LES GARDIENS DE LA GALAXIE VOL. 3 : Humour et émotion

Les gardiens de la galaxie vol.3 affiche

A travers mes critiques, je dresse le récit de la chute qui semble sans fin de l’univers cinématographique Marvel vers un océan de médiocrité. Films après films, même les fans inconditionnels ne peuvent qu’exprimer leur déception. Mais certains, comme moi, garde toujours l’espoir d’une renaissance. Les Gardiens de la Galaxie vol. 3 entretient la flamme en nous offrant le meilleur film de cet univers depuis longtemps. Grâce à l’humour, qui a toujours fait la force de la franchise. Mais aussi une vraie pointe d’émotion.

Les personnages prennent de l’épaisseur

Musique et humour nous avaient fait tomber amoureux du premier épisodes des Gardiens de la Galaxie. Les Gardiens de la Galaxie vol. 3 reprend ces ingrédients au sein d’une intrigue qui propose ce qu’il faut de péripéties et de rebondissements pour nous apporter beaucoup de plaisir aux spectateurs. Mais James Gunn s’est efforcé d’apporter quelque chose de plus. En effet, il s’efforce de donner une réelle épaisseur à ses personnages pour qu’ils dépassent leur statut d’anti-héros sympathiques et un rien comiques. Et le plus surprenant est de voir que c’est Rocket Racoon qui bénéficie le plus de cette évolution.

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NOTRE TOUT PETIT PETIT MARIAGE : Petit rire franc

Notre Tout Petit Petit Mariage affiche

Qu’il y a-t-il de mieux qu’un bonne comédie ? Ah non, j’ai déjà utilisé cette idée d’introduction pour ma précédente critique, en parlant de polar. Pourtant, ça aurait pu marcher car rire fait toujours du bien dans un monde qui ne donne pas uniquement envie de sourire. C’est pourquoi, après une bande-annonce qui nous a offert quelques éclats, nous sommes allés voir Notre Tout Petit Petit Mariage. Les critiques, aussi bien presse que spectateurs, sont désastreuses, mais nous, on a bien ri. Et c’est tout ce qui compte !

Sans temps morts

Le grand défaut de beaucoup de comédies est le manque de rythme. Notre Tout Petit Petit Mariage n’en manque pas. Tout n’est pas drôle, l’humour est parfois un rien lourdingue, mais comme un gag chasse l’autre rapidement, on ne reste jamais très longtemps sur une mauvaise impression. Et surtout on ne s’ennuie jamais. Si on ajoute à ça, deux protagonistes principaux qui forcent notre affection, on se laisse porter par cette histoire. Le résultat n’est certainement pas un chef d’œuvre du genre mais un film qui remplit pleinement sa mission. Celui de nous distraire et de nous faire rire.

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MISANTHROPE : Bon comme un bon polar

Misanthrope affiche

Qu’il y a-t-il de mieux qu’un bon polar ? Certes, certains répondront une bonne comédie ou un bon film de science-fiction car tous les goûts sont dans la nature. En tout cas, un film réussi de ce type est toujours un plaisir. Misanthrope n’évoquera plus uniquement une pièce de Molière, mais bien désormais un excellent film. Un polar très classique dans toutes ces dimensions mais qui restera une des meilleures productions du genre de cette année. Il signe en beauté l’arrivée du réalisateur argentin Damián Szifrón (les Nouveaux Sauvages) à Hollywood.

Base classique

Une enquête menée par un duo, composé d’un inspecteur expérimenté mais pas toujours bien vu par sa hiérarchie, à force de ne pas toujours se plier à ses injonctions, et une jeune policière à la personnalité sortant de l’ordinaire et au caractère quelque peu asocial. Face à eux, un tueur en série aux motivations difficilement indéchiffrable. Misanthrope repose donc sur des éléments qui ont servi de fondations à de nombreux autres polars. Mais le tout se démarque malgré tout largement du commun du genre. Grâce à un scénario parfaitement écrit, aussi bien dans l’exploration de la psyché des personnages que du déroulé de l’intrigue jusqu’au dénouement final.

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DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS : Bien joué !

Donjons & Dragons : l'Honneur des Voleurs affiche

Tous les amateurs du jeu de rôle Donjons & Dragons tentent encore d’oublier le film qui porte le même nom et sorti en 2000. Un film qui réussissait l’exploit de rendre Jeremy Irons terriblement mauvais dans un rôle de grand méchant passablement ridicule. L’arrivée de Donjons & Dragons : l’Honneur des Voleurs représentait donc l’occasion de laver cet affront et d’enfin relier comme il se doit cet univers ludique si riche et le grand écran. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce film y parvient, parvenant même à séduire ceux qui n’ont jamais lancé un D20 de leur vie.

Humour dans le coffre

La première force de Donjons & Dragons : l’Honneur des Voleurs est d’avoir compris quelque chose de fondamental. Puisqu’il s’agit de l’adaptation d’un jeu, pas question de se prendre totalement au sérieux. L’humour et la légèreté parcourent donc ce film, ce qui ne lui enlève rien au souffle épique qui le parcourt. Le tout est raconté avec beaucoup de rythme et de rebondissements. Il nous fait rencontrer une galerie de personnages plutôt savoureux. Résultat, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Que l’on connaisse ou pas l’univers du jeu.

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LES TROIS MOUSQUETAIRES : D’ARTAGNAN : Héros éternels

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Certains héros ne meurent jamais. Parfois, ils disparaissent quelques temps des écrans, mais ils y reviennent inlassablement. Pendant mon enfance, les Trois Mousquetaires avec Bourvil passait régulièrement à la télé. Je doute que beaucoup des enfants d’aujourd’hui ne voit jamais ce grand classique. Ils n’entendront sûrement jamais parlé de la tentative de modernisation de 2011. Par contre, beaucoup d’entre eux verront Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan et François Civil remplacera dans les cœurs tous ses prédécesseurs. Les nostalgiques le regretteront. Mais c’est juste la preuve que l’œuvre d’Alexandre Dumas est éternelle.

Savoir adapter

Le casting était alléchant. Presque un peu trop et certains pouvaient se montrer sceptiques. Mais Martin Bourboulon n’a pas fait preuve de paresse et a tout fait pour faire de les Trois Mousquetaires : D’Artagnan un succès. Si le scénario fait quelques infidélités à Dumas, c’est au service du rythme et de la tension. Il s’agit bien d’une adaptation pour le cinéma avec tout ce que ça implique. Le résultat est convaincant, même si les amateurs du roman pourront débattre à l’infini sur la pertinence de chacun des choix. Mais ils pourront tous reconnaître qu’ils se sont laissés entraîner par le film et qu’ils ont passé un bon moment.

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SUPER MARIO BROS : LE FILM : 1ère étoile

Super Mario Bros : le Film affiche

Les films tirés de jeux vidéos à succès ont rarement été des réussites. Mais peut-être parce qu’ils n’avaient pas été réalisés par les bonnes personnes. Et quelles meilleures personnes que ceux qui travaillent chez Illumination, le studio d’animation français qui a donné vie aux Minions ? Nintendo ce n’est pas trompé en leur confiant une nouvelle adaptation sur grand écran de l’univers de Mario et son frère Luigi. Celle-ci n’a rien à voir avec le film des années 90. Super Mario Bros : le Film a su conquérir son public. A défaut de nous proposer réellement un scénario.

Sans histoire

Super Mario Bros: le Film est un pur divertissement qui diverti de bout en bout. C’est drôle, plutôt rythmé et fort sympathique. Les personnages prennent vie avec beaucoup de bonheur et on prend énormément de plaisir à les voir évoluer dans des mondes colorés nous réservant quelques belles surprises. Mais tout cela ne fait pas une histoire. On n’attendait pas certes un scénario d’une profondeur abyssal pour ce long métrage. On pouvait cependant quand même espérer quelque chose de plus consistant. On frôle le foutage de gueule, pour parler un peu vulgairement. Mais force est de constater que l’ennui n’est jamais là et qu’on a final plutôt tort de se plaindre.

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JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES : Double face

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Brouiller la frontière entre réalité et fiction est un peu devenue la marque de fabrique de Jeanne Henry. Au lieu de proposer des docu-fictions, elle propose plutôt des fiction-docus. Cette démarche nous avait offert en 2018 le magnifique Pupille. Elle est revenue cette année avec une œuvre dans la même lignée : Je Verrai Toujours Vos Visages, qui nous fait découvrir la Justice Restaurative. Un approche ayant pour principe le dialogue entre des coupables et des victimes. Le résultat est une nouvelle fois très convaincant, même s’il ne l’est pas tout à fait à tous les niveaux.

Trop beau pour être honnête

Ce film traite son sujet de manière un peu trop enthousiaste pour être tout à fait honnête. La Justice Restaurative a, à n’en pas douter bien, des vertus présentées par Je Verrai Toujours Vos Visages. Mais elle a sûrement aussi quelques aspects moins positifs. Le propos développé par Jeanne Henry aurait gagné à prendre un peu de recul et à mettre en balance avec les points positifs quelques uns plus négatifs qui existent certainement. Une telle démarche a forcément aussi ses ratés et des situations où elle s’est montrée inadaptée. Du coup, on adhère au propos, tout en pensant néanmoins que tout cela est peut-être un peu trop beau pour être totalement vrai.

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SUR LES CHEMINS NOIRS : Mauvais chemin

Sur les Chemins Noirs affiche

On pense souvent que mettre à contribution deux cerveaux au lieu d’un seul doit amener à prendre de meilleures décisions. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Je n’aurais pas été en couple, je n’aurais certainement jamais été voir Sur les Chemins Noirs. Sans moi et mon amour du cinéma, je doute forte qu’elle n’ait jamais été voir ce film non plus. C’est donc l’amour qui nous a conduit à nous rendre dans une salle obscure pour assister à ce spectacle. Une nouvelle preuve que l’amour n’a pas toujours que des avantages.

Fausse philosophie

Sur les Chemins Noirs est un film bavard. Terriblement bavard. Horriblement bavard. La voix-off de Jean Dujardin est omniprésente, presque constante. Et tout cela pour nous livrer un nombre incroyable de platitudes, de fausse philosophie à la profondeur discutable, de portes ouvertes avec un tank, voire tout un régiment de blindés. Bref, ça devient vite insupportable et ça ne présente surtout strictement aucun intérêt. Ce film pouvait donner à penser qu’il nous livrerait une très belle leçon de vie. Il nous livre au final de propos d’un vide abyssal.

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LE BLEU DU CAFTAN : Bleus au cœur

Le Bleu du Caftan

Le cinéma reste un de premiers moyens d’expression de ceux qui souhaitent libérer les sociétés sud de la Méditerranée des carcans qui enferment leurs populations. Parmi cette vague de cinéaste brillants et avides de liberté, Maryam Touzani s’était fait particulièrement remarquée en 2015 avec le magnifique et bouleversant Much Loved. Elle est revenue sur nos écrans avec Le Bleu du Caftan. Une œuvre qui présente bien des points communs avec sa prédécessrice. Notamment le fait d’être magnifique et bouleversant.

Hymne aux amours

Si Much Loved était avant tout une histoire de femmes, le Bleu du Caftan est avant un film d’hommes. En effet, le premier sujet reste l’homosexualité masculine et le tabou qui l’entoure dans la société marocaine. Mais le film aborde bien d’autres sujets. Il repose en fait sur un trio, avec un superbe personnage féminin. Cela permet à l’histoire de nous parler d’amour, de tous les amours. Le regard de la réalisatrice les met en lumière de manière sublime, sans jugement, sans hiérarchie, contrastant avec une incroyable force avec le regard de la société. Elle en souligne ainsi la bêtise et l’absurdité, rappelant où se trouvent le beau et le moral.

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JOHN WICK : CHAPITRE 4 : Dernier tango à Paris

John Wick : Chapitre 4 affiche

John Wick, John Wick 2, John Wick 3 : Parabellum. Trois films, mais à vrai dire trois fois le même film. Rarement une saga cinématographique aura su recycler les même éléments à l’infini sans sortir de sa ligne de conduite. Au moins, les amateurs ne sont pas déçus. Ils y trouvent exactement ce à quoi ils s’attendaient. Pour John Wick : Chapitre 4, la critique s’est montrée beaucoup plus élogieuse que pour tous les épisodes précédents. On pouvait donc légitimement s’attendre à un spectacle un peu différent, ce qui aurait pu expliquer ce sursaut d’enthousiasme. Il n’en est rien et on assiste pour la quatrième fois au même film.

Chorégraphies en série

John Wick : Chapitre 4 est, comme ses prédécesseurs, un film de danse. Ou du moins de chorégraphies. On y retrouve en effet un enchaînement impressionnant de combats frénétiques, tous exécutés avec une infinie précision. Cela reste terriblement spectaculaire, mais un rien lassant quand même. L’histoire ? Les personnages ? Ils passent plus que jamais au second plan, même si la personnalité du héros n’est pas totalement étrangère au succès de la saga. Le film présente de vraiment de grâce, quand bien même on se trouve face à une extrême violence.

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