LABYRINTHITIS (Destroyer), THE FANTASY LIFE OF POETRY & CRIME (Pete Doherty et Frédéric LO), (WATCH MY MOVES) (Kurt Vile) : Potentiels inexploités

Labyrinthitis (Destroyer) : A se fermer les oreilles

Labyrinthitis destroyerOn débute avec les Canadiens de Destroyer et leur album Labyrinthitis, sorti en 2022. J’ai déjà discuté ici de trois de leurs albums précédents (Kaputt, Poison Season et Have We Met), qui m’avaient laissé sur des impressions quelque peu mitigés, mais tout de même globalement positive. Ici, on se retrouve immédiatement plongé dans une ambiance éthérée, pas très mélodieuse. Les sonorités sont dissonantes et souvent sans relief. Une certaine attention renaît quand le rythme devient plus dynamique, avec des accents électro, mais comme le résultat casse quelque peu les oreilles, on les referme vite. La voix de Dan Beja est sur cet album étonnamment insupportable.e m L’album est vraiment pénible à écouter tout du long, avec certains titres qui semblent être là juste pour faire du remplissage, même s’il se termine tout même sur une jolie balade.

The Fantasy Life of Poetry & Crime (Pete Doherty et Frédéric Lo) : Inoxydable

The Fantasy Life of Poetry and Crime Pete Doherty Frédéric LoOn poursuit avec une vieille connaissance que la drogue et l’alcool auraient pu faire disparaître de la circulation. Mais il faut croire que Pete Doherty a la peau dure. Il revient, en duo avec Frédéric Lo, un artiste ruthénois, pour un album intitulé The Fantasy Life of Poetry & Crime. Elle s’ouvre sur une balade douce qui sublime sa voix, comme une invitation à le suivre pour le reste de l’album. La suite est tout aussi séduisante, baignant toujours dans l’harmonie. La douceur n’empêche pas l’énergie et la conviction dans les interprétations acoustiques. La qualité est constante et le résultat très solide.

(Watch My Moves) (Kurt Vile) : En retrait

(Watch My Moves) Kurt VileKurt Vile est aussi un habitué de ces pages (Bottle in It et Lotta Sea Lice) et plutôt pour en dire du bien. Avec (Watch My Moves), c’est la frustration qui domine. L’album s’ouvre par une petite ritournelle. Cela donne un côté très intimiste très sympathique, mais on s’aperçoit vite que le tout manque passablement d’énergie. Il parle plus qu’il ne chante souvent. Il y met une certaine conviction mais le tout semble inabouti. Certains titres sont lancinants, comme s’il ne savait pas vraiment par où aller. On notera simplement un joli duo (Jesus on a Wire) qui nous rappelle que le potentiel et le talent sont toujours là.

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