DISPARITIONS à LA CHAÎNE (Ake Smedberg) : En toute transparence

Disparitions à la Chaîne

Ecrire des romans policiers est un métier en soi. En effet, les auteurs qui s’essaient à ce genre écrivent le plus souvent uniquement des polars. Certains font exception comme Ake Smedberg, dont les rares éléments biographiques en français indiquent que Disparitions à la Chaîne, dont il est question ici, est sa première incursion dans le roman policier. Difficile de se faire une idée de ce que vaut le reste de sa bibliographie puisqu’il ne semble pas y avoir d’autres de ses œuvres traduites en français. On peut facilement penser que la traduction de celle-ci est simplement liée au fait de la popularité globale des polars suédois. Malheureusement, plus que pour la qualité exceptionnelle de ce roman…

Une histoire un peu fade

Disparitions à la Chaîne n’est pas non plus un mauvais polar. Mais simplement un polar qui n’a vraiment rien d’exceptionnel. Le fait que l’enquête soit en fait menée par un journaliste et non un policier n’apporte pas vraiment d’originalité. Il possède néanmoins une réelle qualité pour ce genre de roman, à savoir une intrigue dont on ne voit pas arriver le dénouement largement à l’avance. A l’inverse cependant, aucun des éléments de celle-ci ne déchaîne vraiment l’enthousiasme. Certains sont même passablement bancals et pas toujours très convaincants. Rien de rédhibitoire, mais cela place ce livre plutôt dans le rayon romans de gare corrects, plutôt que dans celui des grands polars.

Un style clair mais sans relief

Le style d’Ake Smelberg est plutôt clair, mais relativement passe-partout. Le récit est assez facile à suivre, malgré un nombre de personnages conséquents. Mais le tout manque tout de même d’une ambiance propice à faire plonger le lecteur dans une telle histoire. Les premières pages se montrent pourtant relativement prometteuses, mais elles ne seront que trop peu tenues. Le plume de l’auteur ne permet donc pas de sauver Disparitions à la Chaîne de sa relative transparence. Vite lu, vite oublié.

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