ARMAGEDDON TIME : L’art d’être grand-père

Armageddon Time affiche

A-ton besoin forcément d’une histoire aussi grande que les enjeux qu’elle porte ? Peut-on traiter un sujet d’une portée immense à travers le simple destin d’un jeune garçon et sa relation tendre et complice qu’il entretient avec son grand-père ? La magie du cinéma tient souvent à la capacité d’un réalisateur de faire surgir l’extraordinaire de ce qui pourrait à première vue relever du quotidien anodin. Et James Gray est un véritable magicien du 7ème art. On le savait déjà mais Armageddon Time le confirme avec une force bouleversante. Qui pourrait bien lui valoir un Oscar amplement mérité.

Frappant en plein cœur

Le vrai sujet d’Armageddon Time ne transparaît pas immédiatement. On peut se sentir quelque peu déconcerté par les premières minutes où ne voit vraiment pas où tout cela pourrait finir par nous mener. Puis, des détails, des péripéties, des dialogues nous permettre d’appréhender toute la portée du propos. Il serait donc dommage d’en dire plus ici, mais la profondeur de la réflexion est saisissante et le message frappe en plein cœur. Il est sans concession, bouleversant, mais fait aussi pointer cette petite lueur d’espoir qui donne encore un peu foi en l’humanité. Juste le signe que le monde n’est jamais tout à fait en noir et blanc, ce qui ne fait que rendre le propos encore plus pertinent.

Armageddon Time
Copyright 2022 Focus Features, LLC.

Anthony Hopkins inoubliable

James Gray offre un immense rôle à un immense acteur. Anthony Hopkins livre ici une prestation qui reste hors de l’ordinaire d’un tel talent, comparable à celle dans The Father. Il représente l’âme de ce film, donnant encore une portée supplémentaire au propos. On sent globalement à quel point le réalisateur a placé une partie de son âme dans Armageddon Time, nous racontant une histoire largement inspirée de celle de sa propre famille et de lui-même. Mais il a su en faire quelque chose infiniment plus grand qu’un exercice d’introspection familiale. Ce film a quelque chose à dire à toute l’humanité. Et elle s’en porterait beaucoup mieux si elle savait réellement l’écouter.

LA NOTE : 16/20

Fiche technique :
Réalisation et scénario : James Gray
Musique : Christopher Spelman
Direction artistique : Marc Benacerraf
Décors : Happy Massee
Costumes : Madeline Weeks
Photographie : Darius Khondji
Montage : Scott Morris
Production : James Gray, Anthony Katagas, Rodrigo Teixeira, et Alan Terpins
Production déléguée : Marc Butan, Rodrigo Gutierrez, Alex Hughes, Riccardo Maddalosso, Lourenço Sant’Anna et Doug Torres
Durée : 115 minutes

Casting :
Michael Banks Repeta : Paul Graff
Anne Hathaway : Esther Graff
Jeremy Strong : Irving Graff
Anthony Hopkins : Grand-père Aaron Rabinowitz
Jaylin Webb : Johnny
Ryan Sell : Ted Graff
Tovah Feldshuh : Grand-mère Mickey Rabinowitz
Marcia Haufrecht : Tante Ruth
Teddy Coluca : Oncle Louis
Dane West : Topper Lowell Landon
James Forlenza : Chad Eastman
Andrew Polk : M. Turkeltaub
Richard Bekins : le directeur Fitzroy
Jacob MacKinnon : Edgar Romanelli
Domenick Lombardozzi : le sergent D’Arienzo
John Diehl : Fred Trump
Jessica Chastain : Maryanne Trump
Marcia Jean Kurtz : la guide

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