DANKE SCHON !

bayerndortmund

bayerndortmundUn grand merci au Bayern de Munich et au Borussia Dortmund pour cette très belle finale d’hier soir. Merci beaucoup d’avoir simplement joué au football sans s’être englué dans des calculs tactiques mesquins. Il faut être deux pour bien jouer au football, c’est donc l’ensemble des acteurs qui sont à saluer. Ils ont proposé une formidable publicité pour la Bundesliga et pour leur sport tout simplement.

Il y avait pourtant là toutes les conditions habituelles pour une finale fermée et ennuyeuse. Deux équipes du même pays, qui se connaissent par cœur et surtout un favori et un outsider évidents. Dans bien d’autres circonstances, cela aurait donné un attaque-défense avec l’équipe supposée la plus faible recroquevillée sur son but avec comme seul objectif de détruire le jeu de son adversaire. Mais c’est n’est pas la mentalité qui règne outre-Rhin et le spectacle d’hier soir n’a rien eu à voir avec la purge qu’avait représenté la finale entre le Milan AC et la Juventus il y a tout juste dix ans.

Rien à voir donc entre ce Borussia Dortmund qui a joué crânement sa chance et le Chelsea de la saison dernière qui a été un des champions d’Europe les plus médiocres de l’histoire. Mais les cyniques souligneront que l’étroitesse d’esprit du club anglais s’est révélé payante puisqu’elle lui a permis de triompher de l’ogre bavarois. Certes, le monde n’est pas toujours juste et l’intérêt du spectateur, surtout quand il est complètement neutre, n’a souvent rien à voir avec celui des équipes qui savent qu’elles ne gagneront pas en ouvrant le jeu. Alors c’est pour ça, qu’une dernière fois, on peut dire : merci beaucoup messieurs les Allemands !

BRAVO POUR TOUT MESDAMES !

olwolfsburg

olwolfsburgLe foot est beau même quand il est cruel. On aurait même envie de dire qu’il est encore plus beau quand il est cruel. Les filles de l’Olympique Lyonnais ont pu en faire la douloureuse expérience hier soir. C’est dans la défaite que cette équipe, qui semblait tellement écraser la concurrence qu’elle privait les compétitions de tout intérêt, a trouvé un supplément d’humanité permettant de passer l’admiration à l’affection. Surtout que cette défaite est marquée par le sceau de l’injustice. Lyon n’a pas su marquer certes, mais la vainqueur aura été choisie par l’arbitre roumaine, sifflant pour les Allemandes le pénalty qu’elle avait refusé aux Françaises moins d’un quart d’heure plus tôt.

Les mémoires retiendront sûrement plus profondément ce match que les deux finales victorieuses. Mais cela ne doit pas nous faire oublier que cette équipe aura sans doute été la plus dominatrice au niveau européen de l’histoire pour un club français de sport collectif. Encore plus que le Bourges de la fin des années 90 en basket ou Cannes en volley-ball il y a une petite dizaine d’années. Et ce n’est peut-être pas fini car cette défaite s’apparente plus à un aléa du destin qu’à un signe de déclin. Certes, on peut s’interroger sur le niveau général du football féminin, mais ce qu’a accompli l’Olympique Lyonnais n’en demeure pas moins remarquable et surtout exceptionnel pour un club tricolore. Bien trop exceptionnel malheureusement !

La chance de l’Olympique Lyonnais s’appelle peut-être paradoxalement le Paris-Saint-Germain. La montée en puissance du club parisien version féminine va lui offrir un rival à sa hauteur dans le championnat de France. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. En donnant enfin un peu d’intérêt au championnat de France et en donnant naissance à un nouveau prétendant au sacre européen, cette rivalité annoncée va permettre de mettre mieux en valeur le football féminin. Et surtout de donner le relief qu’il mérite aux triomphes et aux exploits de ces deux équipes.

Bravo mesdames pour tout ce que vous avez accompli. Et à très vite pour de nouvelles aventures !

ILS SONT ENCORE LA !

hooligans

hooligansLe fléau du hooliganisme s’est douloureusement rappelé au bon souvenir du Paris Saint-Germain hier soir, apportant une nouvelle preuve que ne plus voir un problème ne signifie pas forcément qu’il ait disparu. Le spectacle des incidents d’hier soir avait quelque chose de surréaliste, mais apparaît presque inévitable avec le recul.

Comment avait-on pu imaginer une seule seconde que les anciens ultras les plus violents ne seraient pas là pour en découdre avec une autorité qui les persécute d’après leurs délires ? Il suffit de voir combien d’autocollants ou d’affiches signés par eux continuent d’être apposés régulièrement partout en Ile de France pour voir qu’ils sont encore très organisés. Et comment pouvait-on ne pas se douter que viendraient se joindre à eux un nombre important de fouteurs de merde professionnels ? Les organisateurs et la préfecture ont fait preuve d’une légèreté coupable. Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’une telle attitude est à déplorer dans ce dossier et ce depuis trente ans.

Pendant un peu plus de vingt ans, on a laissé certaines tribunes du Parc des Princes être contrôlées par des groupes violents et souvent néonazis. Malheureusement, les groupes rivaux, même antiracistes, ont souvent largement contribué à l’affrontement et l’escalade dans la violence. Comment a-t-on pu accepter cela ? Qui n’a pas su prendre ses responsabilités le moment venu ?

On peut déjà accuser le club. Si Francis Borelli et Michel Denisot ont réussi à juguler la violence, c’est parce qu’ils avaient acheté une forme de paix sociale, mais n’ont jamais vraiment cherché à chasser les indésirables du Parc des Princes. Du moment qu’ils restaient un minimum discrets, ils étaient tolérés. Cela a duré près de 15 ans et a créé dans l’esprit des plus radicaux un sentiment d’impunité. Tout s’est dégradé ensuite, sous la Présidence de Laurent Perpère notamment, jusqu’à la mort tragique d’un supporter qui a amené Robin Leproux à prendre les mesures radicales qui ont chassé les ultras du Parc des Princes. Une punition collective, alors que les indésirables ne formaient qu’une minorité particulièrement visible et active, mais qui s’est révélée particulièrement efficace. Le prix fut lourd à payer pour le club, avec une affluence qui a brutalement chuté, avant que l’arrivée des Qatari et les résultats qui ont suivi remplissent à nouveau le Parc.

Le club peut donc être considéré comme coupable et victime. Jusqu’à preuve du contraire, c’est lui seul qui a fait le nécessaire pour pacifier son stade. Le législateur aura mis des décennies à créer les outils juridiques (interdiction de stade) adéquates pour l’y aider, alors que l’exemple anglais permettait de savoir facilement ce qui se révélait efficace. La puissance publique a donc elle aussi largement failli et n’aurait jamais dû accepter de voir pendant de si longues années des symboles nazis dans les tribunes du Parc.

Il faudra plusieurs années, voire des décennies pour que le PSG ne traîne plus derrière lui ce boulet qui peut lui revenir dans la figure à tout moment. La violence, la haine et la bêtise trouvent toujours des moyens de s’exprimer. Pendant près de 20 ans, certains ont pu s’y adonner à travers le club. Aujourd’hui, privés de cette possibilité, ils accumulent une frustration qui a éclaté au grand jour de manière dramatique hier soir, relayée il est vrai par d’autres qui trouveront toujours une bonne excuse pour faire dégénérer ce genre de rassemblement.

Le PSG a toujours souffert d’un problème d’image. On sait qu’il ne pourra l’améliorer que par des résultats. Mais à Paris, rien n’est jamais simple et on a eu la preuve hier soir que cela ne sera même pas suffisant.  

CHAMPIONS !

champions

championsPutain 19 ans… C’est avec une immense joie que j’écris pour la dernière fois cette maxime que j’ai déjà employée à de nombreuses reprises dans différents billets consacrés au PSG. L’attente fut longue, mais elle se voit enfin récompensée par un titre de champion certes promis, mais qui vient après tant de frustrations que l’émotion est réelle. Comment le club parisien a-t-il pu attendre aussi longtemps avant d’être à nouveau récompensé ? Cela paraît incroyable, même si on sait que ce club pas comme les autres, qu’une large partie du pays aime tant détester, devra toujours en faire un peu plus que les autres pour triompher.

Au cours des années et souvent cette saison, le club et les joueurs auront semblé faire exprès de donner le bâton pour se faire battre. Mais que n’a-t-on pas entendu sur cette équipe soit disant décevante et sans fond de jeu. Elle choisit ses matchs paraît-il, elle n’est brillante que par intermittence. Pourtant, elle peut encore être sacrée avec le deuxième meilleur total de points depuis l’instauration de la victoire à trois points (1994). On n’a jamais dit ça de Lyon dont on vantait à l’infini l’écrasante domination alors qu’elle faisait moins bien que l’équipe parisienne cette saison… ou même la saison dernière, où elle a été un dauphin aux statistiques de champion dominateur.

Il faudra encore parcourir bien du chemin avant de retrouver un respect que le club parisien avait su gagner au cours des années 90. L’avenir reste donc à écrire. Et cet avenir passera par l’Europe. Le PSG devra confirmer son excellent parcours en Ligue des Champions de cette année. Un nouveau titre de champion de France ne sera plus vécu que comme une normalité et il restera toujours des jaloux et des aigris pour faire la fine bouche. Par contre, les victoires à l’échelon supérieure font taire toutes les critiques. Elles permettront surtout d’attirer plus facilement de grands noms qui traînent des pieds pour évoluer dans un championnat et un club encore largement sous-côtés à l’échelle du continent.

L’heure est à la fête et aux réjouissances pour le club et ses supporters. Mais le football est à l’image de son ballon, toujours en train de rouler. De grosses incertitudes planent sur l’effectif parisien de l’année prochaine et surtout sur le nom de l’entraîneur. Ces questions vont vite faire la une de l’actualité, reléguant le titre de champion au rang de souvenir. Mais il restera longtemps dans le cœur des supporters comme un des plus beaux qui soit.

L’EUROPE (DU FOOTBALL) EST ALLEMANDE

bayern

bayernJe ne crois pas faire injure au FC Barcelone en commençant à rédiger cet article alors qu’il reste encore un quart d’heure à jouer. Je doute fort qu’il puisse dans ce laps de temps marquer 7… ah bah non 8 buts… Bref, la finale de la Ligue des Champions sera 100% allemande, ce qui constitue une surprise inattendue… bien que toutes les circonstances étaient réunies pour arriver à un tel dénouement.

Evidemment, la domination de l’Allemagne sur l’Europe du football va donner lieu à de multiples parallèles avec la débats qui animent actuellement les sphères politico-économiques. On pourrait facilement avancer qu’il n’y a pas de rapport entre les deux, mais ce n’est pas si sûr. La réussite du Bayern et de Dortmund ne sort pas de nul part et certainement pas d’un coût du travail ou d’une fiscalité particulièrement avantageux. Sans vouloir me lancer dans une analyse approfondie des raisons de la compétitivité allemande, je fais tout même partie de ceux fermement convaincus qu’elle vient avant tout d’une meilleure compétitivité hors-coût.

La mode est à comparer la France et l’Allemagne en économie. Plions-nous à l’exercice concernant le football. En 1998, la France a organisé une Coupe du Monde. Elle en a profité pour effectuer une modernisation a minima de ses stades. 8 ans plus tard, la même compétition Outre-Rhin s’est déroulée dans une série de stades profondément rénovés, merveilleux outils de travail pour des clubs qui en profitent depuis pleinement. A tel point que notre pays a cherché à tout prix à organiser l’Euro 2016 pour faire de même. Le problème est que la crise est passée par là et l’argent public manque désormais cruellement dans notre pays et l’écart entre les deux pays sera loin d’être totalement comblé. Bref, on a laissé passer le train et on est là à courir derrière…

Mais si les stades sont pleins en Allemagne, ce n’est pas uniquement parce qu’ils sont confortables. C’est aussi parce qu’on a la garantie d’y assister à un spectacle… spectaculaire. Années après années, la Ligue 1 reste le grand championnat européen où l’on marque le moins de buts, quand la Bundesliga remporte quasiment toujours ce classement. Cela n’a rien à avoir avec la faiblesse techniques de nos attaquants (c’était déjà le cas avant l’arrêt Bosman), ni la supériorité supposée de nos gardiens, mais c’est simplement une question de mentalité. Pour faire un bon match, il faut être deux et vu le nombre d’entraîneurs de notre pays qui ne payent visiblement jamais leur place pour voir jouer leur propre équipe, on n’est que trop rarement incité à se déplacer en masse vers les stades de Ligue 1.

Les clubs français sont particulièrement efficaces quand il s’agit de hurler contre la fiscalité ou la baisse des droits télé. Mais ils devraient déjà se donner les moyens de remplir leurs stades, moyen le plus sain pour augmenter leurs recettes, avant de chercher des excuses à l’extérieur. Peut-être alors, nous aurons une chance de voir une finale de Ligue des Champions franco-française… Mais on sait déjà que ça ne sera pas demain la veille.

TANGOS FOREVER

tangos

tangosLes grandes équipes ne meurent jamais, c’est bien connu, tous fans de sport vous le diront. Bon, sauf évidemment, quand elles meurent, mais telle n’est pas la question… Bourges Basket fait définitivement partie de ces équipes auxquelles le succès colle encore et encore à la peau. En renversant totalement la situation par deux victoires à Montpellier, après une défaire initiale dans le Berry, les filles de Valérie Garnier, ont remporté leur 12ème titre de championne de France depuis l’arrivée du club au sommet, en 1995.

Si les compétitions de basket répondaient au même fonctionnement que le football, Montpellier aurait été logiquement sacré. Mais en basket, on est champion à l’issue d’une finale qu’il faut remporter, quelle que soit la domination que l’on a exercé pendant le reste de la saison. Les filles de Valérie Demory peuvent donc ressentir un petit sentiment d’injustice, surtout après un premier match qui avait semblé confirmer leur domination. Mais voilà, Bourges avait des ressources que Montpellier ne possède pas.

Les filles de Montpellier ont eu le bras qui tremble au moment de l’emporter, c’est incontestable. Leur pourcentage d’adresse particulièrement famélique lors deux dernières rencontres tient bien sûr de la qualité de la défense berruyère, mais aussi forcément d’une forme de fébrilité. Gagner s’apprend et le club héraultait aura payé cher son apprentissage. La culture de la gagne dont on parle souvent n’est pas un mythe, surtout dans un sport qui demande autant d’adresse et autant de sang-froid.

Alors les meilleures ont-elles gagné ? Les mérites de Montpellier sont immenses et son collectif était sûrement le mieux huilé. Bourges, de son côté, a connu une saison particulièrement marquée par les blessures à répétition de joueuses majeures. Du coup, jamais l’équipe n’a pu exprimer une puissance collective sur la durée. Mais quand il a fallu hisser son niveau de jeu, que ce soit en phase finale de Coupe d’Europe ou en finale du Championnat de France, les individualités ont répondu présentes, en premier lieu l’épatante Céline Dumerc, et ont la fait la différence… Toute la différence…

J’ai avec ce club, cette équipe une relation affective qui me poursuivra toujours. Et tant que les filles de Bourges me permettront de vivre de tels moments, cette flamme ne sera pas prête de s’éteindre !

LE CHOIX DES MOTS

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barcelonepsgSi le football déchaîne autant les passions, jusqu’à l’absurde parfois, c’est avant tout parce qu’il est capable de faire naître des sentiments parfois totalement contradictoires en l’espace de 90 minutes. Quelle meilleure illustration que ce match de mercredi qui reste impossible à résumer en un seul mot.

On pourrait commencer par le mot tristesse. A moins de lui préférer le terme de cruauté. Une défaite, aussi valeureuse qu’elle soit, provoque forcément des sentiments négatifs. Surtout quand la victoire a été si proche. On le sait bien, la quatrième place est la pire aux Jeux Olympiques, pas la cinquième, ni la sixième. Etre éliminé sans avoir perdu se situe dans le même registre, car on ressort du combat sans la sensation profonde d’avoir été inférieur à son adversaire (même si pour le coup… j’y reviendrai). C’est d’autant plus dur à accepter, cela laisse un goût d’autant plus amer dans la bouche, car les regrets sont énormes. C’était possible, mais on n’y est pas arrivé. Voilà qui ressemble à la définition d’un échec…

… mais ce n’est certainement pas le mot qui convient pour parler de ce match. Le supporters parisiens parleront au contraire de fierté. Voir son club à ce niveau, revivre des émotions dont on avait été privées depuis une quinzaine d’année, voilà qui donne de la joie et du bonheur. Ce PSG aux moyens disproportionnés est condamné à gagner, voire même à séduire. Mercredi soir, les moqueries se sont tues, pour laisser place au respect et à l’admiration, bien au-delà du cercle des supporters. Beaucoup d’argent a été dépensé, mais si c’est pour offrir des matchs de ce niveau et un tel déluge d’émotions, on se dit que ça valait peut-être le coup.

Il y a un mot qui n’a pas sa place par contre, c’est celui d’injustice. Les plus forts se sont qualifiés, c’est incontestable. Le PSG a fait jeu égal, mais avec, admettons-le, les circonstances pour lui (but hors-jeu, blessure de Messi…). Il a joué à bloc quand le Barça a toujours semblé en avoir encore sous la semelle. Mais au final, le mot qui va rester est sans doute celui choisi par l’Equipe le lendemain du match : « prometteur ». Car après un tel match, on n’a plus qu’une seule envie, celle d’être déjà l’année prochaine pour revivre de tels moments et cette fois avec encore plus d’espoir.

Espoir, en voilà encore un joli mot…

LA BELLE HISTOIRE

ericabidal

ericabidalImmense émotion hier soir au Camp Nou de Barcelone avec l’entrée en jeu d’Eric Abidal, un an tout juste après sa transplantation du foie. Le sport aime raconter de belles histoires. Certes, certaines tournent vite au mensonge, comme avec Lance Armstrong, d’autres ne sont que des constructions médiatiques, comme celle d’Oscar Pistorius. Cette fois-ci, celle du footballeur français ne prête pas à discussion. Elle est simple et émouvante parce que porteuse d’espoir.

Voir un sportif de haut niveau atteint par une telle maladie frappe l’imaginaire et va à contresens de tout ce que l’on associe à un athlète, symbole de bonne santé et d’un corps qui va au bout de son potentiel. Si des hommes comme ça sont atteints à ce point dans leur chair, aucun de nous, simples mortels, n’est à l’abri. Le voir rejouer au football démontre qu’il n’y a pas de fatalité et que même les maux les plus terribles peuvent désormais connaître une guérison.

Pour les mêmes raisons, le décès de Marc-Vivien Foé sur un terrain de football en 2003 nous avait tous frappé de stupeur, nous renvoyant à nos propres angoisses. Il n’y avait évidemment pas de retour possible pour lui. Celui d’Eric Abidal nous apporte un peu d’espérance face à ce qui nous fait le plus peur… la mort.

RESPECT LES GARS !

psgbarcelone

psgbarceloneLe Parc a vibré, terriblement vibré, comme il ne l’avait pas fait depuis… Bon, arrêtons de compter, cela va vite devenir déprimant. Peut-être que dans une semaine, le PSG subira le même sort que le Milan AC et reviendra de Barcelone avec 4 buts dans ses bagages. En tout cas, cela reste encore nettement probable qu’il n’en revienne pas avec une qualification pour les demi-finales. Mais qu’importe (enfin un peu quand même…), car hier soir il aura gagné ce qui lui manque encore terriblement… le respect.

Il serait prétentieux de dire que Paris a fait jeux égal avec le Barca. D’un côté, on avait une équipe au taquet, de l’autre une équipe qui a toujours semblé en garder un peu sous la semelle. Mais les Parisiens peuvent être fiers de leur prestation, de leur abnégation, de leur combativité… Bref pas forcément les qualificatifs que l’on associe le plus fréquemment à cette équipe que l’on considère plus souvent comme artificielle et suffisante. Hier soir, les rôles étaient inversés, le PSG était le petit, son adversaire le gros. Et quel plaisir de voir le petit tenir la tête au gros !

Quoiqu’il arrive mercredi prochain, les supporters du PSG auront retrouvé la saveur des grandes soirées européennes des années 90. Celles qui ont fait naitre chez beaucoup d’entre eux, dont moi le premier, une passion indéfectible pour ce club. Et ça, ça n’a pas de prix !

IMPATIENCES

PSG

PSGTous les supporters du PSG sont dévorés d’impatience. Et je ne parle pas du match de demain soir, même si j’aurais pu. Non il s’agit d’une autre sorte d’impatience, plus profonde, qui a eu le temps de grandir pendant 19 ans… Putain 19 ans… Oui, je le dis à chaque fois, mais bon, allo, 19 ans !!! Non, ce qu’attend vraiment le supporter du PSG, c’est bien de voir son équipe enfin à nouveau championne de France.

La défaite de Lyon hier soir a permis au club parisien de poser une main sur le trophée. 8 points d’avance à 8 journées de la fin sur son principal rival commence à devenir une marge confortable, même s’il doit encore lui rendre visite. Certes, son dauphin est désormais Marseille, à 7 points. Il y a quinze jours, on promettait au club phocéen une éjection du podium et le voilà finalement repassé à la deuxième place. Comme quoi, tout va très vite en football, phrase passablement éculée, mais qui comme souvent dans ce genre de cas possède un fond de vérité.

Si tout va très vite, on peut encore imaginer un scénario où le PSG, surtout s’il est absorbé par la Ligue des Champions, perdrait le fil du championnat pour être coiffé sur le poteau. Cela devient de plus en plus improbable, mais pas encore impossible. Les Parisiens vont enchaîner deux déplacements de suite, dont un premier périlleux à Rennes, entre les deux matchs contre le Barca. Si à la sortie de ces deux prochaines journées de championnat, il conserve son avance, on verra mal alors ce qui pourrait alors lui arriver. Surtout, que même en faisant preuve d’optimisme comme moi, on peut aisément parier sur le fait que le PSG n’aura alors plus que les compétitions nationales (Coupe et championnat) à son programme.

En attendant, demain sera un jour pas comme les autres pour les supporters du PSG. Car un quart de finale de Ligue des Champions contre le FC Barcelone, on l’attendait aussi depuis longtemps. Pas 19 ans, mais 18… Et c’est long aussi 18 ans…