IN MY SOUL (Robert Cray), SUNBATHING ANIMAL (Parquet Courts), LES CHANSONS DE L’INNOCENCE RETROUVEE (Etienne Daho) : Vieux pots toujours là

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robertcrayinmysoulOn début cet avis musical avec un découverte tardive. En effet, Robert Cray est un bluesman dont la carrière a commencé en 1980. In My Soul, sorti en 2014, constitue son 23ème album et le premier que j’ai eu la chance d’écouter. La chance car, vous l’aurez compris, l’expérience fut plutôt concluante. La musique navigue entre blues et rock, reste toujours maîtrisée et propose un groove très agréable. La voix est claire. Certes, on peut trouver que cela ressemble parfois un peu à de la soupe, mais incontestablement de la bonne soupe. La qualité reste vraiment constante, même si l’album souffre de l’absence d’un vrai titre phare qui accrocherait vraiment l’oreille.

sunbathinganimalparquetcourtsOn enchaîne avec Sunbathing Animal du groupe new-yorkais Parquet Courts. Ils proposent un rock archi basique, sur lequel vient se poser une voix qui chante passablement faux. La musique n’est vraiment pas harmonieuse, pour ne pas dire carrément qu’elle casse les oreilles. Le tout est interprété avec un grand dilettantisme. Les gros riffs ne peuvent évidemment compenser tous ces travers, qui font que certains morceaux sont carrément insupportables.

leschansonsdelinnocenceretrouveeetiennedahoOn termine une fois n’est pas coutume avec un artiste francophone. Un vieux de la vieille même, à savoir Etienne Daho et son album Les Chansons de l’Innocence Retrouvé. Ce dernier s’ouvre par deux titres aux textes obscures et la musique molle. On craint alors le pire. Mais à partir de Les Torrents Défendus, on retrouve l’Etienne Daho que l’on aime. C’est mieux, plus énergique (enfin ça reste du Daho!). Mais il faut avouer que l’album est quand même globalement assez anodin au vu de sa longue carrière. Au final c’est le titre éponyme de l’album qui reste le plus marquant. On notera aussi dans l’édition 2CD, un joli duo avec Dominique A intitulé En Surface.

PASSERBY (Luluc), NATALIE MERCHANT (Natalie Merchant), THE WORSE THINGS GET, THE MORE I FIGHT, THE MORE I FIGHT, THE MORE I LOVE YOU (Neko Case) : Femmes à l’honneur bis

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passerbylulucLes femmes sont encore à l’honneur dans cet avis, puisqu’il s’agira de trois nouvelles voix féminines. On commence par Luluc, un duo australien, et leur deuxième album, sorti en 2014, Passerby. La voix de Zoë Randell est particulièrement claire et apaisante et vient se poser sur une musique douce. On se laisse littéralement bercer par cet album qui n’offre que des ballades, sans être pour autant du tout monotone. Les mélodies restent toujours très épurées, tout passe par cette très belle voix qui gagne à être connue.

nathaliemerchantnathaliemerchantNatalie Merchant est quant à elle une chanteuse qui, pour ses 20 ans de carrière, a sorti un album sobrement intitulé Natalie Merchant. Elle nous offre une musique entre pop et folk, parfois un peu sucrée, mais toujours douce et mélodieuse. Les mélodies sont simples et accompagnent une très belle voix claire et chaude à la fois. Seven Deadly Sins est le titre le plus emblématique, une jolie ballade à l’instrumentation minimaliste. Cependant, l’album manque globalement d’un petit quelque chose pour vraiment accrocher l’attention et l’oreille de l’auditeur.

theworsethethingsgettheharderifigttheharderifightthemoreiloveyounekocaseOn terme avec Neko Case, une autre artiste folk américaine, avec son album The Worse Things Get, The Harder I Fight, the Harder I Fight, the More I Love You… Rien que ça ! Si son titre est particulièrement long, il commence plutôt mollement avec deux morceaux maîtrisés mais sans grande énergie. Heureusement, le troisième, Man, est beaucoup plus dynamique et le résultat s’avère tout de suite plus convaincant. Le reste est effectivement interprété avec plus de conviction. Au final, l’album est agréable, malgré quelques limites.

A SEA OF SPLIT PEAS (Courtney Barnett), THE RIVER AND THE THREAD (Rosanne Cash), KID FACE (Samantha Crain) : Honneur aux dames

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aseaofsplitpeascourtneybarnettUn avis musical qui fait honneur aux dames. Plus précisément celles qui chantent du folk ou quelque chose dans le genre. Trois inconnues il y a encore quelques jours pour moi, mais qui gagnent (plus ou moins) à être connues. On commence par Courtney Barnett, une jeune Australienne, et son album… ou plutôt son double EP, intitulé A Sea of Split Peas. Son style est qualifié de rock psychédélique par Wikipédia. C’est vrai qu’il y a de ça. Sa voix chaude et légèrement cassée a quelque chose d’envoûtant, comme ses mélodies, avec tout de même une petite tendance à devenir lancinantes. Le tout manque toujours d’une petite étincelle pour prendre une dimension supplémentaire. Cependant, il se dégage de ce disque comme une impression de proximité qui lui donne un caractère chaleureux très agréable.

theriverandthethreadrosannecashRosanne Cash est, comme son nom l’indique, la fille de Johnny Cash. Même si elle n’aura jamais la notoriété de son illustre père, elle a quand même du talent à revendre. La preuve avec son album The River and The Thread. Si l’univers musical très country rappelle celle de son père, son style est quelque peu différent. Sa voix aussi bien que sa musique sont particulièrement posées, témoignant d’une grande maîtrise. Le résultat est convaincant, coule tout seul aux oreilles. La qualité des titres est constante, même s’il manque un vrai morceau sortant du lot. On retiendra tout de même Modern Blue, un morceau où elle met un peu plus d’énergie.

kidfacesamanthacrainOn termine avec Samantha Crain, une autre américaine, beaucoup plus jeune, et son album Kid Face. Sa musique alterne entre le guilleret et le plus mélancolique. C’est très doux, trop parfois, manquant passablement de punch. La voix est assez limitée et ne permet pas de sublimer des titres agréables, mais largement oubliables. On peut tout de même écouter avec grand plaisir Sand Paintings, une jolie ballade.

I KNOW I’LL BE ALLRIGHT (Terez Montcalm), PRESENT TENSE (Wild Beasts), THIS IS WHAT I DO (Wild Beasts) : Il y a du bon au Québec !

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iknowillbeallrightterezmontcalmOn commence cet avis par une jolie découverte venue du Québec. Térez Montcalm est une artiste qui chante aussi bien en français qu’en anglais. Son album I Know I’ll Be Allright présente d’ailleurs des titres dans les deux langues. Il s’ouvre sur une chanson qui nous fait tomber immédiatement sous le charme. Une voix claire et profonde se pose sur un petit air jazzy. C’est envoûtant, charmant et le reste est de la même veine. L’album est vraiment homogène, mais propose des univers dans des styles différents. Il y a même un titre qui tire un peu sur le hip-hop. Mais globalement, il y a toujours un mélange de groove et de douceur absolument délicieux chez cette artiste.

presenttensewildbeastsOn enchaîne avec une vraie déception. Present Tense est le troisième album du groupe anglais Wild Beasts dont j’écris la critique. Si le deuxième m’avait déjà un peu moins convaincu que le premier, ce troisième est carrément désastreux. Il nous offre un son électro particulièrement sombre. Une musique éthérée, mais surtout passablement chiante, si vous me permettez l’expression. Je reconnais cependant une vraie maîtrise artistique et un réel travail sur les sonorités et les mélodies qui séduira peut-être les adeptes du genre.

thisiswhatidoboygeorgeOn termine par un album d’un de ces artistes qu’on a l’impression de connaître… mais en fait pas du tout. Boy George en fait partie. C’est donc avec une vraie curiosité que je me suis lancé dans l’écoute de This is What I Do. Et ce fut une vraie surprise. Mais plutôt une bonne surprise. Cela commence par un son assez rock, un rock posé mais avec une vraie conviction. La suite navigue plus entre des sonorités jazzy et pop, parfois même country. La voix est grave et chaude, pas forcément celle dont on se souvenait. L’album reste quand même globalement inégal, avec une certaine diversité dans les titres. Certains sont plutôt bons, sans jamais être des tubes en puissance et certains souffre d’une certaine platitude.

I’M A DREAMER (Joshephine Foster), FOOD (Kelis), SUN STRUCTURES (Temples) : Elégantes découvertes

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imadremerjosephinefosterOn commence cet avis musical plutôt positif par I’m a Dreamer de Josephine Foster. J’ignorais le nom même de cette chanteuse folk américaine, pourtant prolifique (14 albums en 14 ans). Ce n’est pas la révélation du siècle mais elle propose un son agréablement rétro sur lequel se pose sa voix claire. L’album donne un peu l’impression d’être un recueil de vieilles ballades douces et mélodieuses. On appréciera aussi particulièrement le titre My Wandering Heart où l’instrumentation est plus marquée. Au final, il s’agit d’un très joli album, même s’il manque tout de même d’une petite étincelle.

foodkelisOn reste aux Etats-Unis, mais on change de genre avec Kelis, une artiste RnB, et son album Food. Là encore la voix est belle, le son délicatement funky, parfois un peu éthéré. Les titres sont parfois un peu répétitifs, mais au moins ils ne se ressemblent pas les uns les autres. C’est du coup quelque peu inégal, mais ça a le mérite d’explorer des sonorités différentes. Il y a une vraie maîtrise artistique qui en fait un album solide et agréable.

sunstructurestemplesOn termine par un petit voyage en Angleterre avec Sun Structures du groupe anglais Temples. Un rock psychédélique maîtrisé et agréable, rythmé et envoûtant. Leur musique dégage une vraie élégance. C’est propre, même si du coup ça l’est peut-être un peu trop. Mais cela pourra plaire à un public allergique à la brit’pop et qui préfère un travail sur les mélodies plus intéressant et abouti. On retiendra avant tout le titre the Golden Throne.

A LETTER HOME (Neil Young), HOT WAVE (The Lanskies), CROZ (David Crosby) : C’est encore à StLô qu’on est le mieux

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aletterhomeneilyoungOn commence cet avis par un album de reprises signé Neil Young. Sorti en 2014, A Letter Home revisite un certain nombre de titres plus ou moins connus de Bob Dylan ou Willie Nelson. Beaucoup de ballades qui mettent en valeur la voix du chanteur canadien. Le son donne l’impression d’un enregistrement de qualité moyenne, même si cela donne du coup un petit côté intimiste. Mais globalement l’album ressemble quelque peu à un gadget et n’a rien d’indispensable. On retiendra cependant la belle reprise de Bruce Springsteen avec My Hometown.

hotwavethelanskiesOn poursuit avec Hot Wave, troisième album du groupe The Lanskies, originaire de… Saint-Lô, comme son nom ne l’indique pas. Un album qui propose un mélange de rock énergique et direct avec une pop plus sucré, aux accents parfois légèrement électro. En tout cas le résultat est solide, souvent entraînant. La qualité est constante, mais cela manque tout de même d’un vrai tube pour être définitivement marquant. On écoutera cependant avec une oreille plus attentive le titre Romeo, qui est vraiment représentatif de leur style.

crozdavidcrosbyOn termine avec un chanteur américain de 75 ans, David Crosby, mais dont j’ai découvert l’univers avec son album Croz. Une découverte qui ne me marquera pas plus que cela, car si sa musique est douce mélodieux, sa voix est assez plate. Certes, cela coule tout seul aux oreilles, mais cela ne retient guère l’attention. C’est propre, artistiquement maîtrisé, mais certainement pas d’un intérêt démesuré.

WHO NEEDS WHO (Dark, Dark, Dark), SING TO THE MOON (Laura Mvula), MORNING PHASE (Beck) : Déceptions

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whoneedswhodarkdarkdarkIl est grand temps de me remettre aux avis musical. On commence par le troisième album d’un groupe de folk américain, Dark Dark Dark. L’album en question s’intitule Who Needs Who, sorti en 2012, et s’ouvre sur un air de piano très vite accompagné d’un voix assez fascinante. On est vite plongé dans un univers doux et mélodieux, où le groupe fait preuve de maîtrise et de conviction. L’album est globalement d’une qualité très homogène mais manque d’un titre phare. C’est au final très plaisant, même si ça finit par tourner un peu rond

singtothemoonlauramvulaOn enchaîne avec Laura Mvula, une artiste britannique et son album Sing to the Moon. Un album dont j’attendais beaucoup car j’ai eu un grand mal à me le procurer. Mais très vite la déception a dominé avec une ouverture quelque peu lancinante. Le reste n’est pas inintéressant, mais jamais vraiment emballant. On lui reconnaît une réelle maîtrise, un vrai travail sur les sonorités mais sa voix n’en demeure pas moins pas particulièrement intéressante. De plus, on se situe toujours sur le même registre.

morningphasebeckOn termine avec Beck, un artiste dont j’aurais vraiment adoré le premier single, Loser, un titre culte de mon adolescence. Mais aussi un artiste dont les albums complets m’ont toujours amèrement déçu. Malheureusement, Morning Phase n’échappera pas la règle. Il débute par un titre doux, un peu éthéré, avec un léger écho… mais qui sonne un peu comme de la soupe. La maîtrise artistique est incontestable, la voix posée. Cependant, le résultat est un peu chiant et pas original du tout. Tout l’album reste sur un registre constant, sans réelle créativité. Bref, c’est très plat, à l’exception de Country Down, une jolie ballade.

AMERICAN INTERIOR (Gruff Rhys), SALAD DAYS (Mac De Marco), BENJI (Sun Kil Moon) : Calme positif

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americaninteriorgruffrhysOn commence cet avis assez calme mais plutôt positif avec Americain Interior de Gruff Rhys, un musicien venu du Pays de Galles. Cet album, sorti en 2014, nous propose un rock tranquille et posé. Un talent solide pour un résultat parfois entraînant, grâce à des accents jazzy. Les instrumentations sont particulièrement recherchées et la voix est pleine de charme. En tout cas le résultat est vraiment très agréable et on mettra en particulier en avant 100 Unread Messages, le titre le plus marquant de l’album.

saladdaysmacdemarcoOn traverse l’Atlantique pour atteindre le Canada, patrie de Mac De Marco qui nous a offert son album Salad Days. Ce dernier commence sur les chapeaux de roue, sans introduction, nous plongeant dans une ambiance country avec un style de dandy assumé. C’est un peu éthéré, un peu mélancolique. Le résultat est maîtrisé et plutôt agréable. Dommage qu’il soit marqué par un effet « loin du micro » qui ne sert à rien, sinon desservir son auteur.

benjisunkilmoonOn termine par Benji, album du chanteur folk américain Sun Kil Moon. La voix est belle, mais les mélodies sont le plus souvent assez molles, pour ne pas dire tristounettes. C’est un peu mieux quand l’instrumentation se fait plus élaborée et dynamique, mais ça ne casse jamais trois pattes à un canard. C’est globalement assez monotone et répétitif. Heureusement, l’album se termine par une bonne note avec Ben’s My Friend, le meilleur titre du lot.

LAZARETTO (Jack White), BLACK HOURS (Hamilton Leithauser), BURN YOUR FIRE FOR NO WITNESS (Angel Olsen) : Valeur sûre et découverte

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lazarettojackwhiteOn début cet avis musical par un de mes artistes contemporains préférés, à savoir Jack White. En duo ou en solo, il nous livre toujours d’excellents albums. Pour preuve, Lazaretto, sorti en 2014. On y retrouve immédiatement son énergie, sa folie et son ton toujours très rock. Il concilie une énergie folle et une maîtrise parfaite. L’album comprend bien quelques moments de flottement mais ça ne dure jamais très longtemps. Globalement, il est donc de très bonne qualité avec en première ligne les titres Temporary Ground, un joli duo, et Alone in my Home.

blackhourshamiltonleithauserOn enchaîne avec une première jolie découverte, à savoir Hamilton Leithauser, un artiste américain qui signe avec Black Hours un très bon premier album solo. Il met parfaitement en valeur sa voix posée et particulièrement prenante. Sa musique est maîtrisée, à la fois calme et entraînante, se caractérisant par des instrumentations assez sobres. La qualité est constante pour un album vraiment convaincant auquel il ne manque qu’un titre phare.

burnyoufirefornowitnessangeloslenOn termine par une seconde jolie découverte qui nous vient une nouvelle fois des Etats-Unis. Angel Olsen signe avec Burn You Fire for No Witness une jolie album. Le premier titre ressemble à du Joan Baez avant d’enchaîner sur des titres plus rock. Sa voix est profonde et chaude. Elle propose un album globalement de qualité, même si ce n’est jamais hyper percutant. On retiendra tout de même Lights Out, le meilleur titre de l’album.

BRIGHTLY PAINTED ONE (Tiny Ruins), CAUSTIC LOVE (Paolo Nutini), TRUE (The Legendary Tigerman) : Que de la douceur… ou presque

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brightlypaintedonetinyruinsOn commence par une jolie découverte venue de Nouvelle-Zélande. Une auteur-compositeur qui se produit sous le nom de Tiny Ruins et nous a offert entre 2014 un très joli Brightly Painted One. Très joli, mais surtout très doux, avec une musique folk aux mélodies épurées. Certes, cela manque parfois de profondeur, on reste toujours sur le même rythme et le même style, mais sans être pour autant monotone. Rien d’inoubliable donc, mais du plaisir musical néanmoins.

causticlovepaolonutiniOn poursuit dans la douceur avec Paolo Nutini et son album Caustic Love. Dès l’ouverture, on est plongé dans une ambiance funky et suave, le tout porté par beaucoup de fantaisie couplée avec une maîtrise artistique. La voix intense du chanteur écossais (comme son nom ne l’indique pas) nous charme pour un résultat toujours agréable. Bref, du miel aux oreilles de la première à la dernière note.

truethelegendarytigermanOn termine aussi en douceur…Enfin uniquement sur le premier morceau de True de The Legendary Tigerman, un artiste portugais dont j’avais dit assez de bien de l’album précédent. Par contre là, à part ce premier titre assez enchanteur, on tombe vite dans une musique plus rock, mais surtout beaucoup plus dissonante. L’ambiance est sombre et surtout vraiment pas emballante. Sa musique est éteinte et souvent un rien lancinante.