LES PLUS RICHES, CES ASSISTES !

allocationsfamiliales

allocationsfamiliales

Revenons une nouvelle fois sur les propos de Laurent Wauquiez, mon nouveau meilleur ami et illustrons à quel point ils pouvaient être inexacts et à quels points ceux qui s’empressent de le soutenir devraient se renseigner avant de parler.

Bon, d’abord expliquons le plus clairement possible ce que représente le graphique ici présent. Il représente le montant des aides accordées par enfants par le système de solidarité de notre beau pays selon le revenu des parents. Ces aides prennent deux formes. La première est celle qui est accusée de soutenir l’assistanat, ce sont les aides directes qui prennent en France des formes très variées (le fameux ça+ça+ça). Effectivement le graphique prend en compte :

AF : Allocations familiales

CF : Complément familial

ARS : Allocation de rentrée scolaire

ASF : Allocation de soutien familial

PAJE : Prestation d’Accueil du Jeune Enfant

Mais la solidarité nationale repose sur un second pilier moins visible et dont les personnes qui dénoncent le premier bénéficie allégrement : le quotient familial, qui veut que l’on paye moins d’impôts quand on a des enfants. Ce principe est tellement ancré dans notre culture fiscale qu’il paraît naturel et incontournable. Il n’en est rien et bon nombre de pays ne connaissent pas ce système. Quoiqu’il en soit que l’on verse directement de l’argent ou que l’on accorde une remise fiscale, cela revient au même, cela accorde du pouvoir d’achat supplémentaire aux ménages.

Sur le graphique, les aides directes apparaissent en blanc, les réductions d’impôts en gris. Ensuite, le graphique décompose la population en percentiles… Pour faire simple, P0-10 correspond aux 10% de la population française qui ont le revenu le plus faible, P10-20 aux 10% qui viennent ensuite et ainsi de suite. Le graphique est assez simple à comprendre, sauf pour les 10% qui gagnent le plus. En effet, le graphique « zoome » et découpe cette tranche de population en sous-tranches. Il faut donc avoir en tête que la partie du graphiques intitulées « classes aisées » n’est pas à la même échelle que le reste. Bon, j’espère que cette fois c’est clair.

Que fait apparaître ce graphique ? Et bien que pour 90% de la population, la solidarité nationale accorde, sous une forme ou une autre, en moyenne la même somme pour chaque enfant (autour de 180 euros par mois). Par contre, pour les 10% les plus aisés, le poids des remises d’impôts dues au quotient familial prend un poids qui dépasse de loin les aides versés directement. Ainsi, la solidarité nationale, au final, offre un apport de pouvoir d’achat supplémentaire de 400 euros en moyenne par enfants aux parents pour le 1% dont le revenu est le plus élevé, soit plus du double que pour les 10% les moins aisés. La solidarité nationale liée à la présence d’enfants dans les ménages n’entraîne donc pas globalement un transfert des classes moyennes vers des supposés oisifs et profiteurs du système, contrairement à ce que certains clament haut et fort, mais engendre globalement un transfert des plus pauvres vers les plus riches.

C’est peu de le dire que de parler d’injustice et on peut se demander si le terme de solidarité peut encore réellement s’appliquer. Si notre pays est gangréné par quelque chose, ce n’est sûrement pas par l’assistanat tel que le définit Laurent Wauquiez. S’il y a un cancer ici, c’est dans cette attitude qui pousse les plus aisés à retourner les classes moyennes contre les plus pauvres pour mieux conserver leurs privilèges.

Pour en savoir plus, rendez vous sur l’excellent site http://www.revolution-fiscale.fr/ dont est tiré ce graphique.

PRIORITE A DROITE

radars

radarsLorsque Laurent Wauquiez compare les Rmistes à un cancer, quelques députés UMP ont quand même laissé entendre du bout des lèvres que les termes employés étaient quelque peu maladroits. Mais bon, pas vraiment d’indignation ou de réaction violente. Mais lorsque le gouvernement propose de supprimer les panneaux avertissant de la présence d’un radar, alors là, c’est le branle-bas de combat, la mobilisation générale, la révolte qui gronde. Des dizaines de parlementaires du parti majoritaire ont ruée dans les brancards pour faire plier le gouvernement.

J’aurais presque envie d’arrêter mon billet ici, tant les faits sont consternants et parlent d’eux-mêmes. Si certains s’engagent en politique pour changer le monde, certains sont là pour des raisons beaucoup plus obscures, et en tout cas beaucoup moins nobles. Ce spectacle lamentable rappelle que si notre beau pays a des raisons d’être fier de ses valeurs et son histoire, il possède aussi des traits dont il n’a pas vraiment à se vanter.

Posséder les routes les plus meurtrières d’Occident n’est vraiment pas un titre de gloire pour la France. Mais le pire reste cette attachement viscéral de nombre de nos concitoyens à la délinquance routière. Rouler vite est un signe de puissance et de virilité dont il est bon de faire étalage à la première occasion. Les policiers et les radars sont des fléaux qui empêchent le bon peuple de l’Hexagone de rouler en paix…

Si les policiers et les radars empêchent une chose, c’est de tuer en paix. Rouler volontairement au-dessus des limitations de vitesse revient à mettre la vie d’autrui en danger en toute connaissance de cause. Lorsqu’un chauffard cause la mort accidentellement, il a simplement moins de chances que tous ceux qui ont eu le même comportement sans incident. Il n’est guère plus coupable que ces derniers, qui argueront toujours que si ils ne leur aient jamais rien arrivé, cela provient de leurs talents de conducteur émérite. Sauf que tuer est un risque auquel s’expose toute personne derrière un volant.

Répéter à l’envie que le gouvernement ne cherche qu’à s’en prendre aux portefeuilles des automobilistes est d’une mauvaise foie morbide et irresponsable. Qu’on le veuille ou non, la politique répressive mise en place ces dernières années a atteint son objectif : celui de faire baisser significativement le nombre de morts sur les routes. Il a fallu certes taper là où cela faisait le plus mal, c’est à dire au porte-monnaie. Mais si cela prouve une chose, c’est que certains préfèrent risquer leur vie et celles des autres que de payer quelques dizaines d’euros. Pour eux la vie à un prix et elle ne vaut pas bien cher.

La remontée de la mortalité routière vient du fait que les automobilistes ont fini par s’habituer aux radars et ont appris à contourner les obstacles qu’ils représentaient à leurs habitudes meurtrières. Face à ce constant, la réaction du gouvernement fut la bonne, on peut même la trouver mesurée. Les radars n’auraient jamais du être annoncés. Un peu comme si la police appelait un meurtrier en cavale pour le prévenir qu’ils viennent l’arrêter d’ici peu. Si cette absurdité prend fin, cela constituera une très bonne nouvelle et, espérons-le, bien des vies préservées.

Les députés UMP qui participent à cette mobilisation sont une honte pour la nation. Par cette action, ils auront un peu du sang de tous les innocents tués sur la route par ceux qu’ils défendent. Un sang qui tâchent les roue de tous ceux incapables de comprendre que respecter le code de la route, c’est respecter la vie.

SALAUDS DE PAUVRES OU LE CHOIX QUE JE N’AI JAMAIS EU 2, LE RETOUR !

laurentwauquiez

laurentwauquiezCet article, voilà plus d’une semaine que j’avait l’intention de l’écrire, mais je n’ai malheureusement pas eu le temps de le faire plus tôt. Evidemment, depuis l’actualité a complètement changé de sujet. J’aurais pu laisser tomber et commenter ce qui occupe depuis trois jours les médias du monde entier. Mais honnêtement, vu où en sont les choses, je n’aurais pas grand chose d’intéressant à dire et je n’écris pas ici pour me livrer à de la politique fiction autour d’un fait divers sordide. Je préfère donc continuer à me concentrer sur ce qui, espérons-le très fort désormais, va nous emmener jusqu’à l’élection présidentielle de 2012 : le débat d’idées !

Les propos abjects tenus par Laurent Wauquiez il y a une dizaine de jours m’ont fait me poser cette question existentielle : quel est le jour où j’ai décidé de ne pas être un assisté et j’ai préféré devenir un cadre supérieur ? Evidemment, ce jour n’existe pas car en fait la question n’a pas de sens. Pour la simple et bonne raison que je suis bel et bien un assisté !

Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Mais enfin, certains me diront que je travaille, que je cotise et que je paye des impôts ! Je ne suis donc pas un parasite. Mais dans ce cas-là qui l’est ? En effet, premièrement, tout le monde paye des impôts ! La plus grande invention française de l’histoire s’appelle la TVA et son succès est universel et mondial. Elle a ceci de magique qu’elle vous fait payer des impôts quand vous payez votre baguette de pain sans que ne vous en rendiez compte. Pourtant, elle représente près de la moitié des recettes de l’Etat (130,9 milliards sur 271,8), soit 2,5 fois plus que l’impôt sur le revenu (52,2 milliards) payés par les seuls « méritants ».

Bon, ok, les impôts ne sont pas un critère, mais bon je travaille… Enfin, il serait plus judicieux de dire que je suis salarié. Si on considère que travailler signifie être utile et créer de la richesse, pourquoi l’activité d’une mère célibataire, restant à la maison et vivant du RMI et des allocations, n’aurait pas la même valeur que celle d’une femme de ménage qui fait exactement la même chose ? On touche là la limite des indicateurs de richesse comme le PIB qui ne sait comptabiliser que les échanges qui se font sous forme monétaire. Pourtant, quand on connaît le coût pour la collectivité de l’ouverture d’une place de crèche, une mère au foyer enrichit toute la communauté en lui faisant faire des économies. Le travail domestique est un facteur objectif de création de richesses, au même titre que le salariat, mais il est dévalorisé pour la seule raison qu’il rentre difficilement dans les équations des économistes les plus libéraux.

Mais bon, reste l’argument ultime, je cotise ! En entretenant les assistés, je cotise à pertes et c’est injuste… Sauf que dire ça n’a aucun sens puisque par définition cotiser à un système d’assurances se fait à perte pour la majorité des assurés… Sinon, comment payer ceux qui en bénéficient au-delà de leurs cotisations lors « d’accidents » graves. On peut toujours mettre en avant le système bonus-malus des assurances automobiles qui vient contrer ce phénomène… sauf qu’il ne vient que l’atténuer car le système a fondamentalement besoin d’une majorité de cotisants à perte pour fonctionner. Le système assuranciel de la protection sociale est lui pleinement solidaire, même si certains voudraient le remettre en cause.

Bon bah si je cotise à perte, pourquoi je cotise ? Parce qu’il existe une chance que je sois du mauvais côté de la barrière un jour. J’aurais alors besoin de ce système solidaire qui impliquera forcément que d’autres cotisent pour moi à perte. En attendant, je me réjouis plutôt de voir mon argent partir vers d’autres, signe de revenus réguliers et d’une santé de fer.

Il semblerait donc que la frontière entre moi et les personnes dénoncées avec tant de haine par Laurent Wauquiez ne soit pas si nette que ça ! Diantre ! Vais-je devoir moi aussi faire des heures de travail d’intérêt général ? C’est fort possible, car lorsque l’on creuse encore, on s’aperçoit que ma situation est encore pire que ça. En effet, comment suis-je devenu ce cadre qui travaille, cotise et paye des impôts ? J’ai fait des études, pardi ! Après le triptyque primaire-collège-lycée, deux années en classe préparatoire puis grande école, 5 ans pendant lesquelles j’ai coûté plus cher à la collectivité que n’importe quel autre étudiant, coût dont j’ai, ou plutôt mes parents n’ont supporté qu’une infime partie. Tous les contribuables, y compris le RMIste qui achète sa baguette de pain, ont donc mis la main à la poche pour m’offrir la possibilité de gagner confortablement ma vie ! Je ne peux donc que le remercier chaleureusement !

Le contre-argument à ce que je viens de présenter est évidemment que je vais finir par rembourser ma dette à la société par mon travail, mes impôts et mes cotisations, alors que l’éternel RMIste non. Sauf qu’il y a une énorme différence entre lui et moi. C’est que moi, j’ai eu le choix et bizarrement, j’ai choisi de bien gagner ma vie. Et je ne connais personne qui ait fait le choix inverse.

Les propos de Laurent Wauquiez sont symptomatiques d’une certaine droite et de son électorat qui font des pauvres non des victimes, mais des coupables. Une vision de la société qui prédominait au XIXème siècle (relisez Zola à ce propos, il croque certains personnages qui vous rappellerons certains de nos contemporains). Ce genre de discours qui amène certains à développer des concepts aussi funestes que la « responsabilisation des malades »… Vous me rappelez la dernière fois que vous avez fait exprès d’être malade ?

Mais le plus choquant reste l’inexactitude de son discours purement idéologique, qui reposait sur des affirmations tout simplement mensongères. On peut alors se demander ce qui est le plus inquiétant : l’idée qu’un ministre puisse mentir volontairement ou qu’il base ses convictions sur des idées qu’il n’a jamais pris la peine de vérifier ? Mais être imprécis est si facile. Rappelez que le RMI est financé par l’impôt, que tout le monde paye, je le rappelle, et non les cotisations sociales et vous passerez pour un technocrate ennuyeux. Encore une fois les idées trop simples sont souvent de simples prétextes aux idéologies les plus nauséabondes.

Le pompon a été cette idée des travaux d’intérêt général à faire réaliser par les RMIstes. On passera sur le parallèle clair entre pauvreté et délinquance ou sur les arguments de l’UMP sur les difficultés d’organisation (par contre, moralement, il n’y a aucun problème ???). Mais enfin, soit on fait faire des choses inutiles à ces gens et dans ce cas là, on est vraiment dans la sanction, comme le bagnards qui cassaient des cailloux. Soit les tâches qu’on leur demanderait seraient utiles et dans ce cas-là, au lieu d’exploiter les pauvres, il serait plus intelligent de les faire accomplir dans le cadre d’un travail salarié, qui sortirait certains « assistés » de la précarité de manière durable. Du bon sens, dont Laurent Wauquiez semble totalement dénué.

UN MONDE PLUS SUR… DE RIEN

benladen

benladenJe ne sais pas pour vous, mais de mon côté, je ne me sens pas spécialement plus en sécurité en me levant le matin depuis la mort de Ben Laden. Bon déjà peut-être parce que je ne me sens pas vraiment en danger à la base. Bon passons, ce n’est pas ici le sujet.

L’élimination de l’ennemi mondial numéro 1 ne change pas grand chose aux tensions qui peuvent habiter notre monde et qui se manifestent malheureusement trop souvent par des flambées de violence. Le terrorisme se développe sur un terreau de pauvreté et frustration que la disparition d’un homme ne saurait éliminer. Bien sûr pour pousser des hommes à donner leur vie pour semer la mort, il faut aussi à leur tête de purs manipulateurs froids et qui n’ont aucun respect pour la vie humaine. Il faut aussi des figures inspiratrices, le plus souvent à la dimension mystique prononcée. Dieu est évidemment la meilleure d’entre elles. Les martyrs sont également de bons candidats.

Ben Laden était une icône, un personnage à la dimension mystérieuse et légendaire, objet de tous les fantasmes, de toutes les haines, mais aussi quelque fois de la plus grande et fervente admiration. L’homme en lui-même n’avait pas tant d’importance que ça. Ses décisions, ses actes, ses idées ont naturellement joué un rôle, mais d’autres auraient pu et continueront à faire de même. Le Maroc vient d’en faire la tragique expérience. Par contre, son aura et son impact sur l’imaginaire lui n’est pas près de trouver un équivalent. Et ses qualités ne sont pas mortes avec lui. Bien au contraire.

Les scènes de joie sur Time Square étaient donc doublement indécentes. Célébrer la mort d’un homme, quel qu’il soit, est déjà en soi choquant, surtout quand on prétend célébrer ainsi la victoire de la civilisation sur l’obscurantisme. Mais c’est surtout, oublier de quoi se nourrit le terrorisme. Justice ne sera vraiment rendu que le jour où l’existence même d’un Ben Laden deviendra inimaginable dans notre monde. Ce jour ne viendra sans doute jamais. Cela révèle justement l’immensité de la tâche qui attendent les Nations qui entendent lutter contre la violence et la haine. Une tâche tellement immense que la mort d’un homme ne peut y jouer qu’un rôle sinistrement anecdotique.

PASSE LE PROBLEME A TON VOISIN !

sarkozyberlusconi

sarkozyberlusconiNicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont affiché leur satisfaction après leur rencontre d’hier à Rome. Les tensions entre les deux pays se sont apaisés par le dialogue et des solutions seront trouvés, promis, juré, craché. On se parle, on s’aime bien, on se sert la main et on sourit devant les photographes.

Tout cela ne serait que navrant si le sort de plusieurs dizaines de milliers de personnes n’étaient pas en jeu. Mais sauver les apparences est ce qui compte avant tout en politique, usant pour cela des pires hypocrisies. Car, que les deux dirigeants se soient réunis pour traiter ce problème peut apparaître comme un élément plutôt positif, un pas dans la bonne direction, si tout cela n’était le résultat d’un manque d’anticipation, de gouvernance commune et de dialogue absolument désolant.

La France ne peut pas accueillir toute la Tunisie, voilà le lieu commun qui est servi jusqu’à la nausée quand il s’agit de justifier la fermeture des frontières. Non, effectivement, notre pays ne le peut pas, sauf que personne ne le lui demande. Mais le contrôle de l’immigration est un des sujets où malheureusement le vrai débat objectif est quasiment impossible car s’y expriment alors toutes les idéologies sectaires, qu’elles soient altermondialistes ou franchement nauséabondes.

Il y a pourtant une donnée qui mérite d’être examiné calmement et à partir de faits. En effet, quel est l’impact réel sur l’immigration des politiques nationales ? Son ampleur est-elle liée à la situation dans le pays de départ ou dans celui du pays d’accueil ? Pourquoi les migrants choisissent-ils une destination plutôt qu’une autre ? Les réponses seraient évidemment complexes et sûrement pas uniquement colorées de noir et de blanc. Mais les quelques études déjà menées montrent clairement que la notion d’appel d’air est un mythe et qu’une politique comme celle que mène notre gouvernement depuis des années est absolument inefficace et extrêmement coûteuse.

Il est vrai que la situation des migrants tunisiens, par son caractère exceptionnel, sortirait de ce cadre. Mais les tensions entre Paris et Rome montrent bien à quel point cette problématique crispe tous les gouvernements. Ces derniers, incapables de concilier résolution des problèmes effectifs et respect de leur socle idéologique, se voilent la face, espérant très fort que les pays voisins géreront l’urgence à leur place. Encore une éclatante démonstration de l’absence totale d’une réelle gouvernance européenne, à la hauteur des avancées réalisées comme celles du traité de Schengen. Chacun tient à son pré carré et se refuse à abandonner la moindre parcelle de pouvoir. Une politique d’immigration à l’échelle européenne n’est malheureusement pas près de voir le jour, alors, que, comme pour bien d’autres sujets, le raisonnement à l’échelle nationale n’a plus de guère de sens.

L’arrivé d’un nombre important de réfugiés tunisiens sur le sol européen n’était pas très difficile à prévoir, et anticiper leur arrivée aurait constitué une démarche simplement raisonnable. On ne pouvait imaginer qu’un pays connaisse de tels bouleversements, sans voir une partie de sa population fuir le chaos, combien même ce dernier prend la forme d’une marche vers la démocratie. C’était vouloir le beurre et l’argent du beurre, faire preuve d’un aveuglement coupable, dont l’Union Européenne est malheureusement plus que coutumière.

La France a tourné le dos avec une célérité déconcertante à son « ami » Ben Ali qu’elle a pourtant soutenu pendant des décennies. On aurait pu espérer qu’elle ne tourne pas le dos à ces 30 000 Tunisiens qui en ont subi pendant si longtemps les conséquences de ce soutien sans failles.

UN ECRAN DE FUMEE A 1 000 EUROS

prime1000euros

prime1000eurosCa y est le gouvernement Sarkozy s’attaque aux dividendes abusives ! J’ai moi-même dans ce blog dénoncé le fait que les dividendes versés par les plus grandes entreprises françaises dépassaient depuis plusieurs années leur résultat, situation ubuesque et intenable. Je devrais donc être le premier à me réjouir de cette annonce de cette prime de 1000 euros que devront verser à leurs salariés les entreprises qui nourrissent grassement leurs actionnaires.

Ah quel bel effet d’annonce ! Car plus le projet se précise, plus il se vide de son contenu. Déjà, la prime ne concernerait que les entreprises qui augmentent le montant des dividendes reversés. Ouf, celles qui font n’importe quoi depuis des années déjà n’auront rien à craindre, elle pourront continuer de faire exactement la même chose. Par contre, ceux qui ont, en situation de crise, privilégié le futur de l’entreprise sur le revenu à court terme des actionnaires seront priés de passer à la caisse.

Puis, on apprend que les 1000 euros ne sont qu’un maximum et surtout qu’ils seront exonérés de charges sociales ! Ah bah voilà ! On comprend mieux ! Cette mesure n’est pas du tout destiné à augmenter le pouvoir d’achat des braves travailleurs. Non, il s’agit juste d’un énième moyen donné aux entreprises d’échapper au financement de la sécurité sociale, sans que ça ne se voit pas trop. Et ce seront les mêmes qui, demain, face aux déficits qu’ils auront eux-mêmes creusés, qui expliqueront aux citoyens lambda qu’il faut qu’il fasse un effort, travaille plus longtemps pour financer sa retraite et s’acquitte de franchises médicales toujours plus élevés.

Il y a donc très loin entre les annonces et la réalité. Surtout, que le problème de notre pays ne réside pas dans des salaires trop bas. Quoi qu’on en dise, ils augmentent régulièrement et même parfois plus vite que l’inflation. Non, le problème est dans le sous-emploi, le temps partiel subi et évidemment le chômage. Et contrairement à ce que tous les brillants esprits de droite essayent de nous expliquer, ce n’est pas en baissant les salaires et les charges, ce qui ne crée aucune demande supplémentaire, bien au contraire, que l’on y remédie.

C’est en investissant que l’on développe l’activité des entreprises ! Le pillage actuel organisé par les actionnaires (ou du moins, les plus gros d’entre eux) a surtout contracté les investissements, la recherche, l’innovation. Bref, autant de points de croissance, d’emploi, de progrès qui partent en fumée pour l’enrichissement de quelques uns.

La mesure proposée pour le gouvernement est évidemment un écran de fumée, cherchant à « acheter » la passivité des salariés. Mais, comme quasiment aucun d’en eux ne verra la couleur des 1000 euros, pas sûr qu’ils les remercient en 2012.

Source dessin : http://resistanceinventerre.wordpress.com/

2012, C’EST PARTI !

electionpresidentielles2012

electionpresidentielles2012Particulièrement occupé par ma propre actualité politique (oui, bon, un simple Conseil Municipal où je n’ai pas dit grand chose… on a l’actualité qu’on peut) et accessoirement par la fin de mon célibat, je n’ai pas pu écrire de billet sur ce blog depuis les élections cantonales. Cela ne nous ramène pas très loin en arrière, mais il semblerait que la vie politique française a depuis totalement changé d’époque. En effet, elle est désormais entièrement tournée vers 2012 et l’élection présidentielle.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette campagne présidentielle part sur les chapeaux de roue… Enfin, au moins en ce qui concerne le bal des ambitions individuelles. Pour les débats de fond, pour l’instant on repassera. Objectivement, c’est encore un peu tôt pour cela, mais cette déferlante de politique politicienne constitue un spectacle assez consternant, auxquels tous les acteurs s’adonne avec allégresse.

A tout seigneur, tout honneur, commençons par notre Président de la République qui, c’est lui-même qui nous le dit, la sent bien. Il ne parle pas ici de Carla Bruni, mais bien de la future élection présidentielle. L’optimisme fait partie des qualités qu’un leader se doit de posséder. C’est bien la dernière qu’on peut sans conteste lui reconnaître car on ne voit pas sur quoi peut bien se baser cette intime conviction. Il vient encore de battre un nouveau record d’impopularité dans l’opinion et ce n’est pas les sorties xénophobes de son nouveau Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui va inverser la tendance. A moins qu’un miracle vienne faire baisser fortement le chômage sur les 12 prochains mois, ce qui contredirait toutes les prévisions, on ne voit pas ce qui pourrait amoindrir le mécontentement général vis-à-vis de son bilan.

D’ailleurs, son propre camp sent bien que le mur n’est plus très loin et beaucoup de rats tentent désespérément de quitter le navire pour attendre 2017 au sec. Le couple François Fillon – Jean-François Coppé nous livre un numéro remarquable de « je t’aime moi, non plus », comme si l’enjeu principal était déjà de savoir qui sera le candidat de la droite dans 6 ans.

Cette déliquescence de la majorité dite présidentielle, fait ressortir un vieux mythe de la politique française, le centrisme ! Le seul problème, c’est qu’une telle chose n’existe pas. Surtout quand tous les leader centristes insistent sur l’alliance de 40 ans entre le centre et la droite… Sauf qu’une si longue alliance, accompagnée d’un discours anti-gauche parfois haineux, prouve simplement qu’ils sont de droite tout court. Simplement, Hérvé Morin, Jean-Louis Borloo ou même Dominique De Villepin rêvent de nous refaire un coup à la Bayrou en 2007. Sauf que l’expérience de ce dernier nous montre que ce genre de candidature ne repose sur aucune base qu’elle soit idéologique et encore moins militante. Il savent surtout qu’ils n’ont plus rien à gagner à être associé de trop près à Sarkozy dans l’opinion et que leur avenir politique ne s’en portera que mieux s’ils passent au plus vite pour un opposant. Quand on pense que Jean-Louis Borloo rêvait il y a quelques mois de devenir son premier ministre, on se dit que la loyauté est une valeur assez peu répandue dans le monde politique.

J’ai déjà écrit sur ce blog un article sur les futures primaires d’Europe Ecologie. Les commentaires autour de l’organisation de ces dernières et de la candidature de Nicolas Hulot démontrent une nouvelle fois que ce parti est de loin le plus politicien de toute la scène politique française. Ils auront désormais bien du mal à expliquer que leurs primaires sont radicalement différentes de celles organisées par le Parti Socialiste.

Dans cette période de grand n’importe quoi, c’est ce dernier qui s’en sort encore le mieux. La présentation de son projet (qui n’est pas son programme, contrairement à ce qu’on lit partout) s’est passé sans heurts et le contenu est plutôt bien reçu dans l’opinion. On peut d’ailleurs s’amuser sur les commentaires déçus des journalistes, qui attendent avec impatience que les candidats à la primaire se déchirent. Il n’en est pour l’instant rien, ce qui a obligé la droite à se couvrir de ridicule en menant un contre-feu médiatique sur une éventuelle illégalité des primaires socialistes. C’est quand même moche d’être à ce point à court d’idées…

Dans ce grand brouhaha, un seul homme continue à rester silencieux. Il s’appelle Dominique Strauss-Khan. Mais pourra-t-il encore rester longtemps en dehors d’une bataille qui est définitivement engagée s’il veut l’emporter au bout ?

LE TEMPS DES (QUASI) REGRETS

cope

copeComme beaucoup de personne de gauche, le 5 mai 2002, j’ai voté Jacques Chirac au second tour de l’élection Présidentielle. Je l’ai fait sans aucune hésitation. Je n’ai jusqu’à aujourd’hui ressenti aucun regret, bien que jamais le Président n’a guère tenu compte des circonstances exceptionnelles, pour ne pas dire inespérées, de son élection. Nous fûmes des millions à faire de même, car il nous était pour nous impensable de ne pas voter pour un candidat aux convictions certes différentes des nôtres sur bien des points, mais qui était le seul à pouvoir s’opposer à un candidat qui n’avait que la haine comme programme.

Jamais une seule seconde, nous nous sommes interrogés de savoir si cela signifiait que le RPR ou le PS, c’était la même chose. Nous savions simplement qu’entre les valeurs démocratiques et le racisme, il n’y avait aucune hésitation à avoir. Cela ne prêtait ni à débat, ni à discussion, ni à controverse. Les adversaires d’un jour peuvent se retrouver alliés de circonstances quand les circonstances l’exigent. Etre adversaires ne signifient ni se haïr, ni se manquer de respect. Faire de la politique, c’est savoir agir de manière responsable et courageuse, et non de manière mesquine et calculatrice. Je suis le premier à revendiquer un certain droit à la mauvaise foi dans le débat d’idées et à reconnaître l’aspect théâtral de l’arène politique. Mais il est des temps où le jeu doit cesser pour faire place à l’action et à des décisions sans ambigüité pour faire barrage à ce qui menace les fondements même de notre société.

Tout était donc clair pour moi et si le 5 mai 2002 fut un jour douloureux, je n’avais jamais imaginé me dire que j’aurais pu faire autrement. Puis, j’ai entendu Jean-François Copé ce dimanche soir. Et d’un coup, j’en suis presque venu à douter du bien fait de mon attitude d’il y a 9 ans. Je sais bien que la mémoire est courte en politique et qu’il ne faut pas s’attendre à des renvois d’ascenseur, mais un tel mépris, une telle injure à l’histoire ne me semblait pas imaginable dans la bouche de celui qui reste, pour au moins un an, le chef de file du parti majoritaire en France.

Evidemment, tout cela est à replacer dans son contexte et l’attitude du peuple de gauche en 2002 est évidemment le seul qui reste justifiable. Une attitude qui reste une ligne de conduite intangible vu l’appel, dès dimanche soir, du PS, du PC et des Verts pour appeler à voter UMP en cas de duel entre un de leur candidat et un candidat du FN. C’est dans ces moments là que je me dis qu’ils ne sont pas près de me voir de l’autre bord.

On peut d’ailleurs déplorer avec force le silence plus que regrettable de Jacques Chirac dans cette affaire. On peut comprendre qu’après le report de son procès, il tente de se faire discret, mais une intervention de sa part aurait eu un poids considérable vues les circonstances. Décidemment, sa carrière politique l’aura toujours laissé à la porte de la grandeur.

Mais le plus grand enseignement que l’on peut tirer de cette attitude ignoble et inqualifiable est que l’UMP est définitivement aux abois. Il a renoncé à chasser les voix au centre et encore moins à gauche. Il concentre sa stratégie uniquement vers l’électorat frontiste. Il s’agit évidemment d’une stratégie perdante car les élections nationales se gagnent au centre. Nicolas Sarkozy avait su ménager ses deux flancs et c’est ce qui l’avait conduit à la victoire en 2007. Mais là, c’est à droite toute et il semble s’éloigner de plus en plus du chemin de sa réélection.

Notre Président a encore le temps de redresser la barre d’ici 2012, même si cela devient chaque jour un peu plus improbable. Mais son attitude et celle de son parti coupent encore et toujours un peu plus profondément le pays en deux blocs. Et ce qui est sûr, c’est qu’ils ne sont pas sur celui de la dignité.

NUCLEAIRE, L’IMPOSSIBLE DEBAT

fukushima

fukushimaLes yeux du monde entier sont braqués vers la centrale nucléaire de Fukushima, qui nous offre un feuilleton assez morbide, dont on espère évidemment un dénouement le moins dramatique possible. Le spectre d’un incident nucléaire majeur plane sur un monde, qui ne pensais pas qu’un nouveau Tchernobyl soit possible. Si on n’en est pas encore là, les évènements de ces derniers jours ont évidemment ravivé de plus belle les débats autour du nucléaire.

Enfin débat, c’est vite dit. Car en la matière, on se situe dans le domaine de l’échange, parfois violent, d’opinions plus ou moins tranchées, mais toujours passionnelles. Ce genre de thématique attire tous les extrémistes et les illuminés de tout poil comme des mouches sur du miel. Sans parler des Verts qui font tout pour surfer sur cette vague à quelques jours des élections cantonales. Ah si, Fukushima pouvait être un second « Home », voilà qui ferait plaisir aux amis de Cécile Duflot !

Le problème, c’est dans le camps d’en face, c’est guère plus convaincant. Car le nucléaire souffre d’un lourd handicap qui empêche quasiment tout débat réellement objectif. En effet, qui possède une réelle connaissance complète et absolue du fonctionnement et de l’état des centrales de notre pays si ce n’est EDF, et uniquement EDF ? Vous pouvez créer tous les organismes de contrôle que vous voudrez, une centrale nucléaire n’est pas une voiture fabriquée en série que l’on peut emmener chez n’importe quel garagiste pour la démonter et en tester la fiabilité ! Il y a bien sûr tout un tas d’experts et de scientifiques indépendants, mais voici un domaine tellement pointu qu’on a vite fait de les soupçonner de collusion. Mais sans cela, comment pouvons-nous être sûr qu’ils aient réellement accès à toute l’information détenue par un seul acteur gestionnaire de toutes les centrales ?

La question de l’opportunité de conserver le nucléaire comme principale source d’énergie est une vraie question, à laquelle personne ne répondra jamais pour de bon. Les débats resteront passionnels à jamais et, comme pour le loup, les OGM ou l’arbitrage-vidéo, totalement inutiles et inintéressants. Que faire alors ? Faire confiance à EDF pour assurer notre sécurité ? Se résigner puisque de toute façon, paraît-il, on n’a pas le choix ? Avoir conscience du danger mais se dire que c’est un mal pour un bien, notamment du fait que le nucléaire ne contribue pas au réchauffement climatique ?

Le seul moyen d’en finir avec ces questions serait tout simplement de les éliminer. En effet, ces polémiques sans fin devraient nous convaincre définitivement qu’il n’y a qu’une seule politique énergétique viable à long terme : les économies ! Si l’humanité était moins énergivore, elle ne serait plus en situation de stress constant pour l’accès aux sources d’énergie, elle pourrait choisir laquelle choisir sans risquer la pénurie. La Terre nous remercierait et notre monde ne s’en porterait que mieux.

Alors quand est-ce que mon propriétaire commence les travaux d’isolation chez moi ? Jamais ? Bon bah, les débats passionnés sur le nucléaire ont de beaux jours devant eux.

TU AS VOTE ? PAS LA PEINE, J’AI ETE SONDE…

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sondageSéisme dans le monde politique ! Emoi dans l’opinion ! Des dizaines de unes ! Quel est donc l’évènement qui peut prendre une telle ampleur médiatique ? Nicolas Sarkozy démissionne ? François Fillon a vendu des secrets industriels à la Chine ? Martine Aubry a une fille cachée avec Ségolène Royal ? Non, rien de tout ça. Un sondage a donné Marine Le Pen en tête au premier tour de l’élection présidentielle…

Ah les sondages ! Voilà une merveilleuse invention pour noircir et vendre du papier à partir d’à peu près rien d’intéressant. Surtout quand on pose des questions aussi absurdes. On ne connaît pas les candidats, la campagne n’a évidemment pas commencé et on débat déjà sans fin des chances des uns et des autres. C’est tout simplement ridicule, inutile, si ce n’est dangereux. En tout cas, c’est le signe d’un dysfonctionnement grave du fonctionnement démocratique de notre pays.

D’ici l’élection de 2012, de nombreuses lois seront votées, des décisions seront prises, bref, le pays va continuer à fonctionner. Bien sûr, les années préélectorale sont rarement celles des grandes réformes. Mais toute de même, il y a pour l’heure encore des débats dans nos instances démocratiques nationales ou locales bien plus intéressants à mener et d’autres choses à commenter que ces sondages d’opinion concernant la prochaine élection…

Prochaine ? Bah non pas vraiment ! Le plus consternant dans tout ça, et le plus inquiétant surtout, c’est que cette agitation est survenue à quinze jours d’une élection dont personne ne se donne la peine de parler. Alors certes, les élections cantonales multiplient les handicaps. Elles ne concernent ce coup-ci que 50% du territoire et ne sont couplées à aucune autre élection. Rien que leur nom est un appel à l’abstention : des élections cantonales pour élire des conseillers généraux qui définissent la politique du département… Il s’agirait d’élections départementales pour élire des conseillers départementaux, le citoyen lambda se sentirait déjà peut-être plus concerné.

Ceci est révélateur d’un fonctionnement en cercle de plus en plus fermé du monde médiatique. Personne ne cherche plus à savoir si ce dont on parle correspond à une réalité quotidienne, seule la place qu’elle occupe dans les médias comptent. La politique devient un peu comme le TOP 50, où parce qu’un disque arrivait à être numéro 1 une semaine, il voyait ses ventes augmenter d’un coup la semaine suivante, quelque soit sa qualité réelle. Les médias prétendent nous parler de politique, mais sans se préoccuper de pour qui les citoyens vont vraiment voter dans une semaine. Comme si l’urne était devenue ringarde, et seule comptait ce qu’exprime ceux qui s’adressent directement aux médias, via les instituts de sondage. Les médias ne cherchent plus à commenter l’actualité, ils la font, pour ne pas dire qu’ils l’inventent.

Alors évidemment, on est face à un serpent qui se mord la queue. Les médias ne parlent pas d’une élection pourtant cruciale pour la protection sociale dont la plupart des composantes sont désormais sous la responsabilité des Conseils Généraux. Du coup, cela ne passionne guère les foules. Et en retour, cela n’incite pas les journaux à leur faire plus de place, de peur de faire fuir le lecteur, au profit de l’Auto Magazine ou de Voici. L’abstention s’annonce record et c’est une triste nouvelle pour notre démocratie.

Ce battage médiatique déplacé signe un nouveau triomphe de la politique spectacle, où seules les personnalités ont leur place et non plus les idées. A qui la faute ? C’est un vaste débat, car tout cela s’autoentretient de manière fort inquiétante. Mais encore une fois, le dernier mot revient toujours au même acteur, le seul qui possède réellement le pouvoir, qu’il veuille ou non : l’électeur !