Après six films français d’affilée, depuis Tout le Monde Aime Jeanne jusqu’à Citoyen d’Honneur, il était temps de retrouver le cinéma américain. C’est chose faite avec Don’t Worry Darling. Le film nous entraîne dans un univers dystopique entre Desperate Housewives et 1984. Il se montre très hollywoodien aussi bien dans la forme que dans le fond, avec toutes les qualités, mais aussi les limites que cela implique. La somme des qualités et des défauts s’équilibrent au final, mais on peut évidemment attendre mieux que cette stricte égalité.
Surprise longuement attendue
Sur le fond, Don’t Worry Darling a le mérite de réserver un vrai effet de surprise quant à l’explication finale. Difficile de deviner à l’avance le fin mot de l’histoire. On peut cependant facilement argumenter que si c’est le cas, c’est aussi parce que ce dernier ne tient pas tout à fait debout. Le plus grand défaut reste néanmoins la longueur du film. Il dure un peu plus de deux heures, mais aurait mérité vingt minutes de moins. Une fois l’ambiance installée, le scénario flotte longtemps sans avancer, ni rien apporter au spectateur. Sans aller jusqu’à s’ennuyer ferme, le spectateur a tout de même très envie de voir les choses avancer beaucoup plus vite.
Trop d’ambiance tue l’ambiance
Sur la forme, Don’t Worry Darling repose beaucoup sur l’ambiance entre soleil et ombre, qu’Olivia Wilde parvient à créer avec un certain talent. Mais en se contentant de cela, elle finit par faire de son film un objet assez froid, sans profondeur, ni émotion. Le casting ne tire pas vraiment le film vers le haut, malgré les efforts de Florence Pugh, déjà plus convaincante que dans Black Widow. Harry Styles par contre n’est pas forcément destiné à rejoindre la liste des chanteurs qui auront aussi ébloui le monde sur grand écran. N’est pas Lady Gaga qui veut ! Au final, le film n’est pas vraiment moyen, mais mélange de manière équilibré brillance et médiocrité. On peut donc passer à côté… ou pas.
LA NOTE : 10/20
Fiche technique :
Réalisation : Olivia Wilde
Scénario : Katie Silberman, Carey et Shane Van Dyke
Musique : John Powell
Direction artistique : Mary Florence Brown et Erika Toth
Décors : Katie Byron
Costumes : Arianne Philips
Photographie : Matthew Libatique
Montage : Affonso Gonçalves
Production : Roy Lee, Katie Silberman, Olivia Wilde et Miri Yoon
Durée : 122 minutes
Casting :
Florence Pugh : Alice Chambers
Harry Styles : Jack Chambers
Chris Pine : Frank
Gemma Chan : Shelley
KiKi Layne : Margaret
Olivia Wilde : Bunny
Nick Kroll : Dean
Sydney Chandler : Violet
Kate Berlant : Peg
Asif Ali : Peter
Douglas Smith : Bill
Timothy Simons : Dr Collins
Ari’el Stachel : Ted
Dita von Teese : la showgirl
Marcello Julian Reyes : Fred
Mariah Justice : Barbara
Fiche Allociné : https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=276064.html