
Après un premier épisode vraiment réussi et un deuxième volet franchement décevant, on espérait voir la franchise redécoller avec Les Animaux Fantastiques : les Secrets de Dumbledore. Le résultat est mitigé. Le scénario manque de souffle épique, parfois de cohérence et on peut déplorer une absence totale de prise de risque qui aboutit à un résultat sans surprise qui ne génère que peu d’enthousiasme. Pour résumer, le film manque au final de magie, ce qui peut sembler paradoxal vu l’univers dans lequel il se déroule. Dire que l’on s’ennuie serait exagéré, mais dire que l’on passer un moment inoubliable serait un mensonge pur et simple.
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La vieillesse est un naufrage dit-on souvent. Cette assertion n’est guère rassurante quand on sait que c’est un état qui nous attend tous. On n’est encore moins rassuré après avoir vu Vortex, qui nous place de manière forte et brutale face au déclin qui vient avec l’âge. Quand on connaît l’œuvre de Gaspard Noé, on imagine facilement qu’il traite le sujet sans ménager le spectateur. Mais on pouvait craindre aussi qu’il sombre une nouvelle fois dans la forme d’excès dans laquelle il noie souvent son génie. Pour ce film, il semble cette fois-ci mesurer la valeur de la retenue.
Quoi de mieux qu’un film politique en cette période électorale ? Et quoi de mieux qu’une comédie politique quand la période électorale en question vous donne avant tout envie de pleurer ? On peut donc remercier Gustave Kervern et Benoît Délépine de nous donner un peu le sourire en parlant politique. En Même Temps est une fable fort sympathique, un peu foutraque, bref tout à l’image du reste de la filmographie des deux compères. C’est très imparfait mais l’époque nous offrant peu de raison de se réjouir, on accepte le présent sans réserve.
Si la littérature compte de très nombreux recueils de nouvelles, le cinéma utilise avec une certaine parcimonie la forme du films à sketchs. Comme si le court métrage étant vu comme un exercice de débutants, les réalisateurs s’interdisaient ensuite de raconter des histoires sur des formats plus courts. Certains se l’autorisent néanmoins. Ryūsuke Hamaguchi a triomphé l’année précédente avec Drive My Car, un récit de près de trois heures. Changement de format donc avec Contes du Hasard et Autres Fantaisies, qui nous livre trois récits distincts en deux heures.
L’amour se nourrit souvent de sincérité. Mais parfois, un petit subterfuge peut aider deux être à se rapprocher. Comme dans L’Ombre d’un Mensonge, dont le titre ne fait pas forcément penser à première vue à une comédie romantique. Bon, certes, le terme de comédie n’est peut-être pas le plus adapté pour désigner ce film. Mais il est bel et bien question de romance. S’il pose aussi de vraies questions morales, il donne toute sa place à l’amour d’une manière subtile, sans diminuer en rien la force des sentiments. Et les beaux sentiments font du bien en ces heures un peu sombre.
Marvel et Jared Leto sont deux choses que j’aime énormément sur cette Terre. Leur réunion sur grand écran pouvait donc avoir quelque chose de très alléchant. Certes, le voir incarner un personnage relativement mineur de l’univers de Spider-Man pouvait laisser circonspect, mais on pouvait se dire qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise, comme ce fut le cas avec Shang-Chi. Mais malgré mon regard de fan, prêt à devenir très bon public, je ne peux pas non plus tout laisser passer sans broncher. Morbius est un vrai navet qui ne fait pas honneur à Marvel. Si tout ne peut pas être réussi dans un univers aussi vaste, la paresse est un travers difficilement pardonnable.
Le rapport au corps est un sujet qui se prête particulièrement à la mise en images. En effet, quoi de plus visuel que notre enveloppe qui reste la première chose qui nous définit au regard des autres. Cela est encore plus fort pour celles et ceux dont le corps représente le premier instrument d’expression quand ce n’est pas de travail. Les danseurs entrent dans cette catégorie et le cinéma en a souvent fait des personnages centraux. Le nouveau film de Cédric Klapish, En Corps, s’inscrit dans cette lignée. Et le jeu de mot qui forme le titre nous dit bien à quel point la question du corps constitue son sujet principal.
On démarre avec les Américains de Low, un groupe venu plus précisément du Minnesota, qui nous a offert l’année dernière Hey What, leur 13ème album. Bon offert est un bien grand mot car il ne constitue pas le cadeau rêvé. En effet, il se montre sans relief et en aucun cas accrocheur, du fait d’un manque flagrant d’énergie et de punch. L’aspect mélodieux ne compense pas, malgré l’intérêt du joli jeux des deux voix, qui tranche avec la ligne mélodique qui l’est nettement moins. Certains effets sonores apportent une certaine originalité, mais ils ne sont pas toujours très agréables. L’ambiance sonore éthérée ne permet pas du tout de mettre en valeur la ligne vocale.
On décolle ensuite pour l’Australie pour rejoindre Amyl and the Sniffers, et leur album Confort to Me. Un rock très punk et surtout très énergique. La voix féminine n’est pas habituelle dans ce style de musique. Ni le fait que la chanteuse articule particulièrement bien. Les codes du punk sont respectés, avec notamment l’absence quasi systématique d’intro. Le résultat est sympathique, mais très basique. La qualité est constante, mais les titres restent toujours sur leur ligne sans jamais en dévier, apportant peu de variété à cet album.
Comment dénoncer le poids des conventions dans un pays où ces mêmes conventions vous empêchent de hausser la voix et de crier votre indignation haut et fort ? Il faut savoir alors faire preuve d’une infinie subtilité pour faire passer les messages avec une forme de douceur apparente mais qui ne nuit en rien à l’impact du propos. Ce n’est évidemment pas facile à réaliser et il faut beaucoup de talent pour y parvenir. La japonaise Yukiko Sode n’en manque pas, comme le prouve Aristocrats, un film qui met en lumière la pratique encore vivace des mariages arrangés au sein de la haute bourgeoisie nippone. Or, aussi incroyable que cela puisse paraître, celle-ci est composée d’êtres humains frappés des mêmes sentiments que n’importe qui.
…Vous aurez donc ma voix. Vous aurez ma voix à défaut de mon enthousiasme. Je voterai pour vous sûr de mon choix, mais en gardant à l’esprit que j’aurais préféré en avoir un autre.
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