CONTAINER (The Wants), KITCHEN SINK (Nadine Shah), GHOSTS OF WEST VIRGINIA (Steve Earle) : In the country

containerthewantsOn commence avec Container, le premier album du groupe The Wants, sorti il y a quelques semaines. On y découvre une pop aux accents électro, qui malheureusement agresse un peu les oreilles. L’harmonie ne règne pas tout à fait entre chant et musique. La suite de l’album est un peu plus propre à ce niveau-là, mais leur son qui rappelle les années 80 ne se montre jamais bouleversant d’intérêt. Certains titres largement instrumentaux s’avèrent même assez mauvais et pénibles. Globalement, l’album se montre très inégal, mais jamais très bon de toute façon.

kitchensinknadineshahOn poursuit avec le quatrième album de l’artiste britannique Nadine Shah, Kitchen Sink. Les premiers titres de l’album nous laissent quelque peu circonspects. La musique prend des accents jazz, avec cuivres et percutions. Sa voix se révèle chaude fascinante. Le tout manque un peu de punch, ne se montre pas hyper impactant, voire lancinant et répétitif. Mais quand les titres se font plus rock, l’intérêt de l’auditeur se réveille. Il se rend compte alors que cet album est vraiment élaboré et abouti. Il se laisse finalement écouter avec intérêt, car cette artiste fait vraiment preuve de personnalité et nous livre un travail assez original. De plus l’album va crescendo en qualité et on retiendra avant tout le titre Wasps Nest.

ghostsofwestvirginiasteveearleandthedukesOn termine avec un vieux routier de la scène country américaine, Steve Earle en compagnie du groupe the Dukes. Ghosts of West Virginia s’ouvre sur un gospel a capela, où on peut pleinement apprécier sa voix profonde et caverneuse qui prend aux tripes. Le reste est plus franchement country. Après, on aime ou on n’aime pas. Le tout se montre très classique, mais interprété avec beaucoup de conviction et de maîtrise. La qualité reste constante. Cet album ravira réellement les amateurs. Le titre The Mine reste celui que l’on retiendra avant tout.

BEYOND THE PALE (JARV IS), FOR THEIR LOVES (Other Lives), JACQUELINE (Jackie Lynn) : Pulp Fiction

beyondthepalejarvisOn commence avec un nouveau groupe britannique, JARV IS, le nouveau groupe de Jarvis Cocker. Ce dernier a d’abord connu une première carrière avec le groupe Pulp puis une carrière solo. Il revient donc avec une nouvelle formation pour un premier album intitulé Beyond the Pale, sorti en 2020. Il ne commence pas très bien avec un titre sombre, plus parlé que chanté. Or, n’est pas Leonard Cohen qui veut. Heureusement, dès le deuxième titre, l’ambiance se fait plus dynamique et ça commence à ressemble comme deux gouttes d’eau à du… Pulp… ce qui est assez logique. Ca devient alors bon, entraînant et accrocheur. On peut pleinement apprécier la voix unique de Jarvis Cocker, notamment à travers morceaux plus jazzy, particulièrement classe. Mais la qualité est toujours présente, malgré une réelle variété.

fortheirlovesotherlivesOn poursuit avec le groupe américain Other Lives et leur album For Their Loves. Ils nous proposent un rock mélancolique et un rien sombre. L’ambiance est quelque peu éthérée, voire évaporée. Mais le tout manque sérieusement de consistance. Il font preuve de beaucoup de maîtrise, au détriment malheureusement de l’énergie et du caractère. Certes, les titres sont variés, mais semblent toujours interprétés sous prozac. L’ensemble s’avère frustrant car le groupe possède un potentiel indéniable.

jacquelinejackielynnOn termine avec une artiste de Chicago, Haley Fohr, qui a sorti un album sous le nom de Jackie Lynn, intitulé Jacqueline. On y découvre des sonorités électro rappelant les années 80, sur lesquelles vient se poser sa voix grave et originale. Le résultat est un peu lancinant malheureusement. L’ariste semble avoir beaucoup de retenue ce qui génère un sérieux manque de peps. Ce n’est ni entraînant, ni vraiment harmonieux. Bref, ça reste le cul entre deux chaises et l’auditeur ne sait pas à quoi se raccrocher du coup. Un titre,Short Black Dress, fait tout de même dresser un peu l’oreille. Il sera par contre suivi de titres vraiment inaudibles, ennuyeux et sans intérêt.

SONG FOR OUR DAUGHTER (Laura Marling), HERMITAGE (Ron Sexsmith), ALL VISIBILE OBJECTS (Moby) : Douce douceur

songforourdaughterlauramarlingOn commence cet avis avec une artiste dont je vous ai souvent parlé ici, à savoir l’anglaise Laura Marling, avec cette fois-ci son album Song for our Daughter, sorti en 2020. Elle nous propose toujours sa musique pop posée, plutôt douce et un rien sucrée. On apprécie également toujours sa jolie voix et la maîtrise dont elle fait preuve. Sa musique coule toute seule aux oreilles grâce notamment à sa qualité constante. Après quelques albums plus faibles, on retrouve ici le meilleur de cette artiste. Les instrumentations sont faites le plus souvent à la guitare sèche ou bien avec un mélange de piano et de cordes. On peut simplement trouver que l’album prendrait une dimension supplémentaire s’il comportait un ou deux titres plus pêchus pour apporter un peu plus de diversité.

hermitageronsexsmithOn part au Canada avec Hermitage, le dernier album en date de Ron Sexsmith. On peut profiter pleinement de sa voix douce, qui fait sonner beaucoup de ses titres comme des berceuses. Le résultat respire la classe et ma maîtrise. On sent toute la maturité de l’artiste avec une vraie qualité constante. Les titres accrochent vraiment l’oreille malgré leur douceur. Les instrumentations et accompagnements s’avèrent plus complexes qu’ils en ont l’air si on prête bien l’oreille. Autre preuve de son immense talent, variété et qualité restent les mêmes quand les titres se font plus dynamiques.

allvisibleobjectsmobyOn termine avec un artiste culte des années 90/200 qu’on avait un peu perdu de vue, à savoir Moby. Il n’a pourtant jamais arrêté de sortir des albums, même si aucun n’a rencontré le même succès que Play en 1999. All Visible Objects ne connaîtra certainement pas la même carrière. Pourtant, on retrouve le style de l’artiste, mais il apparaît moins inspiré. L’album est maîtrisé, abouti, mais ne se montre jamais emballant. Les titres sont pourtant vraiment différents les uns des autres. En fait, il permet de bien comprendre ce qui différencie le talent du génie. Les titres sont souvent élégants et harmonieux mais aussi souvent lancinants. Et c’est cette deuxième caractéristique que l’on retient. Par rapport à ce qu’on connaissait de l’artiste, cet album manque cruellement de renouvellement et d’innovation.

POCKET MOON (Simon Joyner), MISSION BELLS (The Mission Ornaments), SEVEN DIALS (Roddy Frame) : Verre à moitié plein

pocketmoonsimonjoynerOn commence cet avis musical relativement réjouissant avec Simon Joyner, un artiste américain, et son album Pocket Moon sorti l’année dernière. Son style est fait de douceur, avec beaucoup de maîtrise, ce qui donne un résultat plutôt agréable. Les accompagnements sont généralement simples, avec une simple guitare sèche. Cela reste très classique et se heurte aux limites de la voix de l’artiste, qui n’a pas de réel intérêt. Il n’y au final rien à jeter dans cet album. Certes, rien de très enthousiasmant non plus, mais il serait dommage de voir le verre à moitié vide.

missionbellstheproperornamentsOn poursuit avec The Proper Ornaments, un groupe visiblement anglais, mais dont je ne sais pas grand chose, puisqu’il ne bénéficie pas de page Wikipedia. Cela ne les a pas empêché de sortir Mission Bells. On y découvre une voix un peu traînante, légèrement loin du micro, mais que l’on peut trouver malgré tout dans un premier temps plutôt agréable. Cependant, on finit par être agacé par cette impression d’une interprétation un peu éteinte, sans raison valable. Du coup, on a bien du mal à vraiment accrocher, malgré des qualités évidentes. Cela donne au final avant tout un sentiment d’un potentiel inexploité. Dommage !

sevendialsroddyframeOn termine avec Seven Dials, dernier album en date de l’artiste écossais Roddy Frame, mais qui date tout de même de 2014. Il s’ouvre avec une ballade douce et mélodieuse, mais interprétée avec beaucoup de conviction. Le reste sera souvent plus dynamique mais gardera toute sa qualité. La voix de l’artiste possède une réelle personnalité. Les titres sont variés, explorant différents styles, certains tirant sur le swing et s’avérant particulièrement entraînant. La qualité est constante et le résultat globalement très réussi.

I AM NOT A DOG ON A CHAIN (Morissey), THE LAUGHING APPLE (Yusuf Islam), HYACINTH (Spinning Coin) : Talent éternel

iamnotadogonachainmorriseyOn commence cet avis musical par une valeur sûre, à savoir le chanteur britannique Morrissey et son album I Am Not a Dog on a Chain, sorti cette année. Les premières sonorités prennent des accents quelque peu électros. Puis vient sa voix à la fois chaude et claire de l’ancien leader des Smiths. Le mélange est assez inattendu, mais plutôt sympa, malgré une impression de décalage entre les deux. Il interprète ses textes avec beaucoup de « jeu », ce qui donne à l’ensemble beaucoup de personnalité. On sent un artiste sûr de lui et de son talent, mais qui du coup paraît quelque peu en roue libre. Il revient d’ailleurs assez vite sur un terrain plus classique pour lui. Cela reste très bon, mais moins surprenant.

thelaughingappleyusufislamOn reste de l’autre côté de la Manche avec Yusuf Islam, nom que Cat Stevens a adopté depuis les années 90. The Laughing Apple est sorti en 2017. On sent que la voix porte un peu le poids des ans, mais reste réellement magique. Son univers musical reste inchangé et on ne va surtout pas s’en plaindre. Cet album est d’une qualité qui le situe dans la droite lignée du reste de son œuvre. On remarquera simplement un caractère « expérimental » un peu moins prononcé qu’à ses débuts. Le jeu sur les sonorités étranges et originales, venant accompagnées la guitare, est moins prégnant, mais pas non plus totalement absent. On retiendra en particulier Blackness of the Night qui ouvre l’album.

hyacinthspinningcoinOn termine par contre par une pure découverte avec le groupe lui aussi britannique (décidément!) Spinning Coin et leur album Hyacinth. Ils nous livrent un rock plein de punch, souvent entraînant donc et le plus souvent maîtrisé. La voix du chanteur principal, relativement aiguë, ne fait par contre pas partie des points forts du groupe. Parfois une voix plus grave vient la remplacer, mais un titre un peu bordélique. Au moins, l’album offre une réelle variété, même si le résultat est parfois un peu inégal. Mais il est avant tout globalement bon et solide !

LA VITA NUOVA (Maria Mc Kee), HEAVY LIGHT (U.S. GIRLS), LET ALL IN (Arbouretum) : Plaisir estival

lavitanuovamariamckeeOn commence cet avis plutôt réjouissant avec Maria McKee, une artiste américaine, que j’ai découvert avec l’album la Vita Nuova, sorti cette année, mais qui compte déjà une longue carrière. J’ai avant tout découvert une jolie voix claire. Les mélodies et les arrangements sont relativement classiques, mais toujours agréables. Les accompagnements se font le plus souvent au piano avec quelques cordes ou bien un air assez minimaliste de guitare. Les titres sont assez homogènes dans le style folk et surtout en qualité. Cela se laisse écouter avec un plaisir réel, même si cela serait mentir de dire que c’est terriblement marquant.

heavylightusgirlsU.S. Girls est aussi une découverte. Ce groupe a une carrière moins longue que l’artiste précédente, mais Heavy Light est déjà leur septième album. On y découvre d’abord une pop assez sucrée qui donne envie de taper du pied. C’est parfaitement maîtrisé, avec une production impeccable. La qualité est réelle et la variété qui va bien est là. L’ambiance est parfois un peu moins sucré par la suite, mais cela reste toujours aussi bon. Voire meilleure et surtout plus intéressant quand la voix de Meghan Remy se fait plus chaude. Le résultat représente au global une jolie découverte.

letallinarbouretumDécouverte encore et toujours avec le groupe américain Arbouretum. Là encore, leur carrière est déjà longue avant qu’ils n’arrivent à mes oreilles. En effet, Let All In est leur dixième album. Leur musique est assez douce et agréable. Dave Heumann a une jolie voix qu’il pose sur de jolies mélodies. Les titres sont généralement assez long, donnant l’impression qu’ils cherchent vraiment à aller au bout de leurs (bonnes) idées. Les titres sont assez différents mais d’une qualité constante, naviguant entre rock, pop et folk. Là aussi, à écouter avec un vrai plaisir.

STRAY (Bambara), MAN ALIVE! (King Krule), SALONE (Bai Kamara Jr) : Belgian blues

straybambaraBambara est un groupe venu de Brooklyn, dont Stray est le quatrième album, sorti en 2000. Ils nous offrent un rock sombre, dont les sonorités sont le plus souvent martelées et lancinantes. Le résultat est relativement basique et la voix de Reid Bateh est très mal mise en valeur. Il vomit plus ses textes qu’il ne les chante. Cela manque cruellement d’énergie. La production s’avère quelque peu bordélique. Leur musique n’offre ni réelle originalité, ni intérêt débordant. Bref, on peut passer.

manalivekingkruleOn peut passer aussi King Krule, un artiste anglais, et son album Man Alive!. On est reste quelque peu circonspect devant les petites mélodies électro, mais tendance synthétiseur Bontempi, qu’il nous offre. Surtout que sa voix sonne presque comme une parodie. Le résultat est décousu, un rien psychédélique, mais il s’avère avant tout pénible à écouter. Quand les sonorités sont plus rock, cela ressemble à du The Clash sous Xanax. Comme tous les titres sont sur même mode tristounet, on décroche vite.

salonebaikamaraPar contre, il serait dommage de passer à côté de Bai Kamara Jr, un artiste belge, originaire de Sierra Leone. On l’aurait pourtant cru originaire du sud des Etats-Unis car il nous offre avec Salone du vrai et surtout du bon blues. Sa voix puissante, profonde et claire à la fois, nous prend l’oreille et l’attention pour ne plus la lâcher. Le résultat est classe et parfaitement maîtrisé. Il navigue entre douceur et énergie, le plus souvent avec beaucoup de qualité. L’album compte bien quelques moments plus faibles, mais rien de bien méchant. Au final, l’album est vraiment solide.

AMERICAN UTOPIA ON BROADWAY (David Byrne), WEST OF EDEN (HMLTD), AND IT’S STILL ALRIGHT (Nathaniel Rateliff) : En quête d’harmonie

americanutopiaonbroadwaydavidbyrneDavid Byrne est avant tout connu pour être le chanteur du groupe Talking Heads. Mais il mène également une carrière solo. En 2018, il sortait American Utopia. Un an plus tard, il sortait un version live de cet album, Americain Utopia on Broadway. Sa voix nasillarde et ses mélodies faiblardes nous font vite penser que le résultat n’est pas d’un intérêt flagrant. Certes, les titres nous offrent une certaine variété, mais la qualité globale nous fait parfois plus penser à la Fête de la Musique au coin de la rue qu’à Broadway (bon, je suis un peu sévère là!). Les mélodies se montrent le plus souvent relativement lancinantes. On retiendra cependant le titre Toe Jam qui s’avère entraînant et énergique.

westofedenhmltdOn poursuit avec les anglais de HMLTD dont West of Eden est le premier album studio, après un EP et quelques singles. Ils nous offrent un rock pas très harmonieux. Les sonorités nous rappellent parfois The Cure, mais sans le même talent. Parfois, le chant semble correspondre à peine à la musique. En fait, si certains titres semblent quand même plus aboutis, certains sombrent dans le n’importe quoi. Le groupe semble revisiter le rock des années 80 pour un résultat très inégal. Les bons titres sont un peu plus nombreux dans la deuxième partie de l’album, mais on reste sur une impression très mitigée.

itsstillalrightnathanielrateliffOn termine avec l’Américain Nathaniel Rateliff et son album And It’s Still Alright. Sa belle voix nous plonge dans un univers entre le swing et le jazz. On y apprécie vite toute sa maîtrise et la qualité constante des titres. L’ambiance est plutôt tranquille et paisible, avec une réelle variété entre les morceaux. Le résultat coule tout seul aux oreilles. Les titres sont souvent longs, mais on en a pour notre argent et le résultat est vraiment bon. Aucune raison de s’en plaindre donc !

MIND HIVE (Wire), HOTSPOT (Pet Shop Boys), THE NEON SKYLINE (Andy Shauf) : Toujours verts

mindhivewireParfois on a l’impression de découvrir un nouveau groupe émergeant, avant de découvrir qu’il n’en est rien. Wire est un groupe britannique qui s’est formé dans les années 70. Mind Hive, sorti en 2020, est leur 17ème album. Mais j’avoue que les premières minutes étonnent quelque peu. Cela pourrait presque ressembler à une parodie. Le reste sera plus classique, pour ne pas dire basique et toujours propre sur lui. C’est maîtrisé, mais un peu le cul entre deux chaises. Les textes sont autant joués que chantés. Mais tout cela laisse froid, car jamais leur musique ne parvient à créer l’émotion.

hotspotthepetshopboysNés dans les années 80, les Pet Shop Boys sont d’autres vieux routiers de la scène musicale mondiale. Hotspot est leur dernier album en date. On est tout de suite frappé par leur dynamisme et leur mordant. Ils sont bien dans le style, du coup cela a un charmant goût vintage, qui nous replonge trente ans en arrière. La plupart des titres sont entraînants, voire carrément dansants, même si certains sonnent plutôt comme des balades. Leurs voix restent incomparables et les instrumentations s’avèrent particulièrement élaborées. La qualité des titres restent longtemps très haute et constante, même si l’album ne compte pas de grand tubes en puissance.

theneonskylineandyshaufOn termine avec un artiste canadien, Andy Shauf et son album The Neon Skyline. Cela ravira les amateurs de balade et de musique paisible. Le style est maîtrisé et l’ambiance assez intimiste. Les titres sont variés et de qualité. Les instrumentations sont simples, mais avec des sonorités originales et fort sympathiques. Le résultat est très doux aux oreilles. Au final, l’album souffre tout de même de ne pas compter de titre réellement marquant.

SOLEIL ENCULE (Arlt), HAVE WE MET (Destroyer), MUSIC TO BE MURDERED BY (Eminem) : La bonne technique

soleilenculearltOn commence cet avis par un groupe français particulièrement méconnu. Arlt a sorti Soleil Enculé en 2019. Dans un premier temps, on semble plongé dans un conte pour enfants. Le groupe est en fait un duo, mais c’est la voix féminine qui domine largement. Les mélodies sont lancinantes et pas toujours très harmonieuses. Les textes sont quant à eux sans grand intérêt. Le résultat est relativement étrange, mais ce côté décalé ne vient jamais provoquer la curiosité de l’auditeur qui passe rapidement et définitivement à autre chose.

havewemetdestroyerOn enchaîne avec les canadiens de Destroyer et leur album Have We Met. La voix du chanteur, Daniel Béjar, semble parfois en décalage avec la musique. L’ambiance crée est assez intimiste. Elle traduit surtout une vraie personnalité de l’artiste, qui compense le manque d’harmonie ou de maîtrise. L’album compte quelques bons moments, mais se révèle tout de même relativement inégal. Il devient même parfois assez pénible à écouter. Dommage.

musictobemurderedbyeminemOn termine avec une des plus grandes stars de la scène mondial, le rappeur Eminem et son album Music to be Murdered By. Le résultat est techniquement parfait, dans une ambiance plus calme et posée que d’habitude. L’album compte beaucoup de duos. Cela contribue à créer une ambiance différente à chaque titre. La diction est toujours aussi dynamique et mordante. Cela ressemble parfois un peu à un exercice de style, comme le titre Godzilla où le rappeur semble chercher à battre son propre record de vitesse. Mais même pour quelqu’un qui n’aime pas plus le rap que ça, comme moi, cela reste un très bon album.