On commence cet avis par un CD quelque peu miraculé… En effet, il m’aura fallu plusieurs années pour avoir enfin l’occasion d’en faire la critique. (Please) Don’t Blame Mexico, sous le pseudonyme duquel se cache Maxime Chamoux, un petit gars bien de chez nous, a sorti un album en 2011 intitulé Concorde. Cela ne lui vaut même pas une page Wikipédia, ce qui est assez injuste car sa pop enjouée et fraîche est aussi maîtrisée que sympathique. Les instrumentations, sans être spectaculaires, sont travaillées et donnent de la personnalité à cet album. La qualité y est constante, ça reste toujours aussi bon, même si au final on n’y trouve rien de génial.
On poursuit dans un autre genre avec Aaron Neville, un chanteur R&B, né en 1941, et qui nous propose avec My True Story un album de reprises. Beaucoup de grands classiques entre jazz et soul, porté par une voix dégageant une vraie personnalité. C’est maîtrisé, c’est propre… à tel point qu’on se demande pourquoi proposer des reprises si c’est pour livrer des titres aussi proches des originaux. On retiendra avant tout la reprise de Be My Baby que l’on trouve notamment sur la BO de Dirty Dancing.
On termine avec une petite déception. Mais une déception récurrente. A la sortie de leur premier album en 1996, Beautiful Freak, le groupe Eels était présenté comme de futurs grands destinés à marquer l’histoire de la musique. Je me rappelle surtout avoir écouté cet album et n’avoir pas du tout été convaincu. Les choses allaient-elles être différentes 17 ans plus tard avec Wonderful, Glourious ? Pas vraiment. Le rock qu’on y trouve est sombre et caverneux. Certes, c’est parfaitement maîtrisé et propre, mais ça reste plat, ne décolle jamais et ne propose jamais d’étincelle de génie. On ne passe pas un mauvais moment à son écoute, mais rien ne se détachant, elle se fait dans une certaine indifférence.
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