Certains livres vous marquent à jamais, comme un 11/22/63 de Stephen King. D’autres, guère plus que quelques secondes. Au moment d’écrire la critique de Noir Sanctuaire, j’ai pris le livre dans mes mains, j’ai regardé la couverture et je me suis alors dit : mais de quoi cela parle déjà ? Alors que ça ne fait que quelques semaines que je l’ai lu. Et là, rien ne m’est venu. Heureusement, il existe le quatrième de couverture pour débloquer la situation et me rafraîchir la mémoire. Et me rappeler que ce roman est un polar tout à fait oubliable.
Rien de marquant
Noir Sanctuaire fait partie d’une série de roman, les enquêtes de l’inspecteur Pendergast. Je n’en avais jamais entendu parlé, bien qu’elle compte près d’une trentaine d’épisodes. Sans doute que certains éléments m’ont échappé puisqu’il est beaucoup question des relations entre les personnages, notamment le personnage principal et son frère, et donc d’événements passés, décrits dans d’autres romans. Mais même avec tous les éléments à l’esprit, je doute forte que j’aurais trouvé cette histoire enthousiasmante. La lecture n’avait rien de désagréable, mais ne présente vraiment rien de marquant.
A deux mains, rien ne vient
Noir Sanctuaire n’est pas donc pas un mauvais roman. Simplement, dans un genre où la concurrence est aussi acharné, on peut difficilement pleinement se satisfaire d’un niveau aussi moyen. Pourtant cette série est écrite à deux mains, celles de Douglas Preston et Lincoln Child. Mais même avec deux cerveaux, aucune idée réellement convaincante ne vient donner du relief à ce roman. Il y a bien une volonté d’apporter un peu d’originalité en flirtant avec le fantastique et l’ésotérique. Mais les personnages restent désespérément plats et totalement oubliables. Je les ai d’ailleurs déjà oubliés.