NO CITIES TO LOVE (Sleater Kinney), ROCK OR BURST (AC/DC), LIVE IN PARIS (The Quincy Jones Big Band) : Voyage en terre inconnue

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nocitiestolovesleaterkinneyOn commence cet avis l’inconnu de la bande. Ou plutôt les inconnues, puisque Sleater Kinney est un groupe de punk 100% féminin qui nous vient des Etats-Unis. Avec Nos Cities to Love, un album qui marque leur grand retour après 10 ans de silence, elles nous livrent un rock direct et pour tout dire quelque peu basique. L’énergie compense le manque de maîtrise. Bref, c’est bien du punk. Mais au final, ce n’est pas hyper varié non plus. Agréable certes, mais rien d’inoubliable. On retiendra simplement le titre No Anthems, qui résume à lui seul tout l’album.

rockorburstacdcOn par en Australie pour retrouver AC/DC, vielle connaissance s’il en est. Rock or Burst nous offre un rock plus en maîtrise que d’habitude. L’âge et la maturité sans doute. La ligne mélodique est plus claire et la voix généralement moins poussée. Si cela change quelque peu de ce qu’ils nous livrent d’habitude, au sein de l’album, les titres se ressemblent quand même beaucoup. Mais tout de même, le résultat reste remarquablement solide et maîtrisé.

liveinparisthequincyjonesbigbandAvec Q Live in Paris de The Quincy Jones Big Band, je m’aventure dans un style musical que je maîtrise assez peu : le jazz. C’est en essayant d’écrire sur cet album que je m’aperçois à quel point cet univers m’est largement inconnu, tant les mots me manquent et j’ai du mal à me raccrocher à quoi que ce soit de familier. En tout cas, la musique offerte ici est un jazz doux et mélodieux. Le résultat est terriblement séduisant, même pour un non amateur comme moi. Un album suave, plein d’une totale maîtrise, qui séduira un large public.

NIGHT MOVES (H-Burns), FLASHLIGHT SESSIONS (Gravenhurst), BLACK MESSIAH (D’Angelo & The Vanguard) : Déception partout

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nightmoveshburnsComme son nom ne l’indique pas, ni la langue dans lequel il chante, mais H-Burns est un auteur-compositeur-interprète français. Avec Night Moves, il nous offre une musique pop-rock tranquille. Mais une musique un peu plate, pas désagréable non plus, mais sans grande originalité. Il offre cependant des sonorités assez diverses pour ne pas être monotone. Dommage qu’il traverse tout l’album en donnant l’impression d’être en-dedans.

flashlightsessionsgravenhurstOn traverse la Manche pour Flashlight Sessions de Gravenhurst, une réédition d’un album sorti en 2001, après que son leader, Nick Talbot, soit décédé en 2014. Mais quand on l’écoute, on se demande bien pourquoi l’avoir réédité. En effet, il est parcouru par une ambiance éthérée et mélancolique, qui donne globalement un résultat assez chiant. C’est d’une platitude complète, aussi dans la voix que dans les instrumentations. C’est au final hyper monotone, même si l’album se termine par deux titres, The Ice Tree et Hopechapel Hill qui surnagent quelque peu.

blackmessiahdangeloandthevanguardOn termine en traversant carrément l’Atlantique pour découvrir Black Messiah, album de D’Angelo and the Vanguard. Mais quelle que soit la destination, la déception est là. Il nous offre une musique soul, aux sonorités électro, relativement déstructurée. C’est groovy, mais pas mélodieux, ni réellement entraînant. C’est assez inintéressant, voire même parfois désagréable. Ca ressemble un peu à du Prince… mais du sous-Prince !

LET THE GOOD TIMES ROLL (JD McPherson), THE VEIL (Simian Ghost), SOUL POWER (Curtis Harding) : Joli trio

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letthegoodtimesrolljdmcphersonOn commence cet avis plutôt réjouissant par JD McPherson et son album Let the Good Times Roll, sorti en 2015. Il nous offre un rock rétro maîtrisé et entraînant. Certes, cela manque parfois d’une petite étincelle, mais le talent s’affirme de plus en plus au cours de l’album, qui se révèle de plus en plus convaincant au fil des plages. Malgré une voix un peu plate, il nous livre quelques très bons titres comme par exemple It Shook Me Up et Everything Talking Bout the All American.

theveilsimianghostOn enchaîne avec The Veil, un album du groupe suédois Simian Ghost. Ce dernier nous offre une musique évaporée et fraîche, très agréable, qui coule toute seule aux oreilles. Ce n’est pas toujours hyper élaboré, mais toujours mélodieux et doux. Ils parviennent à créer une belle ambiance. Cependant, l’album est peut-être un peu long. 18 plages, c’est un peu trop pour un album agréable mais sans non plus une épaisseur incroyable. Heureusement, quelques titres cassent un peu la légère monotonie, comme Never Really Know, un morceau qui sonne un peu plus funky et qui est vraiment sympa.

soulpowercurtishardingOn termine avec Curtis Harding, un artiste américain qui n’a même pas sa page sur Wikipedia en anglais. C’est d’autant plus incompréhensible que Soul Power est véritablement un excellent album. Un son jazzy et soul, suave et agréable. Les titres sont d’une qualité constante, portés par une très belle voix et une grande maîtrise. Il n’y a vraiment ici aucune monotonie, avec une alternance de styles, entre blues et même rock. Bref, une très belle découverte.

DO YOU LOVE THE SUN (Scud Moutain Boys), I LOVE YOU, HONEY BEAR (Father John Misty), DREAM RIVER (Bill Callahan) : Douce Amérique

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doyoulovethesunscudmoutainboysScud Moutain Boys est un groupe américain de country alternative, si j’en crois Wikipedia. Ne me demandez pas ce que cela signifie précisément, mais en tout cas je peux vous dire que leur album Do You Love the Sun nous offre une musique agréable qui se laisse écouter. Une musique marquée par la douceur. La douceur dans les instrumentations relativement minimalistes où quelques instruments à cordes viennent se glisser. Dans la voix de Joe Pernice aussi, qui est pourtant un peu cassée. Au final, l’album reste globalement toujours sur même ton, mais un ton qui plaît aux oreilles.

iloveyouhoneybearfatherjohnmistyFather John Misty est lui aussi américain. Il est connu pour avoir participé à de très nombreux groupes de rocks indépendants (dont je n’ai pour la plupart jamais entendu parlé), mais aussi par une carrière solo assez prolifique. Il nous offre avec son album I Love You, Honeybear une musique pop quelque peu évaporée, mais surtout douce et agréable. Le résultat n’est pas transcendant, mais se caractérise par une belle maîtrise. Ce n’est jamais monotone et la qualité est constante. Rien d’inoubliable, mais un bon album.

dreamriverbillcallahanOn termine cet avis avec un dernier Américain, Bill Callahan. Une légende de la musique country, qui tourne depuis plus de trente ans. Dream River nous permet de découvrir une nouvelle fois sa voix grave et profonde. Elle séduit immédiatement, bien qu’il parle parfois plus qu’il ne chante. Les instrumentations sont vraiment minimalistes, mais arrivent à créer une ambiance prenante. On l’a connu plus percutant, mais le résultat reste tout de même particulièrement plaisant.

FROM SHORES OF SLEEP (Musée Mécanique), SHADOW OF THE SUN (Moon Duo), WE SLEPT AT LAST (Marika Hackman) : Evaporation

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fromshoresofsleepmuseemecaniqueOn commence cet avis avec From Shores of Sleep, deuxième album du groupe américain Musée Mécanique, dont j’avais déjà apprécié le premier album (Hold this Ghost). Ils nous livrents une musique douce et mélodieuse, un rien symphonique sur laquelle vient se poser une voix discrète, voire effacée. Le résultat est du coup assez agréable, mais la nature évaporée de leur musique a un peu de mal à vraiment accrocher l’oreille, surtout que l’album est toujours sur le même registre. Pourquoi pas comme musique de fond donc.

shadowofthesunmoonduoOn poursuit avec Moon Duo, un nouveau groupe américain, et leur album Shadow of the Sun. Là aussi le résultat est quelque peu évaporé et pas vraiment marquant. Le travail sur les instrumentations n’est pas inintéressant, mais sans être transcendant non plus. La voix est fade et effacée et les titres sont tous dans le même registre. Contrairement, à l’album plus haut, il n’y a pas de côté mélodieux pour compenser et celui-ci est au final tout simplement insupportable.

wesleptatlastmarikahackmanOn termine avec une artiste anglaise Marika Hackman qui signe avec We Slept at Last un album… évaporé lui aussi. Mais il se caractérise surtout par une grande mélancolie, qui rend le résultat toujours mélodieux et parfois même envoûtant. Cependant, là encore, les titres sont tous plus ou moins sur le même registre. Les instrumentations sont certes quelque peu travaillées, mais sans être plus originales ou convaincantes que ça.

TOMORROW IS MY TURN (Rhianna Giddens), I AUBADE (Elvis Perkins), FRESH BLOOD (Mattew E White) : That’s all folk !

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tomorrowismyturnrhiannongiddensOn débute cet avis musical par une très belle découverte en la personne de Rihannon Giddens, une artiste folk afro-américaine qui signe avec Tomorrow is my Turn un très bel premier album. Sa voix à la fois claire et profonde accroche l’oreille de suite. Elle se pose sur des instrumentations souvent hyper épurées, mais elle est bien suffisante. Le style navigue entre folk, blues et country. Elle n’offre rien de révolutionnaire, mais le résultat est terriblement agréable et jamais monotone. On retiendra avant tout le titre Up Above My Head, un son rétro et énergique, et Black is the Color, aux sonorités funky.

iaudabdeelvisperkinsOn reste dans le folk américain avec Elvis Perkins, même si cette fois c’est un binoclard blanc. Son album I Aubade est surtout nettement moins convaincant. Dès le départ, on est plongé dans un univers musical décousue et pour tout dire assez chiant. C’est lent, plat et monotone. La voix est aigrelette qui se pose sur des instrumentations minimalistes qui ne vont donc pas sauver la mise. Bref, l’album ne décolle jamais d’un iota et on s’ennuie ferme.

freshbloodmatthewewhiteOn ne change toujours pas de pays… ni trop de style musical. Par contre, cette fois, on passe à un gros barbu appelé Matthew E White et son album Fresh Blood. Il nous propose une musique douce, qui tire parfois vers la berceuse. Mais des jolies berceuses qui coulent agréablement aux oreilles. Le résultat est classieux, tranquille, maîtrisé, jamais monotone, parfois envoûtant, toujours séduisant. Bref, du bonheur paisible dans un monde de brutes.

OLDER (Yael Naim), THE MAGIC WHIP (Blur), SHORT MOVIE (Laura Marling) : Vielles connaissances et petites déceptions

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olderyaelnaimComme j’ai décidé de l’épouser, vous imaginez bien que j’étais ravi de retrouver Yael Naïm pour son album Older, sorti en 2015. Cependant, les sentiments s’effritent parfois avec le temps et j’avoue qu’il m’a laissé comme un petit goût de déception. En effet, il est globalement assez transparent et décevant. La voix est trop souvent poussée dans les aiguës, ce qui ne lui va pas du tout. Les titres manquent de peps, même si tout reste toujours maîtrisé et interprété le plus proprement du monde. C’est pour ça que je maintiens malgré tout de même ma demande en mariage.

themagicwhipblurAutre vieille connaissance, le groupe anglais Blur, qui signait son grand retour avec The Magic Whip. On plonge tout de suite dans une ambiance musicale typique de leur style habituel. Cela reste terriblement créatif, malheureusement assez inégal et parfois carrément chiant. Cependant, on ne peut que saluer le travail artistique, la maîtrise et la diversité des titres où on sent bien que chaque sonorité a été ciselée avec une infinie précision. Mais globalement, c’est assez loin de la qualité des albums sortis dans les années 90.

shortmovielauramarlingOn termine cet avis, spécial vieille connaissance, avec Laura Marling et son album Short Movie. Révélée à 16 ans par une musique fraîche et très pop, elle signe ici un album plus mature, où elle semble vouloir explorer de nouveaux champs musicaux. Mais elle ne le fait malheureusement pas toujours avec bonheur. Elle enchaîne des titres où elle parle plus qu’elle ne chante, du rock sans envergure, de la pop zen mais sans souffle. Bref, l’album ne parvient jamais à vraiment décoller, comme si elle cherchait sa voie, sans jamais la trouver.

NO SONG, NO SPELL, NO MADRIGAL (The Apartments), THE FINE ART OF HANGING ON (The Leisure Society), WIRE (Wire): Découvertes sans saveur

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nosongnospellnomadrigalthepartmentsUn avis rempli de découvertes, dont aucun n’est emballante malheureusement. On commence par The Aparments, un groupe australien qui sévit depuis 1985, mais dont je n’avais jamais entendu parler. Encore moins donc de leur dernier album en date, sorti en 2015, intitulé No Song, No Spell, No Madrigal. Ce groupe se caractérise par un style où la voix n’est pas tout à fait en rythme avec la musique. Le problème est ce que cette voix ne présente aucun intérêt particulier. Elle prend un ton un peu crooner quelque fois, mais en gardant une voix aiguë. Heureusement que quelques titres sont chantés en duo. Au final, ce n’est même pas vraiment mauvais, juste monotone et parfois même lancinant.

thefinartofhangingontheleisuresocietyOn poursuit avec la pop maîtrisé et fraîche de The Leisure Society, un groupe anglais, et leur album the Fine Art of Hanging On. Bon le problème avec la pop anglaise, c’est que le créneau est largement encombré. Le résultat est ici trop transparent pour sortir vraiment du lot du coup. Ce n’est pas mauvais non plus, mais le style manque franchement de punch. Le résultat est donc au final un rien monotone. Trop pour être remarqué en tout cas.

wirewireOn termine par le groupe Wire et leur album éponyme. Un autre groupe anglais au style déjà plus original. Un rock avec à la fois de grosses guitares, mais aussi parfois des sonorités électro. Le résultat est maîtrisé avec une ligne mélodique toujours assez claire. Malheureusement, cela reste parfois un peu lancinant, pas désagréable, mais trop formaté. On retiendra tout de même un titre : Joust & Jostle.

SOUND & COULOUR (Alabama Shakes), CARRIE & LOWELL (Sufjan Stevens), THIN WALLS (Balthazar) : En sourdine

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soundandcolouralabamashakesOn début cet avis avec Alabama Shakes (groupe originaire de l’Alabama, comme son nom l’indique) et leur album Sound & Colour, leur second, sorti en 2015, et dont je ne connaissais que le principal single. C’est lui d’ailleurs qui ouvre le bal et nous plonge directement dans l’ambiance particulière qui les caractérise. En effet, leur musique possède un petit côté dissonant mais parfaitement maîtrisé. Le résultat est assez envoûtant et fascinant avec un vrai côté psychédélique. Cependant, il manque tout de même un petit rien pour être vraiment plus qu’une musique de fond originale et agréable.

carrrieandlowellsujfanstevensL’album suivant manque d’un peu plus qu’un petit rien. Carrie & Lowell du musicien américain (mais du Michigan cette fois-ci) Sufjan Stevens constitue le 13ème album d’une carrière déjà longue mais dont je ne savais strictement rien. A l’écoute de sa musique, cet état de fait est loin de m’étonner. Il nous propose une musique douce, discrète pour ne pas dire effacée. Bref, c’est assez transparent et souvent monotone. Les instrumentations sont minimalistes et la voix est relativement fade. Tous les titres semblent jouer en sourdine et ne donne donc pas vraiment envie d’y prête l’oreille plus que ça.

thinwallsbalthazarOn revient plus près de chez nous avec Balthazar, groupe belge, et leur 4ème album intitulé Thin Walls. Leur style original est fait du mélange d’une voix toujours très jazzy, avec des instrumentation plus franchement pop ou rock. Ce décalage donne un résultat intéressant, même envoûtant parfois. Par contre, l’album souffre quelque peu de l’absence d’un titre vraiment marquant pour l’être lui aussi.

SPRINTER (Torres), BORN UNDER SATURN (Django Django), SOMETIMES I SIT AND THINK, AND SOMETIMES I JUST SIT (Courtney Barnett) : Petit tour du monde

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sprintertorresOn commence par une chanteuse américaine, dénommée Mackenzie Scott, qui se produit sous le nom de scène Torres, et son album, sorti en 2015, son deuxième, intitulé Sprinter. Ok, ça fait beaucoup de virgules pour une première phrase, j’admets. Elle offre un rock assez puissant et posé. De grosses guitares, mais une maîtrise dans le chant et une ligne mélodique qui arrive tout de même à ressortir. La voix n’est pas extraordinaire, mais elle est assez inhabituelle pour ce genre de musique. Un changement pas désagréable donc, même s’il n’arrive pas tout à fait à masquer le fait que tout manque un tantinet d’épaisseur.

bornundersaturndjangodjangoOn enchaîne avec le groupe anglais Django Django et leur album Bord Under Saturn. Un album en demi-teinte avec cet effet loin du micro que je ne comprendrais jamais. Il y a une vraie maîtrise, mais on a vraiment l’impression que le groupe est toujours en dedans par rapport à son potentiel. Cependant, le résultat n’est pas totalement intéressant. Les mélodies sont certes sobres, mais il y a vrai travail à souligner sur la diversité des sonorités au fil des titres qui ne se ressemblent pas du coup.

somestimesisitandthinkandsometimesijustsitcourtneybarnettOn termine notre voyage en Australie avec Courtney Barnett et son album Sometimes I Sit and Think, And Sometimes I Just Sit. Un album qui ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Les deux premiers titres ne sont guère convaincants, trop martelés, faisant apparaître une voix sans relief et deviennent brouillon dès qu’elle y met un peu plus d’énergie. Puis avec le titre An Illustration of Loneliness, elle semble soudainement trouvé son style. Le reste de l’album sera en effet beaucoup plus convaincant. Courtney Barnett navigue avec bonheur entre les styles, du blues au rock, avec un certain bonheur qui donne envie de voir ce que pourront donner ses futurs albums après ce premier prometteur.