LE SIGNAL (Maxime Chattam) : Le Stephen King du pauvre

Le Signal

Je n’avais pas encore jamais lu de roman écrit par Maxime Chattam. Pourtant, je sais qu’il possède une vraie communauté de fans dans un genre littéraire que j’aime quand même beaucoup. Heureusement par un don généreux de mes voisins dans ce qui sert de boîte à livres au sein de ma résidence, j’ai pu mettre la main (puis les yeux) sur le Signal. Le moment fut divertissant et agréable. Par contre, je n’ai pu que constater l’écart avec le grand maître du genre.

Comme dans du beurre

Il y a une qualité qu’on ne peut pas contester à le Signal. Il ne se lit pas, il se dévore. Il peut apparaître comme un pavé, mais on se retrouve à tourner les pages très rapidement, tant le style de Maxime Chattam permet au lecteur de rentrer dans l’histoire dans comme dans du beurre. L’intrigue est chorale, on suit de nombreux personnages en parallèle. Pourtant, il n’y a jamais le début d’une confusion. Les événements, les motivations, les rebondissements sont tous limpides et on parvient d’une traite jusqu’au dénouement. Sans s’être jamais ennuyé une seule page.

Trop facile

Mais cette qualité constitue aussi dans un sens un défaut. C’est trop facile en fait. L’histoire manque d’aspérité. Le style en devient froid à force d’être efficace. Sans être totalement prévisibles, les événements n’ont jamais rien de vraiment surprenants, de choquants ou de réellement émouvants. C’est une histoire d’horreur, mais trop propre pour être inoubliable. Et surtout, cela ressemble comme une imitation édulcorée de Stephen King. On peut donc lire le Signal et se faire plaisir. Mais on peut aussi lire ou relire par exemple 22/11/63 du vrai maître de l’horreur pour véritablement prendre son pied.

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