Diaspora Problems (Soul Glo) : Mauvaise caricature
On commence avec un groupe très rock, les Américains de Soul Glo et leur album Diaspora Problems, sorti en 2022. Malheureusement, l’excès de rock fait que le chant ressemble plutôt à un hurlement. Vomir dans le micro serait un terme approprié. Alors, certes, c’est énergique. Mais absolument pas entraînant. Parfois, on se demande s’il ne s’agit pas d’une parodie. Mais une parodie insupportable, même pas drôle. Aucun titre ne parvient à se démarquer et à sauver l’ensemble.
Inside Problems (Andrew Bird) : Ruptures surprise
On enchaîne avec l’Américain Andrew Bird, que j’avais découvert à travers Noble Beast, dont la voix très claire interpelle immédiatement à l’entame de Inside Problems. Elle se pose sur des instrumentations jazzy, le plus souvent dans la douceur, le tout formant une belle harmonie, malgré le côté asynchrone des deux éléments. Les mélodies sont ponctuées de ruptures de rythme surprenantes. Il fait preuve au final d’une belle maîtrise et d’une vraie classe. La qualité est constante, le résultat très agréable.
Big Time (Angel Olsen) : Belle palette
On reste aux Etats-Unis, avec Angel Olsen. Après Burn Your Fire for no Witness et All Mirors, voici Big Time. On y entre en douceur pour aller très vite vers la puissance et la force. Sa voix chaude saisit. La production donne une impression d’intimité. Elle fait preuve d’une belle constance avec les qualités qu’on lui connaît. Elle joue avec sa voix sur une large palette en terme de hauteur et d’émotions. Dommage simplement qu’il manque une petite étincelle pour franchir définitivement un palier supplémentaire.