avec The Antlers, un groupe américain, originaire de Brooklyn, qui signe avec Green to Gold leur sixième album. Ce dernier s’ouvre avec un titre instrumental qui nous amène doucement dans un ambiance douce et mystérieuse. Puis s’ajoute la voix, quelque peu inarticulée et apathique. Cela donne une certaine personnalité à leur musique, mais les prive de tout impact. Surtout que sout cela s’ajoute à des instrumentations quelque peu éthérées et un léger effet loin du micro. Ce n’est pas désagréable néanmoins, mais s’oublie assez vite. Cela laisse aussi quelques regrets car les meilleurs titres sont ceux où ils affichent un peu plus de conviction.