On démarre cet avis avec un artiste américain, Amythyst Kiah et son album Wary + Strange, sorti en 2011. On y découvre sa voix claire qui dégage une vraie force. Surtout que les titres sont interprétés avec conviction. Certains titres sonnent très rock et rappellent Lenny Kravitz, mais d’autres dégagent une vraie douceur. Ils ont en tout cas tous comme point commun d’être une qualité constante, malgré leur grande variété. On admirera en particulier la maîtrise vocale qui vient se poser sur des instrumentations solides et travaillées.
On part cette fois en Irlande, retrouver le groupe Villagers et leur album Fever Dreams. On est malheureusement vite refroidi par leur musique interprétée très en-dedans. On pourrait prendre ça pour de la douceur, mais cela ressemble plutôt à une forme d’effacement. Certains titres sont un peu plus posés, mais ne décollent jamais vraiment. Quelques uns sont plus suaves et plus affirmés. Mais la voix aigrelette de Conor J O’Brien ne permet jamais de s’enthousiasmer. Au final, l’album se perd trop souvent dans un aspect bien trop éthéré.
On termine avec Steve Gunn, un nouvel artiste que je découvre malgré une discographie longue comme le bras. En effet, Other You est son 17ème album. Mais je n’avais peut-être rien raté finalement. Sa voix est flottante, relâchée dans le mauvais sens du terme. Les instrumentations sont basiques et sans relief. Certains titres font preuve d’une peu plus de mordant, mais jamais se montrer totalement convaincants, restant dans une forme d’entre deux. C’est dommage, car dans les rares titres, comme Circuit Rider, où il fait enfin preuve d’un minimum de conviction, cela deviendrait presque bon. Mais en tout cas, l’album reste tout de même globalement très peu marquant.