
Nos Ames d’Enfants est une histoire de rencontre. Celle d’un oncle avec son neveu, qui vont devoir vivre un petit moment ensemble. La réalisation traite les deux personnages en les mettant sur un parfait pied d’égalité, ne dévalorisant en rien les émotions de l’un ou de l’autre. C’est la grande force du film. Il considère vraiment l’enfant comme une personne pleine et entière, ce qui rend le propos beaucoup plus intéressant que s’il s’était contenté de nous livrer les états d’âme d’un adulte. Cependant, tout cela est relaté d’une manière relativement contemplative et l’ennui guette le spectateur à chaque coin de scène. Les dialogues prennent parfois des tournures de discours philosophiques un peu vains et qui ont un petit côté artificiel, qui nuit fortement à l’attachement que l’on peut ressentir pour les personnages.
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Quoi de mieux qu’un film sur les engagements formulés par les femmes et les hommes politiques en cette période de campagne électorale ? Surtout quand le film est aussi réussi que les Promesses. Certes, il ne s’agit pas ici de politique nationale, mais plutôt municipale, même si l’intrigue présente aussi des liens avec les niveaux du dessus. En tout cas, cela ne retire rien à l’actualité du propos et à sa pertinence. Après la Mécanique de l’Ombre, Thomas Kruithof confirme qu’il est bien un spécialiste des films politiques. Le sujet plaît ou ne plaît pas. Mais le talent est là.
L’enfance, le temps de l’innocence ? Vraiment ? L’enfance c’est avant tout l’absence de filtres et de retenue. Dans la gentillesse souvent certes. Mais aussi parfois aussi dans la cruauté. La cour de récréation est loin d’être un éden où règne l’amour et la concorde. Gare à ce lui qui est pris en grippe par ses petits camarades. L’enfer l’attend. Si vous doutez encore, c’est que vous n’avez pas un souvenir clair de votre enfance. Mais c’est aussi que vous n’avez pas encore vu Un Monde, qui vous rappelle avec une force incroyable à quel point les enfants peuvent être des victimes ou des bourreaux de la pire espèce. Ou les deux à la fois…
Guillermo Del Toro est un réalisateur rare. Rare déjà parce qu’il possède un talent inaccessible à la majorité des cinéastes. Mais rare aussi parce qu’il n’est guère prolifique. En effet, il aura fallu attendre près de cinq ans pour qu’il revienne sur les écrans après l’immense succès connu par la Forme de l’Eau. Il aurait pu facilement surfer dessus pour faire marcher à plein la caisse enregistreuse du box-office. Le délai a fait que la sortie de Nightmare Alley est presque passée inaperçue. C’est réellement regrettable car on retrouve bien dans ce film toutes les qualités qui font de Guillermo Del Toro un réalisateur unique dans l’histoire du fantastique.
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir changer de vie d’un seul coup d’un seul, presque que comme par magie ? Bon certes, la réponse est plus fortement positive chez ceux dont l’existence ne ressemble pas à un long fleuve tranquille et heureux. Comme pour le personnage principal de la Place d’une Autre, qui va profiter des aléas de la guerre pour quitter la misère pour une condition plus enviable que la sienne. L’usurpation d’identité est un point de départ de beaucoup d’histoires. Il faut bien avouer que cela peut constituer un ressort narratif assez puissant, ce film en est une nouvelle preuve.
Le peuple libanais est un de ceux qui se trouve le plus marqué par de profondes cicatrices. Celles-ci ont inspiré beaucoup d’œuvres et de récits, partageant avec nous l’incroyable faculté de ce pays et de ses habitants à ne jamais sombrer définitivement dans le désespoir malgré tous les malheurs subis. Memory Box se situe dans cette tradition, en mettant l’accent sur la place du souvenir dans la reconstruction de ceux qui ont fini par fuir pour un ailleurs plus paisible. Un film qui charme et convainc par une grande simplicité qui témoigne d’une immense sincérité.
Le fait qu’Hollywood manque passablement désormais de créativité est un cliché vieux comme Hollywood. Les franchises ont toujours existé, depuis Tarzan dans les années 30 et ce n’est nouveau qu’on les étire à l’infini. Ainsi Johnny Weissmuller aura poussé son célèbre cri à douze occasions. Bref, voir arriver un cinquième épisode de la saga Scream sur nos écrans n’a donc rien de très nouveau. Doit-on pour autant s’en réjouir ? La réponse dépend évidemment de la qualité du film. Et si celui-ci a été plutôt reçu fraîchement par la critique et une partie du public, il possède tout de même assez de qualités pour nous faire passer un bon moment.
Sans vouloir citer Jean-Jacques Goldman, il est vrai qu’on ne saura jamais trop si nous aurions été dans le camp des bons ou des méchants dans certaines circonstances. En particulier évidemment lors de la Seconde Guerre Mondiale. Aurions-nous été collabo ou résistant ? Mais au fond, nous n’avons vraiment pas à nous plaindre de ne pas savoir. Surtout que la réponse a toutes les chances de ne pas être aussi manichéenne qu’on ne l’imagine. Adieu Monsieur Haffmann explore cette zone grise où évolue certains individus. Si le film ne se montre pas tout à fait à la hauteur de son sujet, il nous livre une réflexion non dénuée d’intérêt.
Misérabilisme toujours… Ou plutôt son exact opposé, l’optimisme et le positivisme béat. Je me serais fait une soirée films français sociaux puisque j’aurais enchaîné Ouistreham et Placés. Deux films qui nous plongent au cœur des pires difficultés sociales, même s’ils décrivent deux réalités très différentes. Cependant, ils se démarquent encore plus par le ton adopté. Ici, le but est de faire naître l’espoir et de montrer que rien n’est jamais perdu, ni prédéterminé. Quitte à perdre en capacité à se montrer réellement convaincant. Mais rêver un peu, en s’éloignant quelque peu de la dureté de la réalité, fait aussi parfois du bien.
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