Certaines personnes semblent immortelles et le temps qui passe ne semble pas avoir de prise sur elles. En France, nous avons ainsi Michel Drucker et Evelyne Dhéliat. Aux Etats-Unis, ils ont Tom Cruise. Question de standing. En tout cas, ce n’est pas Top Gun : Maverick qui va donner l’impression qu’il se met à vieillir enfin. Je ne peux pas vraiment comparer avec le premier volet, sorti en 1986, puisque je ne l’ai jamais vu (et je crois savoir que je ne rate pas grand chose, mais on a bien du mal à croire qu’il y a 36 ans entre les deux. Une chose est sûre, l’acteur américain a vraiment de beaux restes.
Top Gun : Maverick est un pur divertissement, particulièrement spectaculaire. Les scènes de combat aérien sont particulièrement spectaculaires et parviennent à impressionner des spectateurs de plus en plus blasés face à des déluges d’effets spéciaux. Ce film rallume une flamme que les films Marvel ne parviennent plus à faire renaître. Cependant, tout cela baigne dans un scénario, des péripéties, des rebondissements et des personnages écrits avec une grande paresses scénaristiques. Aucune idée vraiment surprenante et encore audacieuse. Certains passages frôlent le ridicule et ces faiblesses ne sont pas totalement éclipsées par les magnifiques balais aériens.
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Si l’amour se fait parfois au premier regard, ce n’est pas toujours le cas pour l’affection que nous ressentons envers certains films. Il arrive qu’après une demi-heure de celui-ci, on s’imagine encore le qualifier de navet une fois arrivé au bout. Alors que, finalement, quelque chose vient inverser cette opinion du tout au tout. J’ai notamment ressenti cela avec une force incroyable la première fois que j’ai vu Moulin Rouge, qui m’horripilait profondément avant l’apparition magique de Nicole Kidman qui fera finalement de lui un de mes films préférés. Pour Coupez !, le nouveau film de Michel Hazanavicius, le phénomène fut à peu près identique. J’ai vraiment cru assister à un des pires longs métrages qui soit, jusqu’à un renversement de perspective qui m’a fait changer radicalement d’opinion. Un procédé de narration particulièrement habile, mais qui comporte quelques risques (on a presque envie de quitter la salle avant cela). Comme quoi, dans la vie, ça vaut souvent le coup de s’accrocher.
Après être arrivé au bout de mon voyage littéraire au long cours avec le personnage du Poulpe, je viens tout juste d’en achever un autre poursuivit en parallèle depuis plusieurs années. En effet, avec le Docteur Pascal, j’ai achevé ma lecture de l’ensemble des Rougon-Macquart d’Emile Zola. Un périple romanesque débuté en 2006. 16 ans, il fallait bien cela pour parcourir une œuvre aussi immense et magistrale, qui nous plonge au cœur d’un morceau de l’histoire de France. Avec ce dernier volet, le lecteur prend pleinement conscience de la dimension scientifique de la démarche de l’auteur. En effet, il est l’occasion de porter un regard sur tous les personnages qui ont peuplé les épisodes précédents et le poids de l’hérédité qui les relie. Si cela peut prêter à sourire à l’aune des connaissances en génétique de 2022, on mesure toute l’ambition de ce portrait littéraire hors du commun.
En amour (comme ailleurs), il y a souvent un écart important entre la théorie et la pratique. On tombe rarement amoureux de la personne idéale sur le papier, mais plus souvent de celle qui possède tout un tas de tares qui auraient pu se révéler rédhibitoires si les sentiments suivaient la raison plus que le cœur. Certains pensent peut-être à ce stade que ce billet va parler de ma propre vie amoureuse. Il n’en est rien. Ces lignes sont écrites pour vous parler d’un diptyque cinématographique japonais, composé des films Suis-moi je te Fuis et Fuis-moi je te Suis. Deux titres qui en disent long sur le contenu.
Lindsay Buckingham est avant tout connu pour être un des chanteurs et guitaristes du groupe Fleetwood Mac. Mais à 73 ans, il poursuit une carrière solo qui s’est enrichie en 2021 d’un nouvel album qui porte sobrement simplement le nom de son auteur. Il nous livre une pop un peu rétro. Malheureusement, le résultat n’est pas très percutant, voire même parfois franchement lancinant. La voix de l’artiste est assez passe-partout et les mélodies se montrent sans relief. Le tout est propre, maîtrisé, mais sans élan, ni réelle créativité. Au final, on traverse cet album sans jamais réellement y prêter attention.
Emilie Loizeau est une artiste que j’affection tout particulièrement. J’étais donc très heureux de la retrouver en me plongeant dans l’écoute de Icare. On retrouve immédiatement l’univers de l’artiste franco-britannique. Les mélodies sont simples mais sa voix à la fois profonde et claire vient s’y accrocher avec bonheur. Les titres alternent le français et l’anglais. Elle mord dans les textes, rendant les titres vraiment percutants, malgré leur caractère relativement épuré. La qualité est constante et on admire la maîtrise et la conviction sur lesquelles elle est bâtie.
Les vikings ont longtemps été largement délaissés par les productions audiovisuelles. Certes, les Vikings de Richard Fleisher passait régulièrement à la télévision, mais le film de 1958 a forcément fini par prendre quelques petits coups de vieux. Et puis, la série Vikings est arrivée sur nos écrans et ces guerriers nordiques semblent constituer désormais un nouveau filon que les producteurs s’empressent d’exploiter autant qu’ils le peuvent. A travers d’autres séries, mais aussi donc des longs métrages, dont The Northman, le nouveau film de Robert Eggers, réalisateur remarqué grâce à The Witch et The Lighthouse, deux films autant de genre que d’auteur.
L’amour dure trois ans paraît-il. Si l’adage est évidemment une caricature, il traduit la forme d’usure et de lassitude qui finit forcément par atteindre toute relation amoureuse. La passion du début laisse forcément place à une forme de routine qui peut s’avérer certes confortable mais aussi délétère à terme. Mais comme disait Jacques Brel, on a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux… C’est en tout cas, ce dont semble convaincu le personnage principal d’On Sourit pour la Photo. Un film, comme souvent, vendu comme une pure comédie mais qui développe finalement un propos bien plus riche et intéressant que cela.
Si l’enfer, c’est les autres, il faut bien admettre que le bonheur l’est aussi parfois. La quête de notre bonheur, de notre équilibre individuel passe rarement par la solitude, mais plutôt se construit à travers les relations que l’on construit avec les autres. C’est ainsi que l’on peut finalement résumer le fond du propos des Passagers de la Nuit, le nouveau film de Mikhaël Hers. Le réalisateur avait signé en 2018 le magnifique Amanda, passé bien trop inaperçu. Celui-ci ne fait pas la une de l’actualité non plus, et si l’injustice est ici un peu moins flagrante, il nous prouve cependant qu’il est une des réalisateurs les plus sous-cotés du cinéma français.
Depuis quelques films, on commence à se demander si l’univers cinématographique Marvel n’est pas sérieusement en train de s’essouffler. En effet, cela fait un moment qu’il ne nous a pas offert un film soulevant un réel enthousiasme chez les fans. Même la réunion de trois Spider-man n’a pas suffit à donner naissance à un volet marquant profondément les mémoires. Seules les séries parviennent encore à faire vibrer les amateurs de super-héros. C’est pourquoi, ces derniers fondaient beaucoup d’espoirs sur Doctor Strange in the Multivers of Madness, surtout qu’il faisait revenir sur grand écran le personnage de Wanda, qui nous avait ravi dans l’excellent WandaVision. Et surtout, l’idée de revoir Sam Raimi aux commandes d’un film de ce genre était porteuse de beaucoup de promesses.
Direction New-York, le Queens pour être plus précis, pour débuter cet avis. Nous pouvons y rencontrer UV-TV afin de découvrir leur album Always Something sorti l’année dernière. Ils nous offrent un son qui fleure bon les années 80. Une musique énergique mais maîtrisée, où le groupe mord dans chacun de ses titres. La qualité est constante et on apprécie donc pleinement l’écoute de cet album. Cependant, on peut cependant remarquer qu’il peine quelque peu à apporter quelque chose de vraiment nouveau. Il épouse tous les codes du genre, avec par exemple la ballade.
On reste aux Etats-Unis pour se rendre cette fois-ci en Pennsylvanie pour faire la connaissance de Karen Peris, qui est par ailleurs la chanteuse du groupe The Innocence Mission (qui tourne depuis 1989 mais dont je n’avais jamais entendu parlé). Mais c’est bien en solo qu’elle nous offre Song is Way Above the Lawn. Celui-ci nous permet de découvrir une voix qui se démarque, un peu cassée, mais tout de même claire et aiguë. Cela confère une vraie personnalité à sa musique. Les mélodies et les instrumentations sont par contre un rien anarchiques, avec une grande diversité d’instruments. Cela fonctionne et c’est plutôt agréable. Il manque juste une petite étincelle pour prendre une dimension supplémentaire.
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