LE MESSIE DE DUNE (Frank Herbert) : Traversée du désert

Le Messie de Dune de Frank Herbert

Dune est une œuvre culte depuis sa sortie en 1965, mais a connu une remise en lumière particulièrement forte avec la sortie de sa nouvelle adaptation cinématographique, signée Denis Villeneuve. Ces derniers mois, il suffisait de regarder l’étagère des commandes Internet à la FNAC pour en voir invariablement au moins un exemplaire en attente. J’ai fait partie de ceux qui ont suivi le mouvement puisque j’ai fini par moi aussi enfin lire le roman. J’ai profondément aimé celui-ci. C’est donc avec beaucoup d’entrain que je me suis décidé à ne pas m’arrêter là et à enchaîner avec les suites de l’épisode initial. En commençant donc par le Messie de Dune, sorti lui en 1969. On y retrouve la plupart des caractéristiques de cet univers, ainsi que le style de Frank Herbert. Mais, malheureusement, pas vraiment l’enthousiasme initial.

Le grand vide

Dune se caractérisait déjà par un caractère contemplatif. Mais au moins, venait-il nous au service d’une histoire forte et riche en aventures et rebondissements. Le Messie de Dune se contente juste d’être contemplatif, sans moult péripéties à mettre sous les yeux. En un mot, il ne se passe pas grand chose. Et ce qui se passe se passe lentement, enrobé dans beaucoup de réflexions intérieures de la part des personnages. Tout cela conduit à un dénouement pas forcément très convaincant, même s’il reste assez cohérent avec ce qui a précédé. On retrouve par moment le caractère fascinant de cet univers, mais cela reste bien trop fugace pour que cela soit au final le sentiment qui domine.

Semelles de plomb

Le style de Frank Herbert qui faisait la singularité du premier épisode se transforme ici en poulet de plomb. Il ne se passe pas grand chose dans le Messie de Dune, mais le lecteur parvient tout de même à se perdre dans ce grand néant. Assimiler la lecture à une traversée du désert aurait pu s’apparenter à un compliment vu le sujet. Mais quand aucun oasis d’enthousiasme ne vient poindre à l’horizon, le voyage s’avère définitivement pénible. On m’a déjà annoncé que la suite du voyage serait dans la même veine. Ce n’est pas suffisant pour me décourager car je suis un voyageur particulièrement courageux. Mais bon, je préfère quand même quand je ne trouve pas le temps trop long…

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