TRANSANGELIC EXODUS (Ezra Furman), BOARDING HOUSE REACH (Jack White), TIME ELASTIC (Laish) : Expérimentations musicales

transangelicexodusezrafurmanOn commence avec un artiste américain, Ezra Furman, dont j’ignorais totalement le nom avant d’écouter son album Transangelic Exodus. Continuer à l’ignorer n’aurait pas représenté un grand drame car il est loin de m’avoir convaincu. L’album semble parfois avoir été enregistré dans un studio pour amateurs, vu sa piètre qualité sonore. Les titres ne sont ni harmonieux, ni énergiques, pour un résultat tristounet. Les instrumentations sont minimalistes, lentes et sans rythme. A partir du titre The Great Unknown, le 5ème de l’album, la qualité s’améliore quelque peu. Cependant, l’album ne deviendra jamais réellement marquant pour autant.

boardinghousereachjackwhiteOn poursuit avec un de mes artistes préférés, à savoir Jack White. Même si sa carrière solo est un ton en dessous de celle qu’il a menée avec les White Stripes, c’est toujours avec impatience que je me plonge dans chacun de ses œuvres. Boarding House Reach nous plonge immédiatement dans des sonorités étranges et l’univers particulier de cet artiste. Le résultat se montre particulièrement créatif, nous entraînant dans des directions toujours différentes. Le résultat apparaît largement expérimental, pas toujours harmonieux. Un album globalement varié et inégal, mais avec de vraies prises de risque.

timeelasticlaishOn termine avec les britanniques de Laish et leur album Time Elastic. Ce dernier nous plonge tout de suite dans un grand bain de douceur dans lequel on se laisse bercer avec beaucoup de plaisir. Le résultat se montre particulièrement harmonieux. Il y a de conviction dans les interprétations qui viennent soutenir une voix parfaitement posée. La qualité est constante pour un résultat particulièrement convaincant.

FREEDOM (Amen Dunes), THINGS HAVE CHANGED (Betty LaVette), MARBLE SKIES (Django Django) : 74 ans et toutes ses dents

freedomamendunesOn début cet avis musical avec un artiste solo, mais qui se définit comme un groupe quand il joue, Amen Dunes et son (leur) album Freedom, sorti en 2018. On est frappé par la voix légèrement discordante de Damon McMahon et dont le timbre n’est pas franchement emballant. Il nous livre un album globalement propre sur lui, mais pas hyper créatif, voire même carrément lancinant à certains moments. Au final, cela ne reste tout de même pas totalement désagréable, mais relativement transparent tout de même.

thingshavechangedbettyelavetteNettement plus réjouissante, la chanteuse soul Bettye LaVette et son album Things Have Changed. Une chanteuse de 74 ans donc la carrière a commencé dès 1962. Cela ne l’empêche pas d’attaquer son album par un titre très rock qui nous permet de découvrir avec beaucoup de bonheur sa voix à la fois chaude et cassée. Le reste sera dans un registre plus habituel pour elle, où elle excelle et fait preuve d’une parfaite maîtrise. Les sonorités jazzy et groove nous ravissent, même s’il manque peut-être un titre vraiment marquant pour faire sortir définitivement l’album du lot. On peut cependant retenir The Time They Are A Changin’, mais à qui il manque lui aussi tout de même un petit je ne sais quoi pour être encore meilleur.

marbleskiesdjangodjangoOn termine avec Marble Skies, dernier album en date des britanniques de Django Django. Leur pop dynamique et quelque peu sucré est toujours au rendez-vous. On le sent bien à l’aise dans leur zone de confort, mais on regrette qu’il n’ose pas plus et ne se lâche pas réellement. Le résultat est néanmoins de qualité, malgré ce petit effet loin du micro qui m’énerve tant. On retiendra avant tout le titre Further, qui se détache d’un album globalement solide et qui se laisse écouter.

VERSATILE (Van Morrison), FACE YOUR FEAR (Curtis Harding), CUSP (Alela Diane) : Choc des générations

versatilevanmorrisonOn commence par un grand Monsieur de la musique contemporaine, Van Morrison, dont le premier album remonte à 1968. Je vous parlerai ici de Versatile, sorti en 2017, qui prend place dans une discographie impressionnante, puisqu’il sort quasiment un album par an depuis 40 années. Le son est plutôt jazzy, avec une sonorité quelque peu rétro. La maîtrise et la conviction sont celles des plus grands. Le résultat est très classique, mais surtout d’une qualité constante. Il ravira donc les amateurs éclairés, comme les plus débutants comme moi. En tout cas, je suis heureux de compter enfin un album de cet artiste dans ma discothèque.

faceyourfearcurtishardingOn poursuit avec Curtis Harding, un artiste nettement plus jeune… puisqu’il a exactement mon âge, à deux jours près. Face Your Fear est le deuxième album de cet artiste américain. Dès le premier titre, on est pris dans l’ambiance parfois électrisante de cet album. Il fait preuve lui aussi d’une vraie conviction et d’une réelle maîtrise et sait jouer de sa voix protéiforme. Les titres sont généralement assez longs, mais toujours très aboutis et variés. Les instrumentations sont finement travaillées et jouent sur les sonorités. Il sait passer de la douceur à la puissance quand il le faut, pour un résultat particulièrement convaincant.

cuspaleladianeOn termine avec Alena Diane, elle aussi américaine, mais un peu plus jeune. J’avais été particulièrement séduit par deux de ses précédents albums. C’est donc avec un peu d’impatience que je me suis attaqué à Cusp. Le résultat s’avérera un peu plus mitigé, mais sans parler non plus de déception. On entre dans cet album par beaucoup de douceur, porté par la voix profonde de cette artiste. Les instrumentations sont épurées. Le tout est incontestablement maîtrisé, mais il manque une petite étincelle pour faire vraiment la différence. La qualité reste tout de même constante et on est charmé par l’impression d’harmonie qui se dégage de cet album.

NOCTURNE (Girls in Hawaii), LA FETE EST FINIE (Orelsan), THE DECONSTRUCTION (Eels) : En famille

nocturnegirlsinhawaiiTrois artistes que je connais bien de nom, mais sans forcément connaître leur discographie sur le bout des doigts, au programme. On commence par Girls in Hawaii, un groupe belge comme son nom ne l’indique pas, et leur album Nocturne, sorti en 2017. Le quatrième en seize ans de carrière. Un groupe à la musique rare donc. L’album débute par une ouverture tout en douceur qui sonne comme une invitation. On a très envie de se laisser bercer. C’est très bon et maîtrisé, même envoûtant par moment. Mais l’album finit aussi par être plus transparent par moments. Notamment quand les titres se font plus électro (ok, c’est peut-être un goût personnel, j’admets). Cependant, si l’album baisse incontestablement en densité sur la fin, tout le reste de grande qualité jusqu’au bout.

lafeteestfinieorelsanDe la Belgique à la Normandie, il n’y a qu’un pas, que l’on franchit avec Orelsan et son album la Fête est Finie. Je n’ai pas écouté beaucoup d’albums de rap en entier depuis le début des années 2000, mais comme j’aime globalement beaucoup l’artiste, je me suis laissé tenter. Je n’ai pas été déçu par les qualités des textes. Il nous livre une série de chansons livrant un regard à la fois nostalgique et désabusé sur la famille, avec comme point d’orge le titre La Famille, la Famille. On notera cependant un flow parfois un peu heurté et des instrumentations de fond parfois vraiment basiques.

thedeconstructioneelsOn termine avec Eels, des vieux routiers du rock américain. Je me rappelle très bien en 1995, quand le groupe a débuté, on les avait présenté comme les futurs méga stars de la musique. Ils n’ont pas tout à fait suivi ce chemin, mais 24 ans plus tard, il sont toujours là avec l’album The Deconstruction. Ils nous proposent toujours un rock éthéré, parfaitement maîtrisé, mais il faut bien avouer pas toujours transcendant. Le résultat est même parfois quelque peu tristounet. On notera tout de même quelques petits éclairs, comme le titre jazzy et très sympa, You Are the Shining Light, nous rappelant quand même qu’ils ne sont pas toujours là après tant d’années pour rien.

VOLUME 1 (BNQT), MY LOVE DIVINE DEGREE (Cody ChestnuTT), BROKEN FLOWERS (Nev Cottee) : L’union fait la force

volume1BNQTBNQT est ce qu’on appelle un super-groupe. Cela ne signifie pas que ce groupe est absolument super, mais qu’il est composé de membres évoluant dans d’autres formations le reste du temps. On retrouve ici des artistes sévissant avec Franz Ferdinand, Travis, Midlake et d’autres encore. En 2017, leur union a donné naissance à Volume 1. Un album rock assez basique, mais maîtrisé. Il possède un côté un peu rétro, marqué aussi par un léger effet loin du micro (qui m’énerve toujours autant). Le résultat est globalement sympa et se laisse écouter avec un certain plaisir. On peut simplement déplorer que cela manque d’un tube et d’une petite étincelle pour vraiment nous enthousiasmer.

mylovedivinedegreecodychestnuttCody ChestnuTT est un artiste de RnB américain. Son album My Love Divine Degree s’ouvre sur un rythme groove pas très harmonieux. Un début à l’image d’un album pas vraiment transcendant, ni particulièrement marquant. La voix de l’artiste n’a rien de magique, ce qui est quand même quelque peu problématique dans ce genre musical. Surtout quand à côté de cela, les arrangements n’ont vraiment rien d’original. Cela donne un album jamais emballant et qui nous propose aussi une série de titres assez tristounets.

brokenflowersnevcotteeNev Cottee est un artiste britannique dont je ne sais pas grand chose puisqu’il ne bénéficie même pas d’une page sur Wikipédia. Son album Broken Flowers prouve pourtant qu’il le mériterait tout autant que bien d’autres, notamment grâce à sa voix à la fois profonde et claire, qui attire immédiatement l’oreille. Elle vient se poser sur des instrumentations relativement minimalistes. Le tout manque un peu d’énergie et on aimerait parfois qu’il daigne un peu pousser sa voix. Ce n’est pas totalement désagréable, mais quelque peu frustrant.

LILIES (Mélanie De Biaso), UNDIVIDED HEART & SOUL (JD McPherson), TAKE ME APART (Kelela) : Dans le caméléon, tout est bon

liliesmelaniedebiasoMélanie De Biaso est une artiste belgeo-italienne et Lilies, sorti en 2017, constitue son quatrième album. Les présentations faites, regardons (ou plutôt écoutons) sa musique de plus près. Elle nous offre une ambiance douce et sensuelle. Malheureusement, la voix, modifiée par un peu d’écho, manque quelque peu de chaleur. C’est d’un côté presque fascinant et souvent accrocheur, mais de l’autre, l’aspect très épuré des titres fait que le tout manque d’une petite étincelle pour vraiment s’enflammer. Ce chaud et froid possède un côté un peu frustrant, mais qui n’enlève rien au réel potentiel de l’artiste.

undividedheartandsouljdmcphersonJD McPherson est quant à lui américain. Lorsque l’on écoute son album Undivided Heart & Soul, on est tout de suite saisi par sa voix particulièrement marquante. Il nous propose tout d’abord un rock quelque peu basique, mais porté par une énergie communicative. Tout cela couplé avec une vraie maîtrise. Certains titres prennent des accents jazzy et présentent un vrai style. Les morceaux sont d’une grande variété, faisant de cet artiste un vrai caméléon. Mais on retiendra surtout leur qualité constante pour former un excellent album.

takemeapartkelelaKelela est elle aussi américaine. Mais son album Take Me Apart m’a nettement moins convaincu. Il nous propose un enchaînement de titres assez transparents, entre électro et R&B. Ni la voix, ni les mélodies ne sont transcendantes. Le résultat est tellement sans intérêt, qu’il ne parvient même pas à être vraiment désagréable. On écoute, mais on n’entend pas et rien ne s’imprime. Il n’est pas à oublier, il s’oublie tout seul.

PAINTED RUINS (Grizzly Bear), LOW IN HIGH SCHOOL (Morrissey), MONTREUIL-MENPHIS (Sansévérino) : Sur la route de Montreuil

paintedruinsgrizzlybearOn commence cet avis avec un groupe américain de rock expérimental, Grizzly Bear, et leur album Painted Ruins, sorti en 2017. Un tel style musical laisse penser que cela n’était pas gagner d’avance pour me séduire. Les premières secondes n’y sont en effet pas parvenues avec cette voix aiguë pas très agréable qui nous accueille. Elle est vite rejointe par une voix grave qui n’a rien d’emballante non plus. Tout cela au milieu d’une ambiance éthérée d’une grande froideur. Le tout est plutôt lancinant, certes maîtrisé, mais sans réelle énergie créatrice. Ce n’est ni vraiment beau, ni jamais entraînant. Quelques passages ne s’avèrent certes pas désagréables, mais le tout reste avant tout transparent.

lowinhighschoolmorrisseyOn poursuite avec Morrissey, l’ancien chanteur des Smiths, un artiste britannique dont le nom est particulièrement familier. Mais avant d’écouter Low In High School, je ne connaissais pas grand chose, on peut même dire rien, de son œuvre. Dès les premières secondes, j’ai réalisé pourquoi l’homme est un mythe du rock. Le résultat est classique, mais accroche immédiatement l’oreille. Il y a de la conviction et surtout de la qualité dans tous les titres. Ces derniers ne se ressemblent pas, certains ayant même une dimension symphonique. Le tout est vraiment excellent et ravira tous les amateurs de rock pur et dur.

montreuilmenphissanseverinoOn termine avec un artiste français pour qui j’ai beaucoup de sympathie, à savoir Sansévérino. Je ne dis pas ça uniquement parce que je l’ai entendu chanter à un meeting de François Hollande, mais aussi parce que j’apprécie sa musique. Et avec Montreuil-Menphis je n’ai pas été déçu. On est immédiatement plongé dans le swing et l’humour qui caractérisent son univers. On retrouve aussi tout l’énergie dont il sait faire preuve et le léger côté dissonant de son style. Les textes sont encore plus aboutis que d’habitude, avec beaucoup de second degré. Il y aborde des sujets très variés, toujours avec le même bonheur. La qualité des titres reste constante, même quand il nous offre quelques escapades dans le rock pur et dur lui aussi.

VILLAINS (Queens of the Stone Age), SHADOWS AND REFLECTIONS (Marc Almond), HEARTS THAT STRAINS (Jake Bugg) : Jeunesse passe

villainsqueensofthestoneageOn commence par une valeur sûre de la scène rock internationale actuelle, à savoir les Américains de Queens of the Stone Age et leur album Villains, sorti en 2017. Il y livre un rock puissant et plein de conviction, mais malgré cela pas vraiment accrocheur. Le tout est un peu lisse, plein d’une parfaite maîtrise, mais sans doute trop pour le coup. Les titres s’enchaînent sans tube en puissance à l’horizon. Cela donne quelque peu l’impression d’un groupe en roue libre, qui se contente de ce qu’il sait déjà faire sans jamais sortir de sa zone de confort.

shadowsandreflectionsmarcalmondOn poursuit avec l’Anglais Marc Almond qui signe avec Shadows and Reflections pas moins de son 31ème album depuis 1981. Il interprète ses titres avec une conviction évidente sur des instrumentations souvent assez simples. Son énergie est réellement communicative. Le tout est très propre et maîtrisé, distrayant, mais pas très original. On traverse l’album agréablement et en douceur, sans rien rencontrer de terriblement accrocheur et on en ressort sans en garder un grand souvenir.

heartsthatstrainjakebuggOn termine en restant en Angleterre avec le encore jeune Jake Bugg, 25 ans et déjà 4 albums à son actif, dont ce Hearts That Strains. Contrairement à ce qu’il a pu produire auparavant, on est plus dans la douceur que l’énergie. Il fait preuve d’une belle maîtrise et d’une réelle maturité. On parvient ainsi à apprécier pleinement la voix. On retiendra notamment un joli duo avec Noah Cyrus. L’album est plein d’une douce mélancolie. Il est surtout d’une qualité très élevée du premier au dernier titre.

CARRY FIRE (Robert Plant), MUSIC FOR PEOPLE IN TROUBLE (Suzanne Sundfor), HIPPOPOTAMUS (Sparks) : Vieux pots, jeune plante

carryfirerobertplantOn commence avec une légende incontournable du rock. Robert Plant, le chanteur de Led Zeppelin a commencé depuis peu une carrière solo qui n’a pas tout à fait le même retentissement que celle qu’il a eu avec son groupe. On comprend mieux pourquoi en écoutant Carry Fire, son deuxième album solo. Il nous y offre un rock classique où on sent que le style de Led Zeppelin n’est pas loin. De toute façon, rien qu’avec la voix, le parallèle est évident. On y retrouve son goût pour les sonorités orientales par exemple. Il fait preuve d’une grande maîtrise, il offre des titres plutôt variés, mais cela reste très propre sur lui. Ca se laisse au final écouter, mais rien ne vient vraiment accrocher l’oreille. Décevant vu la carrure de l’artiste.

musicforpeopleintroublesusannesundforSuzanne Sundfor est une compositrice et interprète qui nous vient de Norvège. Music for People in Trouble, sorti en 2017, est déjà son 7ème album. On y découvre une musique particulièrement douce qui repose beaucoup sur sa voix. Le seul problème est que cette dernière n’est pas spécialement prenante, même si elle est assez claire pour être agréable. Au final, la plupart des titres sont beaux, mais parfois un peu ennuyeux. Certains, de longs instrumentaux, n’ont pas grand intérêt. Le tout manque vraiment de punch et de ruptures de rythme.

hippopotamussparksOn termine par d’autres vieux routiers du rock, le groupe Sparks, fondé en 1968. Ils sont toujours vivants puisqu’ils ont sorti il y a quelques temps un nouvel album Hippopotamus. Ils ont bien fait car on se retrouve tout de suite plongé dans une ambiance musicale assez sympa. Une voix, un piano, une ambiance assez intime. Ensuite, on découvrira à chaque titre des instrumentations et des ambiances toujours différentes. Il y a de la conviction de la voix, c’est plutôt bon tout le temps, même si ce n’est jamais super original. Au moins, cela reste toujours maîtrisé. L’album s’étire cependant quelque peu en longueur avec 15 titres. Un peu de tri aurait pu rendre l’album plus percutant.

A LA FOLIE (Naive New Beaters), ADIOS SENOR PUSSYCAT (Michael Head), ANTICYCLONE (Raphael) : Folie douce

alafolienaivenewbeatersPersonnellement, je connaissais avant tout les Naive New Beaters à travers leurs facéties à la radio sur Ouï FM et celles au cinéma de leur chanteur. J’en oubliais donc presque qu’il s’agit avant tout d’un très bon groupe de rock-électro français. D’habitude, les sonorités électro ne constituent pas vraiment ma tasse de thé, mais je dois avouer que j’ai vraiment apprécié leur album A la folie. Leur univers est plutôt sucré et surtout marqué par un sens aigu de la fantaisie. C’est un peu bordélique parfois, mais interprété avec assez de conviction pour être vraiment bon. La qualité reste constante et les titres sont variés. On retiendra avant tout le single Heal Tomorrow.

adiossenorpussycatmichaelheadA l’inverse, je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam Michael Head, un compositeur-interpréte anglais, auteur de Adios Senor Pussycat, sorti en 2017. Il nous propose un rock très classique, mais interprété avec une voix quelque peu éteinte. Beaucoup de titres s’apparentent à des ballades, mais l’album ne brille pas particulièrement pour son harmonie. Au final, c’est un peu transparent, sans être totalement désagréable à écouter. Surtout que l’on échappe à la monotonie, grâce à des titres assez différents les uns des autres.

anticycloneraphaelOn termine avec une valeur sûre du rock français, Raphaël et son album Anticyclone. Les fans ne seront pas déstabilisés car il reste dans ce qu’il sait faire. Mais le résultat reste quelque peu répétitif, avec des textes pas particulièrement marquants. On notera cependant des instrumentations soignées et surtout une articulation des textes bien meilleures. En cessant de marmonner, il donne à sa musique une certaine maturité et cela nous permet de mieux apprécier sa voix claire. Malgré cela, cet album ne restera pas comme le plus marquant de sa carrière.