
Comme toute suite, la Reine des Neiges 2 ne bénéficie plus d’effet de surprise. C’est toujours la grande limite de l’exercice. Cependant, les premières minutes laissent espérer une vision quelque peu différente des personnages. Plus mature, plus profonde, plus sombre (enfin moins manichéenne en tout cas)… quelque peu différente en tout cas et pour tout dire assez prometteuse. La suite ne sera malheureusement pas tout à fait à la hauteur des promesses du début et on en reste à un récit d’aventure classique, qui ne prend jamais totalement la dimension épique espérée. Il aura manqué un peu d’audace aux scénaristes pour aller au bout de leurs idées. Mais, rendons-leur justice, on est également loin d’un produit bâclé et formaté, voué uniquement à exploiter la crédulité des fans. Le film est porté par une vraie histoire qui donnera du plaisir aux petits et aux grands.

LA NOTE : 12,5/20
Fiche technique :
Production : Walt Disney Animation Studios
Distribution : Walt Disney Company France
Réalisation : Chris Buck, Jennifer Lee
Scénario : Jennifer Lee, histoire de Chris Buck, Jennifer Lee, Kristen Anderson-Lopez, Robert Lopez, Marc E. Smith
Montage : Jeff Draheim
Décors : Michael Giaimo, Lisa Keene
Musique : Christophe Beck, chansons de Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez
Durée : 104 min
Casting :
Kristen Bell : Anna
Idina Menzel : Elsa
Josh Gad : Olaf
Jonathan Groff : Kristoff
 La question de l’objectivité quand une fiction cherche à récréer des faits réels se pose et peut donner lieu à des débats sans fin. Adopter un point de vue très marqué (ce qui est différent de mentir) peut représenter un choix assumé. Il faut alors le prendre comme tel. C’est exactement dans cet état d’esprit qu’il faut aller voir Adults in the Room, le nouveau film de Costa-Gavras. Le scénario est tiré du livre écrit par Yanis Varoufakis. Les faits rapportés sont donc racontés tels que l’ancien ministère de l’économie grec les voit, avec une subjectivité évidente. Il est le héros de l’histoire, proche du chevalier blanc, nageant au milieu des forces hostiles, pour ne pas dire maléfiques. Cela en fait un très mauvais documentaire… Sauf que ce film n’est pas un documentaire.
La question de l’objectivité quand une fiction cherche à récréer des faits réels se pose et peut donner lieu à des débats sans fin. Adopter un point de vue très marqué (ce qui est différent de mentir) peut représenter un choix assumé. Il faut alors le prendre comme tel. C’est exactement dans cet état d’esprit qu’il faut aller voir Adults in the Room, le nouveau film de Costa-Gavras. Le scénario est tiré du livre écrit par Yanis Varoufakis. Les faits rapportés sont donc racontés tels que l’ancien ministère de l’économie grec les voit, avec une subjectivité évidente. Il est le héros de l’histoire, proche du chevalier blanc, nageant au milieu des forces hostiles, pour ne pas dire maléfiques. Cela en fait un très mauvais documentaire… Sauf que ce film n’est pas un documentaire. La subjectivité citée plus haut peut être pleinement acceptée. Cependant, elle présente tout de même un inconvénient majeur. Si elle peut faire naître une très grande admiration pour Yanis Varoufakis et de l’empathie pour le peuple grec, elle fait naître aussi un petit fond d’antipathie, tant le « héros » se donne le beau rôle sans guère de subtilité. Or dans un propos aussi manichéen, difficile d’être totalement enthousiaste quand le « héros » a autant la grosse tête. La performance de Christos Loulis n’y est strictement pour rien car il est vraiment impeccable dans son interprétation. On saluera quelque jolis seconds rôles, savoureux pour ceux qui connaissent bien la politique. J’ai une tendresse particulière pour Vincent Nemeth, plus vrai que nature en Michel Sapin. Adults in the Room se situe dans la droite lignée du reste de l’œuvre de Costa-Gavras. Il ne restera pas son meilleur film, mais une nouvelle preuve de son talent singulier.
La subjectivité citée plus haut peut être pleinement acceptée. Cependant, elle présente tout de même un inconvénient majeur. Si elle peut faire naître une très grande admiration pour Yanis Varoufakis et de l’empathie pour le peuple grec, elle fait naître aussi un petit fond d’antipathie, tant le « héros » se donne le beau rôle sans guère de subtilité. Or dans un propos aussi manichéen, difficile d’être totalement enthousiaste quand le « héros » a autant la grosse tête. La performance de Christos Loulis n’y est strictement pour rien car il est vraiment impeccable dans son interprétation. On saluera quelque jolis seconds rôles, savoureux pour ceux qui connaissent bien la politique. J’ai une tendresse particulière pour Vincent Nemeth, plus vrai que nature en Michel Sapin. Adults in the Room se situe dans la droite lignée du reste de l’œuvre de Costa-Gavras. Il ne restera pas son meilleur film, mais une nouvelle preuve de son talent singulier. La nostalgie est un sentiment puissant et l’on mesure depuis longtemps la faculté de certains à en faire un business florissant. Qui ne paierai pas cher pour retrouver un peu de sa jeunesse ? Personnellement, j’y pense, même si je ne suis pas sûr que me faire faire des implants capillaires seraient la meilleure idée du monde. Nicolas Bedos exploite cette idée pour nous proposer la Belle Epoque, l’histoire d’une société qui, contre une somme quelque peu conséquente, permet à ses clients de revivre une époque et un moment de leur vie. Un point de départ assez malin duquel pouvait partir bien des chemins. Celui choisi est plutôt plaisant, même si on ne croit pas toujours à cette histoire.
La nostalgie est un sentiment puissant et l’on mesure depuis longtemps la faculté de certains à en faire un business florissant. Qui ne paierai pas cher pour retrouver un peu de sa jeunesse ? Personnellement, j’y pense, même si je ne suis pas sûr que me faire faire des implants capillaires seraient la meilleure idée du monde. Nicolas Bedos exploite cette idée pour nous proposer la Belle Epoque, l’histoire d’une société qui, contre une somme quelque peu conséquente, permet à ses clients de revivre une époque et un moment de leur vie. Un point de départ assez malin duquel pouvait partir bien des chemins. Celui choisi est plutôt plaisant, même si on ne croit pas toujours à cette histoire. Qui dit film de personnages, dit brochette d’actrices et d’acteurs. Celle-ci est particulièrement riche en grands noms du cinéma français. Cependant, c’est au final Dora Tilier qui marque vraiment les esprits, en parvenant à allier une vraie fraîcheur avec une réelle intensité dans son jeu. Les autres sont plus en roue libre et laisse faire leur talent. Après, quand on s’appelle Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Fanny Ardent ou Pierre Arditi, cela suffit largement au bonheur du spectateur. Avec ce deuxième film, Nicolas Bedos confirme quelques promesses. Mais il confirme aussi qu’il n’est pas encore un réalisateur dont le talent est pleinement abouti. Il lui manque encore une véritable étincelle qui donnerait à ses films une toute autre dimension. Peut-être viendra-t-elle au troisième essai !
Qui dit film de personnages, dit brochette d’actrices et d’acteurs. Celle-ci est particulièrement riche en grands noms du cinéma français. Cependant, c’est au final Dora Tilier qui marque vraiment les esprits, en parvenant à allier une vraie fraîcheur avec une réelle intensité dans son jeu. Les autres sont plus en roue libre et laisse faire leur talent. Après, quand on s’appelle Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Fanny Ardent ou Pierre Arditi, cela suffit largement au bonheur du spectateur. Avec ce deuxième film, Nicolas Bedos confirme quelques promesses. Mais il confirme aussi qu’il n’est pas encore un réalisateur dont le talent est pleinement abouti. Il lui manque encore une véritable étincelle qui donnerait à ses films une toute autre dimension. Peut-être viendra-t-elle au troisième essai ! Il ne sera ici évidemment sujet ici que de cinéma. Pour le reste, il existe un système judiciaire et des tribunaux. J’Accuse offre enfin à l’Affaire Dreyfus un grand film, à la hauteur de l’importance de cette histoire dans notre Histoire. Il est tout de même étonnant de constater que le cinéma français aura attendu aussi longtemps pour s’en emparer. Cela confirme que nous avons parfois du mal à affronter à travers l’art les moments les plus critiques de notre passé commun. Cela constitue pourtant une thérapie fort utile, dont notre pays a bien besoin.
Il ne sera ici évidemment sujet ici que de cinéma. Pour le reste, il existe un système judiciaire et des tribunaux. J’Accuse offre enfin à l’Affaire Dreyfus un grand film, à la hauteur de l’importance de cette histoire dans notre Histoire. Il est tout de même étonnant de constater que le cinéma français aura attendu aussi longtemps pour s’en emparer. Cela confirme que nous avons parfois du mal à affronter à travers l’art les moments les plus critiques de notre passé commun. Cela constitue pourtant une thérapie fort utile, dont notre pays a bien besoin. J’Accuse offre un nouveau grand rôle à Jean Dujardin. Un rôle qu’il sublime de manière éclatante. Le casting tout entier est impressionnant, mais son principal protagoniste éclabousse tellement l’écran de talent qu’il éclipse tout le reste. La réalisation de Roman Polanski (puisqu’il faut bien prononcer son nom à un moment donné) témoigne d’une maîtrise artistique absolue. On est littéralement plongé dans l’histoire, dans l’époque et toute la tension qui pouvait exister alors dans notre société. Une œuvre totalement aboutie pour un épisode de notre destin national qui ne l’a que trop attendue.
J’Accuse offre un nouveau grand rôle à Jean Dujardin. Un rôle qu’il sublime de manière éclatante. Le casting tout entier est impressionnant, mais son principal protagoniste éclabousse tellement l’écran de talent qu’il éclipse tout le reste. La réalisation de Roman Polanski (puisqu’il faut bien prononcer son nom à un moment donné) témoigne d’une maîtrise artistique absolue. On est littéralement plongé dans l’histoire, dans l’époque et toute la tension qui pouvait exister alors dans notre société. Une œuvre totalement aboutie pour un épisode de notre destin national qui ne l’a que trop attendue. Le cinéma d’animation est encore perçu par certains comme synonyme de cinéma pour enfants. Pour preuve, la présence dans salle à la projection de J’ai Perdu mon Corps de nombreux bambins, amenés ici par leurs parents. Je ne suis pas sûr qu’ils y aient trouvé ce qu’ils attendaient car l’histoire, dans le fond et la forme, racontée ici s’adresse clairement à un public adulte. Tous ceux qui ont vu la bande-annonce ont été intrigués par cette main « vivante », parcourant la ville à la recherche de on ne sait quoi. C’est évidemment un axe fort de ce film, mais loin d’en représenter l’essentiel.
Le cinéma d’animation est encore perçu par certains comme synonyme de cinéma pour enfants. Pour preuve, la présence dans salle à la projection de J’ai Perdu mon Corps de nombreux bambins, amenés ici par leurs parents. Je ne suis pas sûr qu’ils y aient trouvé ce qu’ils attendaient car l’histoire, dans le fond et la forme, racontée ici s’adresse clairement à un public adulte. Tous ceux qui ont vu la bande-annonce ont été intrigués par cette main « vivante », parcourant la ville à la recherche de on ne sait quoi. C’est évidemment un axe fort de ce film, mais loin d’en représenter l’essentiel. Visuellement, J’ai Perdu mon Corps adopte une ligne à la fois moderne et « dessinée ». Il y a de la personnalité dans le trait, qui ne semble pas sorti des entrailles sans âme d’un ordinateur. Ce n’est pas esthétiquement sublime, mais cela nous plonge dans un vrai univers graphique, ce qui contribue à la réelle originalité du film. Tous les éléments concordent donc à faire de cette production française une nouvelle réussite, confirmant la vraie force dans notre pays du cinéma d’animation. Il offre régulièrement de vraies pépites pour les petits et les grands. Celle-ci s’adresse plutôt aux grands et peu d’entre eux regretteront de s’être laissé tenter.
Visuellement, J’ai Perdu mon Corps adopte une ligne à la fois moderne et « dessinée ». Il y a de la personnalité dans le trait, qui ne semble pas sorti des entrailles sans âme d’un ordinateur. Ce n’est pas esthétiquement sublime, mais cela nous plonge dans un vrai univers graphique, ce qui contribue à la réelle originalité du film. Tous les éléments concordent donc à faire de cette production française une nouvelle réussite, confirmant la vraie force dans notre pays du cinéma d’animation. Il offre régulièrement de vraies pépites pour les petits et les grands. Celle-ci s’adresse plutôt aux grands et peu d’entre eux regretteront de s’être laissé tenter. La mafia fascine le cinéma depuis longtemps. Elle a fait l’objet d’un très grand nombre d’œuvres de fiction, mais aussi de quelques œuvres inspirées de faits réels. Le Traître est un biopic. Il raconte l’histoire de Tommaso Buscetta, l’homme qui a trahi Cosa Nostra dans les années 80 en Italie et a permis l’arrestation de dizaines de ses membres. Le film est tout à la fois un portrait, un film de procès, le tableau d’une époque et d’une société. Une grande richesse qui justifie la longueur du film (près de 2h30),…mais pas tout à fait.
La mafia fascine le cinéma depuis longtemps. Elle a fait l’objet d’un très grand nombre d’œuvres de fiction, mais aussi de quelques œuvres inspirées de faits réels. Le Traître est un biopic. Il raconte l’histoire de Tommaso Buscetta, l’homme qui a trahi Cosa Nostra dans les années 80 en Italie et a permis l’arrestation de dizaines de ses membres. Le film est tout à la fois un portrait, un film de procès, le tableau d’une époque et d’une société. Une grande richesse qui justifie la longueur du film (près de 2h30),…mais pas tout à fait. Le Traître reste un film parfaitement maîtrisé visuellement. La photographie est d’une élégance rare. Elle permet de donner un léger côté « vintage » aux images, qui colle assez bien à l’époque où se déroulent les faits, tout en restant très moderne. Elle permet de pleinement apprécier la performance magistrale de Pierfrancesco Favino. A la fois ténébreux, attachant, inquiétant, impitoyable et humain. Il porte une bonne partie du film sur ses épaules et donne une réelle crédibilité à ce personnage, qui est loin des clichés du genre. Il est épaulé par une galerie particulièrement haute en couleur de seconds rôles parfois savoureux. Le film est au final un bel objet, intéressant et esthétique, mais qui manque d’une petite flamme pour définitivement nous passionner.
Le Traître reste un film parfaitement maîtrisé visuellement. La photographie est d’une élégance rare. Elle permet de donner un léger côté « vintage » aux images, qui colle assez bien à l’époque où se déroulent les faits, tout en restant très moderne. Elle permet de pleinement apprécier la performance magistrale de Pierfrancesco Favino. A la fois ténébreux, attachant, inquiétant, impitoyable et humain. Il porte une bonne partie du film sur ses épaules et donne une réelle crédibilité à ce personnage, qui est loin des clichés du genre. Il est épaulé par une galerie particulièrement haute en couleur de seconds rôles parfois savoureux. Le film est au final un bel objet, intéressant et esthétique, mais qui manque d’une petite flamme pour définitivement nous passionner. Ah Roland Emmerich ! Mon chouchou… enfin un chouchou un peu spécial car si je l’affectionne autant, c’est parce que je me fais un malin plaisir à aller voir tous ses films pour en dire tout le mal que j’en pense. Attitude masochiste penseront certains. C’est parce qu’ils ne connaissent pas le plaisir infini d’écrire une critique assassine quand il s’agit d’une grosse production bien formatée ! Ce n’est pas du masochisme, c’est du sadisme ! C’est donc dans cette optique que je suis allé voir Midway. Au final, quelle déception ! Non que le film soit génial, ni même réellement intéressant. Mais voilà, il n’est pas franchement mauvais, juste franchement moyen. Et c’est du coup beaucoup moins amusant de délivrer mon opinion sur ce film qui ne marquera guère les mémoires. Ni dans un sens, ni dans l’autre.
Ah Roland Emmerich ! Mon chouchou… enfin un chouchou un peu spécial car si je l’affectionne autant, c’est parce que je me fais un malin plaisir à aller voir tous ses films pour en dire tout le mal que j’en pense. Attitude masochiste penseront certains. C’est parce qu’ils ne connaissent pas le plaisir infini d’écrire une critique assassine quand il s’agit d’une grosse production bien formatée ! Ce n’est pas du masochisme, c’est du sadisme ! C’est donc dans cette optique que je suis allé voir Midway. Au final, quelle déception ! Non que le film soit génial, ni même réellement intéressant. Mais voilà, il n’est pas franchement mauvais, juste franchement moyen. Et c’est du coup beaucoup moins amusant de délivrer mon opinion sur ce film qui ne marquera guère les mémoires. Ni dans un sens, ni dans l’autre. On peut également facilement reconnaître la grande qualité de scène de bataille finale de Midway. Une scène particulièrement spectaculaire entre mer et air qui vaudrait presque le déplacement. Bien sûr, c’est plus efficace que beau, mais on en prend tout de même plein les yeux. Ah si Roland Emmerich avait un tant soit peu de talent artistique à coller avec sa maîtrise technique, sa carrière serait toute autre. Ce n’est pas le cas, alors on se contentera de ça. Me voilà donc déçu de ne pas être totalement déçu. Qui sait, peut-être qu’un jour je finirai pas me montrer enthousiaste, après avoir quitté, au moins pour un film, la pure détestation. Je ne manquerai pas de vous le faire savoir, puisque je ne manquerai pas d’aller voir son prochain film dont je ne manquerai pas de faire la critique.
On peut également facilement reconnaître la grande qualité de scène de bataille finale de Midway. Une scène particulièrement spectaculaire entre mer et air qui vaudrait presque le déplacement. Bien sûr, c’est plus efficace que beau, mais on en prend tout de même plein les yeux. Ah si Roland Emmerich avait un tant soit peu de talent artistique à coller avec sa maîtrise technique, sa carrière serait toute autre. Ce n’est pas le cas, alors on se contentera de ça. Me voilà donc déçu de ne pas être totalement déçu. Qui sait, peut-être qu’un jour je finirai pas me montrer enthousiaste, après avoir quitté, au moins pour un film, la pure détestation. Je ne manquerai pas de vous le faire savoir, puisque je ne manquerai pas d’aller voir son prochain film dont je ne manquerai pas de faire la critique. Prendre de la distance avec un sujet s’avère souvent nécessaire. C’est vrai dans beaucoup de contextes, y compris lorsqu’on veut faire un film avec un minimum de réalisme et d’objectivité. Boris Lojkine y parvient parfaitement à travers son film Camille. Cela n’avait rien d’évident car il nous raconte l’histoire tragique d’une jeune photographe, morte en Centrafrique, notamment parce qu’elle s’est trouvée trop personnellement impliquée dans ce conflit sanglant. Le film nous livre une réflexion pertinente sur ce sujet, en même temps qu’un portrait profondément touchant.
Prendre de la distance avec un sujet s’avère souvent nécessaire. C’est vrai dans beaucoup de contextes, y compris lorsqu’on veut faire un film avec un minimum de réalisme et d’objectivité. Boris Lojkine y parvient parfaitement à travers son film Camille. Cela n’avait rien d’évident car il nous raconte l’histoire tragique d’une jeune photographe, morte en Centrafrique, notamment parce qu’elle s’est trouvée trop personnellement impliquée dans ce conflit sanglant. Le film nous livre une réflexion pertinente sur ce sujet, en même temps qu’un portrait profondément touchant. Camille offre un premier grand rôle à Nina Meurisse. Elle rentre dans la peau de son personnage avec beaucoup de sincérité. Elle le vit plus qu’elle ne le joue, ce qui n’est jamais évident pour une personne ayant vraiment existé. Boris Lojkine maîtrise autant la forme que le fond. La réalisation, la narration, tout cela est parfaitement maîtrisé et contribue à nous faire vivre l’histoire avec beaucoup d’intensité et d’émotion. Le film est excellent pour bien des raisons. Autant de raisons pour ne pas passer à côté de ce film qui a déjà quasiment disparu ds l’affiche.
Camille offre un premier grand rôle à Nina Meurisse. Elle rentre dans la peau de son personnage avec beaucoup de sincérité. Elle le vit plus qu’elle ne le joue, ce qui n’est jamais évident pour une personne ayant vraiment existé. Boris Lojkine maîtrise autant la forme que le fond. La réalisation, la narration, tout cela est parfaitement maîtrisé et contribue à nous faire vivre l’histoire avec beaucoup d’intensité et d’émotion. Le film est excellent pour bien des raisons. Autant de raisons pour ne pas passer à côté de ce film qui a déjà quasiment disparu ds l’affiche. Les plus grands réalisateurs se distinguent par leur capacité à explorer toujours de nouveaux territoires et à nous proposer des films toujours différents. Du coup, on est en droit de se demander si Ken Loach est réellement un grand réalisateur. Question quelque peu provocante tant l’immensité de son talent est universellement reconnu. Mais il est vrai que son ouvre est une des plus homogènes des cinéastes de cette renommé. Sorry We Missed You se situe dans la droite lignée de Moi, Daniel Blake, son précédent film. Mais tant qu’il parviendra à nous proposer des œuvres de cette qualité, il sera difficile de lui adresser le moindre reproche.
Les plus grands réalisateurs se distinguent par leur capacité à explorer toujours de nouveaux territoires et à nous proposer des films toujours différents. Du coup, on est en droit de se demander si Ken Loach est réellement un grand réalisateur. Question quelque peu provocante tant l’immensité de son talent est universellement reconnu. Mais il est vrai que son ouvre est une des plus homogènes des cinéastes de cette renommé. Sorry We Missed You se situe dans la droite lignée de Moi, Daniel Blake, son précédent film. Mais tant qu’il parviendra à nous proposer des œuvres de cette qualité, il sera difficile de lui adresser le moindre reproche. Ken Loach démontre une nouvelle fois qu’il est un des plus remarquables directeurs d’acteurs de l’histoire. Il permet à un casting sans star de livrer des performances d’une sincérité bouleversante. Sorry We Missed You est d’un humanisme rare, que je trouve encore plus fort que Moi, William Blake. Ken Loach prend la distance parfaite avec son sujet et ne cède jamais à l’émotion facile. Beaucoup de cœur, mais aussi beaucoup de raison donc. Et surtout beaucoup de bonheur cinématographique qui nous fait attendre avec impatience le prochain Ken Loach.
Ken Loach démontre une nouvelle fois qu’il est un des plus remarquables directeurs d’acteurs de l’histoire. Il permet à un casting sans star de livrer des performances d’une sincérité bouleversante. Sorry We Missed You est d’un humanisme rare, que je trouve encore plus fort que Moi, William Blake. Ken Loach prend la distance parfaite avec son sujet et ne cède jamais à l’émotion facile. Beaucoup de cœur, mais aussi beaucoup de raison donc. Et surtout beaucoup de bonheur cinématographique qui nous fait attendre avec impatience le prochain Ken Loach. Le récit d’apprentissage est un grand classique, même si on pense vite à un roman du 19ème siècle. Cependant, ce thème continue de nous offrir encore et toujours de nouvelles histoires et on peut ranger de nombreux films dans cette catégorie. Dernier en date, Martin Eden, un film italien qui nous conte le parcours d’un jeune homme sans éducation qui va vouloir s’élever intellectuellement et par la même occasion socialement. Une récit assez classique, mais qui brille par la qualité de son personnage principal, mais qui souffre d’une forme un peu désuète.
Le récit d’apprentissage est un grand classique, même si on pense vite à un roman du 19ème siècle. Cependant, ce thème continue de nous offrir encore et toujours de nouvelles histoires et on peut ranger de nombreux films dans cette catégorie. Dernier en date, Martin Eden, un film italien qui nous conte le parcours d’un jeune homme sans éducation qui va vouloir s’élever intellectuellement et par la même occasion socialement. Une récit assez classique, mais qui brille par la qualité de son personnage principal, mais qui souffre d’une forme un peu désuète. Dans la forme par contre, Martin Eden ressemble plus à un téléfilm des années 80 qu’à un long métrage d’aujourd’hui. La photographie est très pauvre et la réalisation de Pietro Marcello est dénuée de toute imagination ou prise de risque. Certes, on se retrouve ainsi forcé de se concentrer sur l’essentiel, notamment la superbe performance de Luca Marinelli. Mais cela crée une petite voix dans la tête du spectateur l’empêchant de profiter pleinement du reste. Pas suffisant pour tout gâcher, mais assez pour ne pas donner au film toute la dimension qui aurait pu être la sienne. Que ce personnage riche de ses imperfections donne un film lui aussi imparfait n’est-il pas finalement logique.
Dans la forme par contre, Martin Eden ressemble plus à un téléfilm des années 80 qu’à un long métrage d’aujourd’hui. La photographie est très pauvre et la réalisation de Pietro Marcello est dénuée de toute imagination ou prise de risque. Certes, on se retrouve ainsi forcé de se concentrer sur l’essentiel, notamment la superbe performance de Luca Marinelli. Mais cela crée une petite voix dans la tête du spectateur l’empêchant de profiter pleinement du reste. Pas suffisant pour tout gâcher, mais assez pour ne pas donner au film toute la dimension qui aurait pu être la sienne. Que ce personnage riche de ses imperfections donne un film lui aussi imparfait n’est-il pas finalement logique.
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