Le mot fou a un destin bien particulier. Il est devenu politiquement incorrect et on lui préfère des euphémismes ou des termes médicaux alambiqués. Pourtant, les actes qui semblent défier en tous points la raison, bref la folie si on appelle un chat un chat, continue de fasciner, indépendamment de toutes les polémiques sémantiques. Bruno Reidal explore une forme bien particulière de folie, la folie meurtrière qui, au début du 20ème siècle, a poussé un jeune homme de 17 ans a tué froidement et sans raison un jeune garçon de son village. Sans raison… c’est bien le mot. Enfin de notre point de vue.
Bruno Reidal est tiré d’une histoire vraie. Elle se base sur le récit que le jeune homme a été poussé à écrire par ses médecins à l’asile. Le récit de sa vie, de la naissance de cet instinct meurtrier qui l’aura finalement poussé à passer à l’acte. Il s’agit donc un récit à la première personne, nous faisant plonger au cœur de la pensée même du meurtrier. Cette expérience aurait pu s’avérer vertigineuse, mais le film adopte par la même une sorte de ton distancié par rapport à l’horreur décrite qui est très dérangeant. C’était évidemment le but. Mais traiter un sujet comme celui-là avec une absence totale de recul s’apparente plus à du pur voyeurisme qu’à une réflexion. Le sujet l’aurait pourtant bien mérité.
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Certains pays viennent souvent enrichir nos écrans hexagonaux par les films qu’ils produisent, d’autres s’y font plus rares. Pour l’Amérique du Sud, l’Argentine a su faire son trou depuis le succès de Dans Ses Yeux. Celui de la Cité de Dieu n’a pas contre ouvert aussi grand les portes pour le cinéma brésilien. Medusa représente donc une des rares occasions de voir ce que nous propose le 7ème art de ce pays. Une nouvelle fois, c’est par le film de genre que cela devient possible (après le très bon les Bonnes Manières). Mais pas sûr que la publicité soit ici assez bonne pour inciter les distributeurs à regarder plus souvent vers Rio.
Gagner au loto est un rêve pour beaucoup de gens. Y compris ceux qui ne jouent pas d’ailleurs. Ayant bénéficié d’un des meilleurs repas de ma vie grâce à des gains à la loterie nationale, je ne vais pas jeter la pierre à ceux qui croient vraiment qu’ils vont gagner… puisque, effectivement, cela n’arrive pas que dans les films. Mais il s’avère que cela arrive aussi au cinéma. Pour preuve, Trois Fois Rien est actuellement sur nos écrans. L’histoire de trois SDF qui vont voir leur vie bousculée par une grille remplie à bon escient.
On n’a rarement l’occasion de vivre un événement réellement historique et de le voir de ses propres yeux. Le 15 avril 2019, je me trouvais dans le centre de Paris et j’ai vu la Cathédrale Notre-Dame brûler. Un spectacle terrifiant qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. L’émotion était forte et la peur de voir le monument totalement détruit semblait une perspective irréelle. C’est donc un peu de cette émotion qui est remonté en allant voir Notre-Dame Brûle. J’ai passé une grande partie du film les larmes aux yeux, si ce n’est plus. Reste à savoir si c’est le souvenir ou la qualité du film qui a provoqué cet état émotionnel ?
Une histoire d’amour au cinéma, c’est souvent l’histoire de deux êtres qui se rencontrent, tombent amoureux et trouvent le bonheur ensemble. Cependant, parfois, le bonheur se transforme en un sentiment beaucoup plus ambigu, voire en pure souffrance. Il faut bien l’avouer, les histoires les plus intéressantes appartiennent souvent à cette deuxième catégorie. Comme par exemple celle de l’Histoire de ma Femme, un film germano-italiano-hongrois avec deux têtes d’affiche bien de chez nous. Une façon de dire aussi que l’amour n’a pas de frontière.
Si je n’ai pas de projets matrimoniaux avec elle, j’ai beaucoup insisté ces derniers mois sur mon admiration sans borne pour Laure Calamy. Et ce n’est certainement pas A Plein Temps qui va la diminuer. Il y a rarement de grands films sans grands protagonistes et on ne pourra que le confirmer en voyant celui-ci. Filmé comme un thriller intense, ce film nous plonge dans une réalité sociale d’une grande dureté et qui résonne particulièrement face à la médiocrité du débat présidentiel actuel. Heureusement que le septième art nous apporte encore un peu de grandeur. Et nous force à ouvrir les yeux.
J’ai récemment rappelé mon désir d’épouser Izia Higelin. Je crains malheureusement de devoir finalement la décevoir et lui briser le cœur en lui annonçant que mon grand amour est finalement Adèle Exarchopoulos. Evidemment, cette dernière n’est pas non plus au courant de mes projets matrimoniaux à son égard, mais je ne doute pas que… Bref, revenons plutôt au septième art et à une certaine forme de réalité (même si ce n’est pas tout à fait l’idée en allant voir un film) et parlons de Rien à Foutre, qui met en scène ma future… enfin vous voyez de qui je veux parler. Un film que j’ai été heureux de voir pour elle… et pour pas grand chose d’autre malheureusement.
Décidément l’enfance est un sujet qui intéresse les cinéastes français ces derniers mois. On se souvient notamment d’Un Monde, sorti il y a à peine quelques semaines et qui nous plongeait dans l’enfer que peut devenir une cour de récréation, ou encore Petite Solange, même si l’héroïne de ce dernier était déjà entrée de plein pieds dans l’adolescence. Petite Nature se situe quelque part à mi-chemin entre les deux. Mais il les rejoint surtout par ses grandes qualités et l’émotion sincère qu’il véhicule par le regard empathique, sans être jamais niais, qu’il pose sur ses personnages.
La représentation de la prostitution au cinéma prend des formes extrêmement variées. Cela dépend évidemment de la nature même du film, ce type de personnage pouvant intervenir aussi bien dans des drames sociaux très sombres que dans des comédies loufoques. Viens Je T’Emmène fait clairement partie de la seconde catégorie. Certains pourront certainement évidemment s’émouvoir de voir associé à autant de légèreté une situation qui n’a rien de joyeuse pour ceux qui la subissent dans la vraie vie. Les autres, largement majoritaires, tomberont sous le charme de Noémie Lvovsky.
Ma culture littéraire ressemble désormais un peu moins à un gruyère depuis que j’ai lu Dune de Frank Herbert. On peut facilement penser que c’est le film de Denis Villeneuve qui m’a poussé à enfin combler ce manque, comme pour beaucoup d’autres, si j’en crois les exemplaires qui attendaient systématiquement derrière le guichet de retrait des commandes à la FNAC ces derniers mois. Il n’y ai peut-être pas pour rien, même si ce fut aussi l’opportunité qui s’est présenté de pouvoir l’emprunter à quelqu’un. Le lire a représente aussi l’occasion de terminer quelque chose que j’avais commencé quand j’avais… huit ans. Bon autant vous dire que je n’avais pas été très loin avant de revenir à la lecture d’un… Oui-Oui… Et le moins que l’on puisse dire est que je suis heureux d’avoir cette lacune en moins.
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