LA REVANCHE DES ANGLO-SAXONS

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bayernOn a tellement parlé du duel entre le FC Barcelone et le Real Madrid depuis un an et demi, qu’on en oublierait presque qu’il existe d’autres championnats en Europe, tout aussi compétitifs que la Liga. Les demi-finales de la Ligue des Champions sont venues le rappeler. Le monde pariait, et souvent espérait, une finale nous proposant un énième classico, avec cette fois, le plus grand des enjeux. Nous aurons à la place un affrontement entre le Bayern Munich et Chelsea qui ne s’annonce pas moins savoureux !

La présence de 6 clubs sur 8 venus de la péninsule ibérique en demi-finale des deux Coupe d’Europe pour la deuxième année consécutive devait constituer une preuve de la nouvelle domination sans partage du foot latin. Mais c’était oublier les valeurs de courage et d’abnégation du football anglo-saxon. C’était également oublier que si on voudrait que les qualités techniques soient une garantie absolue de victoire, la vérité reste que les qualités physiques et l’organisation tactique jouent elles-aussi un rôle primordial.

Cependant, il faut aussi juger la situation honnêtement. Car si le Bayern aurait du l’emporter bien avant les tirs aux buts, la qualification de Chelsea tient plus du miracle qu’autre chose. Il n’est pas question ici de leur dénier tout mérite, mais ils ont tout de même bénéficié d’un enchaînement de circonstances favorables tout à fait improbable. Pas sûr que le scénario puisse se répéter une nouvelle fois face à une équipe allemande plus que jamais favorite, puisqu’elle jouera à domicile. Et si on organisait un véritable championnat européen, ne doutons pas que les deux clubs espagnols le dominerait très certainement largement.

La Ligue des Champions, et les Coupes d’Europe en général, ont ceci de magique qu’elles permettent à des équipes au style très différent de s’affronter. Et même si la mondialisation du football a nettement lissé les choses, on continue tout de même, pour ne plus grand bonheur, à assister à de magnifiques chocs des cultures.

LE BIEN ET LE MAL

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barcarealVoici deux ans que la planète football se passionne pour les chocs entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Il faut dire que se sont sûrement les deux meilleures équipes actuellement en Europe. Mais c’était surtout l’occasion de voir le bien triompher du mal. Le romantisme l’emporter sur le cynisme. Le gars simple et sympa sur la star gominée et antipathique. L’entraîneur élégant sur le mauvais perdant. Mais ce soir, la victoire a changé de camp. Le Real Madrid a triomphé et va être sacré champion d’Espagne.

D’habitude, on se réjouit quand une équipe arrive enfin à ses fins après tant d’échecs. Mais le désamour dont souffre le Real Madrid est profond. Il est injuste, car cette équipe est composée de grands joueurs et Mourinho est incontestablement un des plus grands entraîneurs de l’histoire. Il est aussi justifié par le chemin que cette équipe a longtemps choisi pour contrer le Barca. La destruction contre la création pure, un choix qu’aucun amoureux du football ne pouvait approuver.

Mais ce soir, le Real Madrid a joué tout simplement. Bien sûr, Pepe a encore réalisé quelques interventions un peu limite, mais rien de bien choquant et rien d’anormal pour un match d’un tel enjeu. En pensant uniquement au jeu, le Real l’a enfin emporté. Alors si ce soir, on peut avoir l’impression que le mal a triomphé du bien, en y regardant de plus près, c’est en fait l’inverse. Ce soir, le football sort grandi et prouve que ce n’est pas en le trahissant que l’on peut l’emporter. Madrid est revenu dans le droit chemin et il en a été récompensé. Ah si seulement, cela pouvait être comme ça aussi dans la vie…

En tout cas, après ce match, on n’a qu’une envie. Que les deux clubs se retrouvent en finale de Ligue des Champions !

AU BOUT DE L’ENNUI

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lyonomHier soir, se tenait un événement phare pour le football français, la finale de la Coupe de la Ligue. Une compétition qui, rappelons-le, n’est ouverte qu’aux clubs professionnels, qu’à la crème, qu’à l’élite. En plus, l’affiche était plutôt prometteuse entre deux 8ème de finaliste de la Ligue des Champions. Bref, presque une finale européenne. Malheureusement, les étoiles sont restées sur le drapeau…

Le match d’hier soir a représenté un calvaire affligé à tous ceux qui ont eu la malchance de le regarder. Jusqu’au bout de l’ennui, comme disait Xavier Gravelaine au micro. D’habitude, les commentateurs ont tendance à nous survendre un spectacle médiocre, histoire que le spectateur ne zappe pas. Mais là, c’était impossible de défendre ce que nous ont montré les deux équipes. Affligeant, presque une insulte à tous ceux qui ont eu la malchance de payer un billet pour assister à une telle parodie. Alors que la France vient de passer derrière le Portugal à l’indice UEFA, on se demande bien en fait comment elle peut être encore si haut en alignant de telles équipes…

Le problème est bien sûr avant tout mental. Côté Lyonnais, les mêmes joueurs ont réussi à produire le merveilleux spectacle d’un Lyon-PSG, achevé sur un 4 partout inoubliable. Ce sont évidemment aussi les mêmes joueurs qui nous avaient déjà livré une parodie de football à Nicosie. On dit souvent que l’enjeu tue le jeu. C’est un lieu commun certes, mais quand on voit jouer le Lyon actuel, on se dit qu’il tue aussi la qualité technique individuelle. Tant de passes ratées hier soir !

Alors, est-ce nos joueurs qui ne savent plus gagner ? Se montrent incapables de jouer dès que la moindre pression pèse sur leurs épaules ? Ou bien est-ce leurs entraîneurs qui, à force de leur imposer des systèmes tactiques dont le seul but est de ne pas prendre de risque, leur imposent de jouer avec le frein à main tellement serrée qu’ils en perdent leur latin ? Je ne sais pas, mais en attendant, qu’est ce qu’on s’emmerde…

TANT QU’IL Y AURA DES QUEVILLY

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quevillyLe sport en général, et le football en particulier, génère ses légendes, ses mythes, ses évènements inexplicables, qui fascinent les amateurs et laissent perplexes les rétifs. L’équipe de Quevilly contribue à cette irrationalité qui rend le sport si passionnant. Pourquoi ce petit club obtient-il si souvent, et ce depuis des décennies, des résultats aussi brillants en Coupe de France ? Bonne question, merci de l’avoir posé…

On peut arguer que Quevilly a toujours été un des meilleurs clubs amateurs de France. Du coup, qu’il soit le Petit Poucet le plus récurent de cette compétition aurait quelque chose de logique. Sauf que cela n’est plus vrai depuis longtemps, sans que les résultats en Coupe ne déclinent, et leur piètre classement en National cette année le démontre une nouvelle fois. Ce n’est pas la première équipe, même amateur, à avoir des résultats diamétralement opposés entre la Coupe et le Championnat, mais cela n’explique toujours pas pourquoi cela arrive à cette équipe si souvent et pas à une autre.

Reste le fameux, « c’est une équipe de Coupe ». Sauf que ce n’est pas une explication, c’est juste une autre façon de formuler le même constat. Certes, cela renvoie à une forme de « culture » d’un club, de son attachement, de sa motivation pour une certaine compétition. Mais on ne sait toujours pas comme cela naît et comment surtout cela finit par se traduire par des résultats sur le terrain. Ce n’est pas l’histoire, l’héritage du passé qui ont marqué trois buts hier soir face à l’OM. Ce sont les joueurs d’aujourd’hui, pas ceux d’hier.

En fait, cette réussite renvoie à un élément primordial pour la réussite d’un sportif : la confiance. En rentrant sur le terrain avec ce maillot sur les épaules, les joueurs de Quevilly étaient persuadés que l’exploit était possible. On est là dans une forme de superstition auto-réalisatrice, d’effet placébo comme la confiture sur le nez du schtroumpf chétif dans les Schtroumpfs Olympiques. Et sans doute, les joueurs de l’OM ont subi l’effet exactement inverse. En s’imaginant qu’ils pouvaient perdre, ils avaient sans doute déjà perdu.

Tant qu’il y aura des Quevilly, la Coupe de France restera une compétition à nulle autre pareil. Sa légende s’est encore enrichie hier soir, sans pouvoir vraiment comprendre comment tout cela a pu arriver une nouvelle fois. Mais si on arrivait à trouver des explications rationnelles à tout ça, la magie disparaîtrait.

Et ça serait bien dommage…

DECEVANT, CERTAINEMENT PAS SURPRENANT

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tournoi2012Le Tournoi des 6 Nations vient de s’achever sur une défaite contre le Pays de Galles, brillant et incontestable vainqueur. Deux victoires, un nul, deux défaites, le bilan est incontestablement moyen d’un point de vue comptable pour le XV tricolore. Tout le monde parle de déception, puisqu’en tant que vice-championne du monde, l’Equipe de France était en droit de viser la victoire finale dans ce Tournoi. Pourtant était-ce si surprenant que ça ?

On a beaucoup parlé des entames de matchs ratées avant des secondes mi-temps bien meilleures. On a regretté que la défense ait eu tant de faiblesses avant qu’elle ne se reprenne contre le Pays de Galles, qui aurait pu sans cela nous mettre 30 points dans la vue. Bref, le XV de France fut particulièrement inconstant. Mais n’oublions pas que lors de la Coupe du Monde, il a réussi dans le même tournoi à perdre contre les Tonga et à être à un cheveu de conquérir le titre suprême. En fait, rien de nouveau sous le soleil, à part qu’on est passé d’une inconstance d’un match à l’autre à une inconstance en cours de match…

Une large partie des observateurs espérait que ces performances sinusoïdales étaient le résultat du management très critiqué de Marc Lièvremont. On était persuadé que sans lui, seul le meilleur resterait. Force est de constater que ce sont aussi les joueurs qui sont à l’origine de cette fâcheuse habitude. Et comme le groupe est resté sensiblement le même, il n’y avait aucune raisons qu’elle disparaisse.

Laissons donc le temps à Philippe Saint-André le temps de vraiment poser sa patte sur cette équipe. Il y a toute de même des évolutions intéressantes, des joueurs nouveau qui s’affirment, à l’image de Wesley Fofana. Bien sûr, d’autres secteurs, notamment la charnière 9-10, demeurent un vaste chantier. Un chantier ouvert depuis bien avant sa nomination.

Un Tournoi peut-être pas réussi, ça, c’est certain. Mais un Tournoi qui peut quand même constituer le début d’une belle aventure… ou pas. Seul l’avenir le dira.

BLESSURES ETERNELLES

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houllierginolaIl y a des blessures qui ne se referment jamais tout à fait. La plupart sont causées par des femmes, créatures cruelles par nature… Et d’autres par des hommes… enfin un homme… bulgare… et dénommé Emil Kostadinov. Le 13 novembre 1993, il a plongé toute une nation dans le désarroi, provoquant une déception bien sûr désormais lointaine, mais qui fut si brutale que personne ne l’a oubliée.

L’objet de ce billet n’est pas de tomber dans une nostalgie masochiste. Si ce match est revenu dans l’actualité 19 ans plus tard, c’est à cause du procès qui va s’ouvrir entre David Ginola et Gérard Houllier. Le premier reproche au second de l’avoir traité de salaud, ce qui constitue en fait la dernière d’une longue série d’invectives de l’ancien sélectionneur envers l’ancienne star du PSG. Que tout cela se finisse en justice démontre bien que ce match n’a pas été qu’une simple défaite pour beaucoup des acteurs, mais une honte nationale difficile à assumer.

Pourtant, les deux hommes ont beaucoup de choses à se reprocher. Pourtant, ni l’un, ni l’autre ne reconnaît ses torts. Ils assument une part de responsabilité, mais tombent tous deux à côté de ce qui constitue leur vraie faute. Déjà, l’obsession de Gérard Houllier envers David Ginola et son fameux coup-franc est le signe d’une nécessité inconsciente de décharger son écrasante culpabilité sur quelqu’un. Il était sélectionneur, c’était lui le patron, celui qui choisissait les joueurs et la tactique. Bref, cet échec a été avant tout le sien. Mais décevoir tout un pays n’est pas une responsabilité facile à assumer. Surtout que, 15 ans plus tard, il a prouvé, en niant son immense responsabilité dans le maintien de Domenech à la tête de l’Equipe de France après l’Euro 2008, qu’assumer n’était pas son fort.

De son côté, David Ginola est surtout connu pour avoir tiré ce fameux coup-franc qui a fait perdre la balle et permis le contre bulgare meurtrier. Mais ce fait de jeu a eu lieu à plus de 100m du tir de Kostadinov, qui se situe en diagonale à l’exacte opposée sur le terrain. Le lien entre les deux est donc ténu et ne mérite pas d’être entré ainsi dans la légende. Par contre, ses déclarations à la une de l’Equipe quelques jours plus tôt étaient impardonnables. Gérard Houllier dit regretter de ne pas l’avoir exclu à ce moment-là. Voici un des rares moments de lucidité de la part de l’ancien sélectionneur. En se comportant ainsi, David Ginola avait justifié la haine que lui a toujours voué une partie du public français. Trop beau gosse, trop parisien sans doute. Mais pour le coup, il a eu tout simplement un comportement indigne d’un joueur international. Et les incroyables tensions qui existaient alors au sein des Bleus entre Marseillais et Parisiens ne peut l’excuser.

Si ces deux-là avaient assumé la totalité de leurs responsabilités dès le début, ils ne se retrouveraient pas aujourd’hui devant un tribunal. Procès qui frôle le ridicule et paraît bien futile. Mais si objectivement tout cela n’a guère d’importance, le poids médiatique de ces évènements leur donne une ampleur qui pèse sur une existence.

Mais bon, delà à les plaindre…

UNE JOURNEE PAS COMME LES AUTRES

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hoaraupsgLe suspense continue… et le championnat de France s’annonce plus passionnant que jamais. Et quelque soit le résultat final, cette 25ème journée restera un moment décisif de la compétition. Si c’est Montpellier qui est finalement sacré, elle aura marqué sa prise de pouvoir. Dans tous les cas, personne n’aurait parié sur une place de leader pour le club de Loulou Nicollin à l’orée du printemps. Pourtant, elle ne doit rien au hasard et est amplement méritée, à tel point qu’un triomphe final ne semble plus tenir du fantasme. Des individualités, de la qualité de jeu, de la confiance et de la réussite. Bref, un vrai profil de champion.

Si le favori parisien l’emporte à la fin, on se souviendra longtemps de cet incroyable match contre Lyon. Mené 3-1, puis 4-2, il a su arracher à la dernière seconde le point du match nul qui lui fait certes perdre sa place de leader, mais qui ressemble à une victoire au vu du scénario du match. Mais c’est surtout le niveau de jeu affiché ce soir qui a rassuré. Le match fut de toute beauté et si on peut toujours considérer que ce sont les défenses qui ont failli, le PSG a su se créer des occasions comme rarement cette saison. Il a aussi marqué le retour en grande forme de Javier Pastore et surtout Guillaume Hoarau, auteur d’un doublé. Si ces deux joueurs restent à ce niveau, on voit mal ce qui pourrait arrêter le rouleau compresseur parisien.

Et si un troisième larron finit par l’emporter, cette 25ème journée aura tout simplement été celle où tout a semblé perdu. Car il apparaît de plus en plus improbable que le duo Paris-Montpellier soit inquiété. Lille n’est pas très loin, mais il n’a jamais affiché cette saison un niveau de jeu comparable à ces deux équipes. Mais tout peut aller très vite en football.

En tout cas, le 4-4 entre Paris et Lyon a démontré que le championnat de France pouvait lui aussi proposer des match splendides au scénario improbable. Alors, que le meilleur gagne le titre et que le spectacle continue d’être beau !

DD LE MAUDIT

didierdrogba

didierdrogbaJ’aime beaucoup Didier Drogba. Je sais, cela peut paraître étonnant de la part d’un supporter du PSG comme moi. Mais que voulez vous, je lui pardonne son attachement indéfectible à l’OM. Déjà parce qu’il est sympa et surtout parce qu’il a été et reste un immense joueur, spectaculaire et efficace. Peut-être le plus grand joueur africain de tous les temps. Alors quelle tristesse de le voir encore une fois échouer dans sa conquête d’un titre continental.

La défaite contre la Zambie est cruelle à bien des égards. Déjà parce que c’est le deuxième échec des Ivoiriens aux tirs aux buts dans une finale qu’ils auraient du mille fois remporter. En 2006, l’arbitrage avait tout fait pour que l’Egypte triomphe chez elle. Cette fois, l’injustice n’est que sportive, mais tout aussi douloureuse. Surtout que Drogba, en ratant un penalty à vingt minutes de la fin, a failli à titre personnel. Certes, il rejoint Michel Platini ou Roberto Baggio dans la légende des grands champions ayant échoué dans cet exercice au pire des moments. Mais je doute que cela le console.

Surtout que Didier Drogba n’est plus tout à fait un fringant jeune homme. A bientôt 34 ans, il n’aura plus beaucoup d’opportunité pour décrocher ce titre qui lui manque cruellement. Mais dans son malheur, demeure une lueur d’espoir puisqu’il la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations a lieu… dès l’année prochaine, afin que cette compétition soit en décalage par rapport à la Coupe du Monde ou à l’Euro. Et ses performances sur le terrain ont prouvé qu’il pouvait encore largement contribuer à ce triomphe de la Côte d’Ivoire attendu depuis près d’une décennie.

Enfin, un mot de félicitation à la Zambie de Hervé Renard dont la victoire surprise fait souffler un petit courant d’air frais sur le monde du ballon rond.

CHUTE A L’AVANT

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contadorAlors qu’on s’attendait plutôt à un classement de l’affaire, le monde du cyclisme a connu un nouveau cataclysme après l’annonce de la suspension pour deux ans pour dopage d’Alberto Contador, avec au passage le retrait de sa victoire lors du Tour 2010. On peut légitimement considérer que ce n’est que justice. Mais cette condamnation a un léger goût amer.

Déjà parce que le champion espagnol est tombé pour des faits assez mineurs. On est un peu dans le cas, même si la comparaison est un peu déplacée, je l’admets, d’Al Capone, tombé pour fraude fiscale, faute de pouvoir prouver ses autres évidents et beaucoup plus graves délits. On peut d’ailleurs considérer que Contador paye ici avant tout ses liens présumés avec l’affaire Puerto, à travers laquelle il est passé sans éclaboussure. Du coup, au-delà de l’intime conviction, on n’est pas entièrement certain que justice soit faite…

Ensuite, cette condamnation arrive quelques jours après l’annonce de l’arrêt de l’enquête fédérale américaine à l’encontre de Lance Armstrong. Les amoureux du cyclisme plaçait beaucoup d’espoirs dans cette procédure qui aurait pu laver ce sport de sa tâche la plus flagrante. Certes, d’autres poursuites sont en cours, mais cela marque un sérieux coup d’arrêt à tous ceux qui voudraient remettre en cause les sept victoires de l’Américain.

En attendant, le cyclisme continuera de souffrir de cette image de sport de dopés. Peut-être parce que c’est sûrement un des rares sport où l’on cherche vraiment…

DES PROMESSES NON ELECTORALES

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franceitalieLe premier match du XV de France dans cette nouvelle édition du Tournoi des 6 Nations était très attendu. Tout d’abord parce que nos Bleus sont encore auréolés de l’héroïsme dont ils ont fait preuve lors de la finale de la Coupe du Monde. Une histoire d’amour née sur un seul match, mais une romance que l’on a envie de poursuivre. Ensuite, ce match constituait aussi les débuts sur le banc de Philippe Saint-André. La victoire fut au rendez-vous, 4 essais à 0, même si bien des questions restent encore posées.

Si le XV de France peut s’appuyer sur une certitude, c’est bien la solidité de sa défense. Parfois dominés territorialement et dans la possession par des Italiens en net progrès, les Bleus ont pliés mais jamais rompus. Par contre, la conquête fut encore une fois moyenne. La touche notamment a été très perturbée par le contre italien. Le 5 de devant a remplis la tâche qui était la sienne sans franchement dominer son adversaire. Ces forces et ces faiblesses étaient déjà présentes lors de la Coupe du Monde, l’impact de Philippe Saint-André n’a pas eu encore le temps de se faire sentir à ce niveau-là.

La ligne des 3/4 a par contre livré un match de très haut niveau… par intermittence. On a alterné actions de très grande classe et fautes de main. Mais globalement, ce secteur de jeu a apporté de belles satisfactions malgré la présence du débutant Fofana et de Malzieu qui n’a jamais réussi à s’imposer durablement sous le maillot bleu. Un essai pour chacun d’eux, la récompense méritée vue la qualité de leur prestation. En tout cas, Philippe Saint-André pourra s’appuyer sur ce secteur de jeu à l’avenir. Les essais en contre ont démontré qu’avec cette ligne arrière, les Bleus peuvent être dangereux même en cas de domination adverse.

Cette victoire contre l’Italie porte donc en elle de belles promesses. Mais on ne doit pas oublier que malgré ses progrès, les Transalpins souffrent encore d’un manque de talent individuel évident. Il faudra donc confirmer tout cela contre des adversaires d’un autre calibre.