
Comment ai-je pu me trouver à deux doigts d’oublier de vous livrer la critique d‘As Bestas. En effet, c’est en voyant l’affiche au cinéma il y a quelques jours que j’ai réalisé que dans ma volonté de rattraper mon retard, j’avais tout simplement zappé un des meilleurs films de l’année. Pourtant, il n’y a pas plus grand plaisir pour un critique, même aussi amateur que moi, que de mettre des mots sur son enthousiasme ! Même si, j’avoue, les proses concernant les navets sont aussi particulièrement jouissives à écrire. Bref, nous sommes là devant un beau et grand film.
Noire psyché
Qu’il s’agisse d’un film noir, mais très axé sur l’exploration de la psyché des personnages, ne surprendra pas ceux qui connaissent déjà l’œuvre de Rodrigo Sorogoyen. As Bestas prend naturellement sa place dans sa filmographie de Que Dios Nos Perdone, El Reino ou Madre. Mais en termes de qualité pure, ce film est clairement un cran au-dessus. Le scénario est remarquablement écrit, parcouru d’une tension constante, que les rebondissements ne viendront jamais casser bien au contraire. Chaque élément vient relancer l’intrigue pour pousser le spectateur toujours un peu plus profondément dans le film. On en ressort à la fois ravi d’avoir assisté à un tel spectacle, mais presque soulagé qu’une expérience aussi intense s’achève pour nous laisser souffler.
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Pour choisir les albums sur lesquels je vais poser une oreille, je me base essentiellement sur les critiques parues dans Télérama. Or, il s’avère que je n’ai pas toujours les mêmes goûts que leur équipe de critiques. Ainsi, ils mettent régulièrement certains groupes qui me laissent personnellement assez froid. Mais comme je suis un éternel optimiste, j’espère toujours qu’on finira par tomber d’accord. Ce ne sera malheureusement pas le cas avec Parquet Courts, et leur album Plant Life, qui se compose en fait de trois longues versions remixées du titre phare de leur précédent album. Le résultat se situe entre pop et électro. D’un côté, il est solide et maîtrisé, mais de l’autre, il est aussi lancinant avec un rythmique très présente et de longs instrumentaux. La voix est très en retrait, ce qui limite l’impact. La troisième et dernière version est caricaturale à ce niveau-là et ne contribue vraiment pas à rehausser un intérêt globalement très limité.
On poursuit avec la découverte des américains de Geese et leur premier album Projector. Un album qui s’ouvre sur un titre bordélique et pas du tout harmonieux. Le groupe fait preuve d’un peu plus de maîtrise par la suite, mais ils semblent toujours en-dedans et le tout manque passablement d’envergure. Quand leur musique prend des accents plus doux, on a alors l’occasion d’apprécier la belle voix du chanteur, assez peu mise en valeur par ailleurs. L’album paraît globalement inabouti, pas désagréable, mais guère marquant.







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