 Le cinéma a ceci de magique qu’il peut rendre positif quelque chose qui dans la vie ne l’est franchement pas. Par exemple, les tics et les tocs ne sont pas forcément des caractéristiques qui rendent la vie plus plus belles pour ceux qui en sont frappés et ceux qui y sont confrontés. Pourtant, le 7ème art nous a souvent proposé des personnages qui en présentent, et parfois même des sévères, pour qu’au final cela les rendent plutôt sympathiques. Une nouvelle preuve avec Brooklyn Affairs, deuxième film d’Edward Norton. Cependant, cela ne s’avère tout de même pas suffisant pour donner tout son intérêt à un film.
Le cinéma a ceci de magique qu’il peut rendre positif quelque chose qui dans la vie ne l’est franchement pas. Par exemple, les tics et les tocs ne sont pas forcément des caractéristiques qui rendent la vie plus plus belles pour ceux qui en sont frappés et ceux qui y sont confrontés. Pourtant, le 7ème art nous a souvent proposé des personnages qui en présentent, et parfois même des sévères, pour qu’au final cela les rendent plutôt sympathiques. Une nouvelle preuve avec Brooklyn Affairs, deuxième film d’Edward Norton. Cependant, cela ne s’avère tout de même pas suffisant pour donner tout son intérêt à un film.
Brooklyn Affairs se situe entre le polar et le film de gangsters. Mais ce que l’on retiendra surtout c’est le syndrome de Gilles de la Tourette dont est frappé son personnage principal. Parce que pour le reste, l’intrigue passionne peu. Elle ne possède pas l’épaisseur qui justifie deux heures et demi de film et du coup tout est dilué et perd en impact. On entre assez facilement dans l’histoire, mais à mesure que le mystère se dissipe, on est généralement assez déçu des explications données. On finit sur une impression assez désagréable de « tout ça, pour ça ». On ne s’est pas tant ennuyé que ça, mais on a quand même l’impression de s’être fait avoir par un scénario qui parvient simplement à masquer longtemps sa faiblesse.
 Edward Norton s’offre avec Brooklyn Affairs un rôle qu’il a taillé exprès pour lui-même. Cependant, tous les rôles « avec handicap » ne sont pas des rôles oscarisables potentiels. Pas de Dustin Hoffman dans Rain Man ici. Je doute que ce rôle, et le film en général, marque réellement les mémoires. Edward Norton n’est pas réalisateur maladroit, son film présentant une certaine élégance artistique. Mais tout cela manque passablement d’une vraie flamme créatrice. Tout est trop attendue, cadrée pour vraiment émouvoir ou étonner. Il ne signe pas un film raté, mais une œuvre pas totalement aboutie et qui aurait dû être nettement plus audacieuse pour s’avérer réellement marquante.
Edward Norton s’offre avec Brooklyn Affairs un rôle qu’il a taillé exprès pour lui-même. Cependant, tous les rôles « avec handicap » ne sont pas des rôles oscarisables potentiels. Pas de Dustin Hoffman dans Rain Man ici. Je doute que ce rôle, et le film en général, marque réellement les mémoires. Edward Norton n’est pas réalisateur maladroit, son film présentant une certaine élégance artistique. Mais tout cela manque passablement d’une vraie flamme créatrice. Tout est trop attendue, cadrée pour vraiment émouvoir ou étonner. Il ne signe pas un film raté, mais une œuvre pas totalement aboutie et qui aurait dû être nettement plus audacieuse pour s’avérer réellement marquante.
LA NOTE : 10/20
Fiche technique :
Production : Class 5 films, MWM, Warner Bros Pictures
Distribution : Warner Bros France
Réalisation : Edward Norton
Scénario : Edward Norton, roman de Jonathan Lethem
Montage : Joe Klotz
Photo : Dick Pope
Décors : Beth Mickle
Musique : Daniel Pemberton
Directeur artistique : Michael Ahern
Durée : 144 min
Casting :
Eward Norton : Lionel Essrog
Gugu Mbatha-Raw : Laura Rose
Alec Baldwin : Moses Randolph
Bobby Cannavale : Tony Vermonte
Willem Dafoe : Paul
Bruce Willis : Frank Minna
Ethan Suplee : Gilbert Coney
Cherry Jones : Gabby Horowitz
Robert Wisdom : Billy Rose
 La poésie et le cinéma font parfois bon ménage, parfois un peu moins. Juger un film poétique peut permettre d’en souligner les grandes qualités. Mais c’est aussi parfois une manière extrêmement polie de dire qu’un film est un tantinet ennuyeux. It must Be Heaven est effectivement très poétique. Mais il est aussi, admettons-le, un tantinet ennuyeux. Léger euphémisme pour ne pas dire carrément chiant. Ses qualités sont indéniables. Mais ses défauts le sont tout autant.
La poésie et le cinéma font parfois bon ménage, parfois un peu moins. Juger un film poétique peut permettre d’en souligner les grandes qualités. Mais c’est aussi parfois une manière extrêmement polie de dire qu’un film est un tantinet ennuyeux. It must Be Heaven est effectivement très poétique. Mais il est aussi, admettons-le, un tantinet ennuyeux. Léger euphémisme pour ne pas dire carrément chiant. Ses qualités sont indéniables. Mais ses défauts le sont tout autant. Tout cela est vraiment dommage car It Must Be Heaven est visuellement assez abouti. La réalisation apporte une touche esthétique indéniable et met parfaitement en valeur des personnages que l’on ne comprend pas toujours par ailleurs. En choisissant de faire de lui-même le personnage principal de son film, Elia Suleiman donne définitivement l’impression de nous livrer un univers extrêmement personnel. Sans doute un peu trop pour être partagé. Un OVNI cinématographique donc, mais avec un extra-terrestre qui ne parle pas tout à fait la même langue que nous.
Tout cela est vraiment dommage car It Must Be Heaven est visuellement assez abouti. La réalisation apporte une touche esthétique indéniable et met parfaitement en valeur des personnages que l’on ne comprend pas toujours par ailleurs. En choisissant de faire de lui-même le personnage principal de son film, Elia Suleiman donne définitivement l’impression de nous livrer un univers extrêmement personnel. Sans doute un peu trop pour être partagé. Un OVNI cinématographique donc, mais avec un extra-terrestre qui ne parle pas tout à fait la même langue que nous. Une histoire peut ressembler soit à un long fil que l’on déroule et qui vous mène au dénouement dans un même mouvement. Certaines ressemblent au contraire à un puzzle où chaque pièce se met en place une à une, sans que l’on puisse voir au début comment tout cela va bien pouvoir former une image cohérente. Seules les Bêtes est l’archétype de ce dernier genre de construction. Une histoire racontée du point de vue de chaque protagoniste, qui dévoilera chacun une part de vérité. Un puzzle réussi est un puzzle où toutes les pièces s’emboîtent à la perfection. Celui proposé ici a été découpé avec la plus grande précision.
Une histoire peut ressembler soit à un long fil que l’on déroule et qui vous mène au dénouement dans un même mouvement. Certaines ressemblent au contraire à un puzzle où chaque pièce se met en place une à une, sans que l’on puisse voir au début comment tout cela va bien pouvoir former une image cohérente. Seules les Bêtes est l’archétype de ce dernier genre de construction. Une histoire racontée du point de vue de chaque protagoniste, qui dévoilera chacun une part de vérité. Un puzzle réussi est un puzzle où toutes les pièces s’emboîtent à la perfection. Celui proposé ici a été découpé avec la plus grande précision.
 Décidément, ce dernier trimestre cinématographique aura été marqué par les films consacrés aux reporters de guerre. Et même plus précisément au sujet de la distance qu’ils gardent, ou non, avec les protagonistes des conflits qu’ils sont chargés de couvrir. Après le très réussi et touchant Camille, voici Sympathie pour le Diable, qui nous replonge dans le siège de Sarajevo en 1992. Il nous permet de faire la connaissance de Paul Marchand, qui a couvert le conflit avec acharnement et beaucoup de conviction. Quitte à s’attirer les foudres des autorités ou même de ses collègues, qu’il ne trouvait pas toujours assez engagés.
Décidément, ce dernier trimestre cinématographique aura été marqué par les films consacrés aux reporters de guerre. Et même plus précisément au sujet de la distance qu’ils gardent, ou non, avec les protagonistes des conflits qu’ils sont chargés de couvrir. Après le très réussi et touchant Camille, voici Sympathie pour le Diable, qui nous replonge dans le siège de Sarajevo en 1992. Il nous permet de faire la connaissance de Paul Marchand, qui a couvert le conflit avec acharnement et beaucoup de conviction. Quitte à s’attirer les foudres des autorités ou même de ses collègues, qu’il ne trouvait pas toujours assez engagés. Sympathie pour le Diable offre un rôle de premier ordre à Niels Schneider, César du Meilleur Espoir Masculin en 2017. Il interprète son rôle avec la même conviction que celui qu’il incarne exerçait son rôle de journaliste. Un personnage complexe mais qui reprend vie ici avec beaucoup de crédibilité. A ses côtés, Ella Rumpf, découverte dans Grave, rivalise avec lui en termes de personnalité et de présence à l’écran. La réalisation de Guillaume de Fontenay est volontairement datée pour nous plonger avec encore plus de réalisme dans l’ambiance de l’époque. Il livre un film marquant et réussi, qui nous en apprend beaucoup et nourrit notre réflexion.
Sympathie pour le Diable offre un rôle de premier ordre à Niels Schneider, César du Meilleur Espoir Masculin en 2017. Il interprète son rôle avec la même conviction que celui qu’il incarne exerçait son rôle de journaliste. Un personnage complexe mais qui reprend vie ici avec beaucoup de crédibilité. A ses côtés, Ella Rumpf, découverte dans Grave, rivalise avec lui en termes de personnalité et de présence à l’écran. La réalisation de Guillaume de Fontenay est volontairement datée pour nous plonger avec encore plus de réalisme dans l’ambiance de l’époque. Il livre un film marquant et réussi, qui nous en apprend beaucoup et nourrit notre réflexion. Loin des yeux, loin du cœur. Et sûrement encore plus quand ce lointain se situe en dehors de notre planète. Difficile d’imaginer ce que représente la douleur de quitter ses proches avant de partir pour un long séjour dans l’espace. Cela concerne peu de monde ici-bas, mais assez pour que Alice Winocour nous propose Proxima. Un film qui explore la relation d’une astronaute et de sa fille dans les semaines et les jours qui précèdent le grand départ. Un thème banal, mais développé dans des circonstances qui le sont nettement moins, pour un résultat aussi touchant qu’intéressant.
Loin des yeux, loin du cœur. Et sûrement encore plus quand ce lointain se situe en dehors de notre planète. Difficile d’imaginer ce que représente la douleur de quitter ses proches avant de partir pour un long séjour dans l’espace. Cela concerne peu de monde ici-bas, mais assez pour que Alice Winocour nous propose Proxima. Un film qui explore la relation d’une astronaute et de sa fille dans les semaines et les jours qui précèdent le grand départ. Un thème banal, mais développé dans des circonstances qui le sont nettement moins, pour un résultat aussi touchant qu’intéressant. Proxima offre un très beau rôle à Eva Green. Un rôle parfois physique, mais qui joue souvent sur l’intime. Ce n’est pas facile de faire passer autant d’émotions, en interprétant un personnage qui cherche à tout prix à cacher les siennes pour paraître forte. Elle parvient vraiment à trouver le bon équilibre et porte le film sur ses épaules. La réalisation d’Alice Winocour se montre une nouvelle fois particulièrement élégante, brillante même par moments. Cela donne une vraie beauté au film, aussi bien sur la forme que sur le fond. Un film qui ne nous emmène peut-être pas dans les étoiles, mais nous offre un joli moment de cinéma.
Proxima offre un très beau rôle à Eva Green. Un rôle parfois physique, mais qui joue souvent sur l’intime. Ce n’est pas facile de faire passer autant d’émotions, en interprétant un personnage qui cherche à tout prix à cacher les siennes pour paraître forte. Elle parvient vraiment à trouver le bon équilibre et porte le film sur ses épaules. La réalisation d’Alice Winocour se montre une nouvelle fois particulièrement élégante, brillante même par moments. Cela donne une vraie beauté au film, aussi bien sur la forme que sur le fond. Un film qui ne nous emmène peut-être pas dans les étoiles, mais nous offre un joli moment de cinéma. J’avais intitulé ma critique de The Last Jedi : Kill the fan, kill the past pour saluer la manière dont Rian Johnson s’était efforcé de tourner une page pour engager la saga Star Wars sur un nouveau chemin. Il tournait aussi par la même occasion définitivement le dos à la nostalgie ayant légèrement plombé l’épisode VII, signé JJ Abrams. Cependant, cette tentative de rupture a provoqué un déluge délirant de haine et de reproches de la part de tous les fans incapables de faire le deuil de leur enfance. Il suffit de voir Star Wars, Episode IX : l’Ascension de Skywalker pour comprendre que cette réaction d’enfants gâtés a eu un réel impact sur la production, qui s’est empressée de rappeler JJ Abrams aux manettes. Ils ont gagné. Pas sûr que le cinéma, lui, soit gagnant.
J’avais intitulé ma critique de The Last Jedi : Kill the fan, kill the past pour saluer la manière dont Rian Johnson s’était efforcé de tourner une page pour engager la saga Star Wars sur un nouveau chemin. Il tournait aussi par la même occasion définitivement le dos à la nostalgie ayant légèrement plombé l’épisode VII, signé JJ Abrams. Cependant, cette tentative de rupture a provoqué un déluge délirant de haine et de reproches de la part de tous les fans incapables de faire le deuil de leur enfance. Il suffit de voir Star Wars, Episode IX : l’Ascension de Skywalker pour comprendre que cette réaction d’enfants gâtés a eu un réel impact sur la production, qui s’est empressée de rappeler JJ Abrams aux manettes. Ils ont gagné. Pas sûr que le cinéma, lui, soit gagnant. Car Star Wars,Episode IX : l’Ascension de Skywalker propose quand même quelques beaux moments. Le scénario, au milieu des péripéties convenue imaginées pour faire plaisir aux fans sans imagination, recèle quelques passages valant le détour. Ils tournent tous autour de la relation entre Rey et Kylo. Il s’agit de l’héritage de Rian Johnson. Le fait que le meilleur de cet épisode vienne de lui renforce les regrets face à ce retour forcé à l’orthodoxie. Mais cela sauve quand même le film d’une complète platitude et apporte une dose d’émotion salutaire. Tout cela vaut mille fois mieux que les tous les clins d’œil à la trilogie initiale, aussi omniprésents que dans l’épisode VII, mais qui ne feront jamais un film, aussi sympathiques soient-ils.
Car Star Wars,Episode IX : l’Ascension de Skywalker propose quand même quelques beaux moments. Le scénario, au milieu des péripéties convenue imaginées pour faire plaisir aux fans sans imagination, recèle quelques passages valant le détour. Ils tournent tous autour de la relation entre Rey et Kylo. Il s’agit de l’héritage de Rian Johnson. Le fait que le meilleur de cet épisode vienne de lui renforce les regrets face à ce retour forcé à l’orthodoxie. Mais cela sauve quand même le film d’une complète platitude et apporte une dose d’émotion salutaire. Tout cela vaut mille fois mieux que les tous les clins d’œil à la trilogie initiale, aussi omniprésents que dans l’épisode VII, mais qui ne feront jamais un film, aussi sympathiques soient-ils. Un manoir, une famille nombreuse, avec quelques domestiques, un mort et un détective privé perspicace… Vous pensez tout de suite à Agatha Christie ou à quelques parties de Cluedo qui ont rythmé votre enfance. Désormais, vous pourrez penser également à A Couteaux Tirés, le dernier film de Rian Johnson, l’homme qui a offert au monde le meilleur ou le pire des Star Wars, selon chaque camp. En tout cas, cette fois-ci le résultat est unanimement salué comme étant une grande réussite. Le film parvient à être d’un classicisme total, tout en livrant une intrigue relativement inédite. Avec surtout beaucoup de second degré particulièrement rafraîchissant.
Un manoir, une famille nombreuse, avec quelques domestiques, un mort et un détective privé perspicace… Vous pensez tout de suite à Agatha Christie ou à quelques parties de Cluedo qui ont rythmé votre enfance. Désormais, vous pourrez penser également à A Couteaux Tirés, le dernier film de Rian Johnson, l’homme qui a offert au monde le meilleur ou le pire des Star Wars, selon chaque camp. En tout cas, cette fois-ci le résultat est unanimement salué comme étant une grande réussite. Le film parvient à être d’un classicisme total, tout en livrant une intrigue relativement inédite. Avec surtout beaucoup de second degré particulièrement rafraîchissant. A Couteaux Tirés bénéficie d’un casting d’un très haut niveau. Daniel Craig crève l’écran comme à son habitude. Il n’est certainement pas l’acteur le plus expressif de l’histoire, mais il parvient justement, sans en savoir l’air, à livrer un vrai numéro d’acteurs. Il apporte une réelle touche d’humour à son personnage, qui diffuse sur tout le film. Quel bonheur de revoir Jamie Lee Curtis ! Elle se fait extrêmement rare à l’écran et on ne peut que le regretter. Il serait trop long de citer tous les grands acteurs qui se partagent l’affiche ici. Alors contentons nous de saluer la prestation pleine de fraîcheur de Ana de Armas, la moins connue du lot (et de loin) mais qui brille par un rel enthousiasme dans son interprétation. Tout ce petit monde s’amuse, ça se voit et cela s’avère particulièrement communicatif pour livrer un film indispensable pour bien finir l’année.
A Couteaux Tirés bénéficie d’un casting d’un très haut niveau. Daniel Craig crève l’écran comme à son habitude. Il n’est certainement pas l’acteur le plus expressif de l’histoire, mais il parvient justement, sans en savoir l’air, à livrer un vrai numéro d’acteurs. Il apporte une réelle touche d’humour à son personnage, qui diffuse sur tout le film. Quel bonheur de revoir Jamie Lee Curtis ! Elle se fait extrêmement rare à l’écran et on ne peut que le regretter. Il serait trop long de citer tous les grands acteurs qui se partagent l’affiche ici. Alors contentons nous de saluer la prestation pleine de fraîcheur de Ana de Armas, la moins connue du lot (et de loin) mais qui brille par un rel enthousiasme dans son interprétation. Tout ce petit monde s’amuse, ça se voit et cela s’avère particulièrement communicatif pour livrer un film indispensable pour bien finir l’année. Certains vont dire que je radote quelque peu (normal à mon âge), puisque je me sers régulièrement de cet argument pour introduire des critiques, mais je vais rappeler une nouvelle fois que le cinéma parvient à rendre magnifique certains sports qui pourtant, dans la réalité, me laissent totalement froid, voire m’insupportent. Le cas le plus emblématique reste la boxe, mais il y en a d’autres. La course automobile par exemple, comme le prouve Le Mans 66 qui nous raconte comment Ford est parvenu à mettre fin à la suprématie de Ferrari aux 24h du Mans, compétition dont je me tamponne le coquillard habituellement. Pourtant, ce film m’aurait presque fait vibrer.
Certains vont dire que je radote quelque peu (normal à mon âge), puisque je me sers régulièrement de cet argument pour introduire des critiques, mais je vais rappeler une nouvelle fois que le cinéma parvient à rendre magnifique certains sports qui pourtant, dans la réalité, me laissent totalement froid, voire m’insupportent. Le cas le plus emblématique reste la boxe, mais il y en a d’autres. La course automobile par exemple, comme le prouve Le Mans 66 qui nous raconte comment Ford est parvenu à mettre fin à la suprématie de Ferrari aux 24h du Mans, compétition dont je me tamponne le coquillard habituellement. Pourtant, ce film m’aurait presque fait vibrer. Le Mans 66 bénéficie d’un casting particulièrement rutilant avec deux des plus grandes stars d’Hollywood à l’affiche. Matt Damon et Christian Bale forment un duo qui justifie presque à lui seul d’aller voir le film. Il ne s’agit sûrement pas là de leur plus grand rôle, pas le plus difficile, mais il possède un charisme à l’écran tel qu’on retient avant tout leur performance. Ce film confirme que James Mangold est un des réalisateurs les plus solides d’Hollywood, sachant allier efficacité et le minimum de personnalité pour être considéré comme un véritable cinéaste. On peut simplement peut-être lui reprocher d’avoir donné une longueur légèrement excessive à son récit, mais sans jamais plongé le spectateur dans l’ennui. Ce n’est pas assez passionnant pour donner envie de s’intéresser aux 24h du Mans dans la vie réelle, mais assez pour passer un bon moment même quand on se contrefout du sport automobile.
Le Mans 66 bénéficie d’un casting particulièrement rutilant avec deux des plus grandes stars d’Hollywood à l’affiche. Matt Damon et Christian Bale forment un duo qui justifie presque à lui seul d’aller voir le film. Il ne s’agit sûrement pas là de leur plus grand rôle, pas le plus difficile, mais il possède un charisme à l’écran tel qu’on retient avant tout leur performance. Ce film confirme que James Mangold est un des réalisateurs les plus solides d’Hollywood, sachant allier efficacité et le minimum de personnalité pour être considéré comme un véritable cinéaste. On peut simplement peut-être lui reprocher d’avoir donné une longueur légèrement excessive à son récit, mais sans jamais plongé le spectateur dans l’ennui. Ce n’est pas assez passionnant pour donner envie de s’intéresser aux 24h du Mans dans la vie réelle, mais assez pour passer un bon moment même quand on se contrefout du sport automobile. L’extrémisme religieux, sous une forme ou sous une autre, faisant bien trop souvent la une de l’actualité, il sert de point de départ à bien des films, de genre très diverses. Mais il est vrai que dans la plupart des cas, c’est l’islamisme qui se trouve au cœur des scénarios, le terroriste islamiste ayant remplacé l’espion communiste dans l’imaginaire des scénaristes. Mais l’extrémisme guette toutes les religions, l’actualité l’a souvent prouvé également. Les Eblouis nous plonge dans les dérives sectaires que peut connaître la religion catholique dans certaines communautés qui se referment sur elles-mêmes. Sans être totalement crédible, il parvient tout de même à nous plonger dans une histoire réellement prenante.
L’extrémisme religieux, sous une forme ou sous une autre, faisant bien trop souvent la une de l’actualité, il sert de point de départ à bien des films, de genre très diverses. Mais il est vrai que dans la plupart des cas, c’est l’islamisme qui se trouve au cœur des scénarios, le terroriste islamiste ayant remplacé l’espion communiste dans l’imaginaire des scénaristes. Mais l’extrémisme guette toutes les religions, l’actualité l’a souvent prouvé également. Les Eblouis nous plonge dans les dérives sectaires que peut connaître la religion catholique dans certaines communautés qui se referment sur elles-mêmes. Sans être totalement crédible, il parvient tout de même à nous plonger dans une histoire réellement prenante. Les Eblouis bénéficie d’un casting de premier ordre. Mais la plus grande star de ce film est la jeune Céleste Brunnquell qui porte vraiment le film sur ses épaules. Pourtant le rôle n’a rien de facile et demandait beaucoup de maturité. Camille Cottin, Eric Caravaca et Jean-Pierre Darroussin mettent tout leur talent au service de leur personnage, mais ne parviennent pas à compenser pleinement leur léger manque de crédibilité. Mais c’est sûr qu’ils l’auraient été encore moins avec des comédiens d’une moindre envergure. Il contribue à faire de ce film une réussite imparfaite, mais qui vaut largement le coup d’être vu.
Les Eblouis bénéficie d’un casting de premier ordre. Mais la plus grande star de ce film est la jeune Céleste Brunnquell qui porte vraiment le film sur ses épaules. Pourtant le rôle n’a rien de facile et demandait beaucoup de maturité. Camille Cottin, Eric Caravaca et Jean-Pierre Darroussin mettent tout leur talent au service de leur personnage, mais ne parviennent pas à compenser pleinement leur léger manque de crédibilité. Mais c’est sûr qu’ils l’auraient été encore moins avec des comédiens d’une moindre envergure. Il contribue à faire de ce film une réussite imparfaite, mais qui vaut largement le coup d’être vu. Avec la Haine, en 1995, la banlieue a fait une entrée fracassante dans le cinéma français en remportant le César du meilleur film. Près de 25 ans plus tard, aucun des problèmes mis en lumière par ce film n’a vraiment été réglé, bien au contraire. Sinon, il n’y aurait pas eu les Misérables. Un long métrage qui représentera la France dans la course à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Un film qui démontre à quel point cette problématique continue d’irradier le cinéma français. Et de plus en plus, ce sont les acteurs des ces quartiers eux-mêmes qui passent derrière la caméra pour en parler. A la vue de ce film, on ne peut que considérer qu’on ferait mieux de les écouter.
Avec la Haine, en 1995, la banlieue a fait une entrée fracassante dans le cinéma français en remportant le César du meilleur film. Près de 25 ans plus tard, aucun des problèmes mis en lumière par ce film n’a vraiment été réglé, bien au contraire. Sinon, il n’y aurait pas eu les Misérables. Un long métrage qui représentera la France dans la course à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Un film qui démontre à quel point cette problématique continue d’irradier le cinéma français. Et de plus en plus, ce sont les acteurs des ces quartiers eux-mêmes qui passent derrière la caméra pour en parler. A la vue de ce film, on ne peut que considérer qu’on ferait mieux de les écouter. Ladj Ly joint la qualité de la forme avec la qualité du propos. Sa réalisation suit vraiment la montée de la tension qui vient avec l’intrigue. Si au début, elle semble maîtrisée, mais globalement assez ordinaire, elle finira par nous immerger totalement dans les événements qui viennent conclure cette histoire. Le dernier quart d’heure est une véritable claque cinématographique qui vous fait ressortir de la salle quelque peu (ou même profondément) sonné. Il suffit de voir avec quelle lenteur la salle s’est vidée à la fin du film pour comprendre à quel point les spectateurs restaient dans un état second. Les Misérables restera un des films le plus marquant de cette année qui tire doucement à sa fin. Marquant cinématographiquement, mais aussi parce qu’il nous rappelle brutalement les démons qui rongent notre société.
Ladj Ly joint la qualité de la forme avec la qualité du propos. Sa réalisation suit vraiment la montée de la tension qui vient avec l’intrigue. Si au début, elle semble maîtrisée, mais globalement assez ordinaire, elle finira par nous immerger totalement dans les événements qui viennent conclure cette histoire. Le dernier quart d’heure est une véritable claque cinématographique qui vous fait ressortir de la salle quelque peu (ou même profondément) sonné. Il suffit de voir avec quelle lenteur la salle s’est vidée à la fin du film pour comprendre à quel point les spectateurs restaient dans un état second. Les Misérables restera un des films le plus marquant de cette année qui tire doucement à sa fin. Marquant cinématographiquement, mais aussi parce qu’il nous rappelle brutalement les démons qui rongent notre société.
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